Auto Europe (AUT) : “The Big Short?”

Lyxor ETF Stoxx600 Auto & Parts (AUT) - 22/06/2018

Stratégie court terme : Négative (30%) / Tendance -
Stratégie long terme : Positive (90%) / Tendance =

Caractéristiques de l’ETF

L'ETF Lyxor AUT (UCITS), créé en 08/2006 cote en Euro sur Euronext et reproduit l'indice Stoxx600 Automobile. Il permet à l’investisseur d’accéder à un panier de 18 grandes valeurs européennes du secteur de l’automobile qui ont pour caractéristiques d’être principalement allemandes (58% de la capitalisation).

Les frais de cet ETF s’établissent à 0,3% dans la moyenne de notre sélection et le montant des actifs sous gestion est d’environ €39m. La méthode de réplication est indirecte (via un swap) et la méthode de distribution est par capitalisation. Cet ETF est éligible au P.E.A.

ETFs alternatifs :  CARZ (First Trust, en USD), EXV5 (iShares en Euro)

 

Derniers développements

L’indice Automobile Europe a progressé de 15,1% en 2017, soit nettement plus que le Stoxx600NR (+10,6%), mais il est en recul de 3,3% en 2018 ce qui est à comparer à une stabilité pour l’indice de référence, le Stoxx600NR.

Le secteur automobile constitue actuellement un enjeu majeur de la politique protectionniste de D.Trump car c’est un gros pourvoyeur d’emploi. Les hausses de tarifs des USA envers la Chine sur les produits technologiques ont amené en retour une hausse des tarifs sur le secteur automobile, ce qui a fait une première victime sous la forme d’un profit warning, Daimler dont une partie des SUV est fabriqué des USA puis envoyés en Chine et seront donc soumis aux nouvelles taxes. Par ailleurs D.Trump ne cache pas son intention de taxer les importation d’automobiles (allemandes en particulier) dans une prochaine étape. Le Mexique et le Canada sont aussi particulièrement concernés par ces mesures.

Au total, toute la « supply chain » pourrait être perturbée par les actions protectionnistes américaines, ce qui pourrait fragiliser le secteur européen qui est principalement représenté par les constructeurs allemands. Le secteur automobile européen est donc sous forte pression.

 

Indice & composantes

Cet indice pourrait presque être qualifié d’allemand car les 3 premières capitalisations pèsent pour près de 42% de l’indice (Daimler : 20.7%, Volkswagen 10.6% et BMW 10.3%), tandis qu’environ un quart de l’indice est composé de valeurs françaises (Michelin, Peugeot, Renault, Valeo).

AUT est un tracker assez étroit et qui peut être très volatile, car très cyclique, tandis que des transformations profondes sont en cours (voiture électrique/voiture autonome). Le marché chinois devient le plus important au monde et les alliances deviennent un passage obligé pour gagner des parts de marché. Le scandale Volkswagen sur les émissions –et la mise en cause d’autres constructeurs comme Renault ou Fiat- devrait profondément transformer le marché, ce qui va probablement signifier l’arrêt de mort du diesel à moyen terme et l’accélération de la transition vers l’hybride et le tout électrique un peu plus tard lorsque l’autonomie des batteries le permettra.

Un nouveau facteur de complexité est l’administration américaine, beaucoup plus protectionniste et qui ne facilitera pas la tâche des constructeurs européens. La volatilité intrinsèquement élevée de ce secteur devrait ainsi encore augmenter à l’avenir, tandis que les équipementiers (Michelin, Continental et Valéo) représentent un pôle de croissance et de stabilité. La pression sur les prix est forte, mais les gains de productivité augmentent et un certain nombre de constructeurs tirent leur épingle du jeu grâce à la maintenance (pièces détachées, service).

Un autre problème potentiel est la remontée des taux, qui si elle devait se poursuivre pourrait impacter négativement les ventes de véhicules qui sont réalisées majoritairement à crédit ou en leasing. La croissance actuelle est essentiellement réalisée en Europe et en Chine, mais à plus long terme celle-ci semble de plus en plus privilégier ses constructeurs nationaux et la voiture électrique.

Le secteur automobile est un secteur qui devrait rester volatile et subir de nombreux chocs (technologiques notamment) à l’avenir tandis que révolution de la voiture électrique accentue la course à la taille critique. La connectivité et la voiture autonome vont ouvrir le champ à de nouveaux modèles industriels disruptifs et de nouveaux acteurs à l’instar des grandes sociétés technologiques pourraient venir transformer l’industrie en profondeur.

Données hebdomadaires

Le graphique hebdomadaire montre une sortie baissière sur l’horizon moyen terme, qui se dirige très rapidement vers la MME100 en première étape. Les MME13 et 26 se rapprochent ce qui devrait sous peu provoquer un croisement négatif. La MME200 pourrait jouer le rôle d’un deuxième rempart, comme cela a été le cas lors des corrections précédentes comme en 2016.

Données journalières

Sur le graphique journalier, on peut observer une rupture de la tendance à la baisse, avec un deuxième gap baissier de taille significative qui confirme la rupture de la MME200. La correction est brutale et casse plusieurs supports significatifs en quelques séances. Il n’y a plus beaucoup de forces de rappel et le prochain support se situe à 66€. La configuration est très baissière à court terme, et un rebond est peu probable malgré l’état de survente des indicateurs.

Objectifs de l’ETF

Exposition aux valeurs automobiles européennes, via un ETF concentré (18 valeurs)

Profiter du dynamisme de ce secteur, au coeur des mutations technologiques, en prenant en compte sa volatilité et sa cyclicité

Caractéristiques

date lancement 18/08/2006
Frais 0,30%
Benchmark Stoxx 600 Automobile & Parts Net Return
Emetteur Lyxor
Ticker AUT
ISIN FR0010344630
UCITS Oui
Statut EU-SD Hors périmètre
Devise
Place cotation Euronext Paris
Encours du Fonds 39 M€
Méthode de réplication Indirecte (Swap)
Dividende Capitalisé
PEA Oui
SRD Oui
Risque de change Faible
Nombre de sociétés 18
Risque 4/5

Répartition géographique

Allemagne 58%
France 26%
Royaume-Uni 7%
Italie 7%
Finlande 2%

Répartition sectorielle

Biens de consommation cyclique 98%
Industrie 2%

Principales composantes

Daimler 21%
Volkswagen 11%
BMW 10%
Continental 9%
Michelin 8%
Fiat Chrysler 7%
Renault 6%
Ferrari 6%
Valeo 5%
Peugeot 5%