Bien que faiblement corrective (-0,4% pour le Stoxx600 Net Return) la semaine a été plus volatile sur les marchés européens. Elle a surtout donné lieu à des rotations sectorielles importantes, avec la progression du secteur alimentaire (FOO +1,4%, intégrée la semaine précédente dans notre portefeuille Actif Euro), celui des Services Financiers (FIN +1,2%) et de l'Assurance (INS +0,9%). Des baisses marquées sont également à noter : les matières premières (BRE -4,7%), le secteur Retail (RTA -3,4%) et bien sûr les Technologiques (TNO -2,2%), suite au mini Krach de vendredi dernier sur le Nasdaq.
Baisse des valeurs techno européennes : TNO (Lyxor), données hebdomadaires
Le Nasdaq Composite a continué de baisser une bonne partie de la semaine pour terminer à -0,9%. Tout cela n'est pas anodin, car les valeurs technologiques, et en particulier les GAFAs (Google, Apple, Facebook et Amazon) ont été le principal moteur de la hausse du marché américain depuis de nombreux mois. Le coup d'arrêt de la hausse arrive sans raison objective si ce n'est la surchauffe des cours, caractérisée par une hausse ininterrompue depuis novembre 2016. Toute la question est désormais de savoir si la baisse des technologiques va entraîner une correction générale des marchés ou bien si une rotation sectorielle va s'opérer, par exemple sur les secteurs dits "value". Dans un premier temps on assiste plutôt à une rotation sectorielle, le S&P500 termine la semaine dans une relative stabilité (+0,1%) et avec une bonne performance des financières et des valeurs de transport. Les valeurs de construction sont également bien orientées à court terme et affichent une progression marquée.
La FED a augmenté ses taux d'1/4 de point comme prévu cette semaine et laissé entendre que 3 hausses de taux restaient envisageables sur l'ensemble de l'année. Elle envisage également de réduire son bilan ce qui a mis un peu de pression à court terme sur le S&P500 car il s'agit de sommes colossales qui vont à terme se désengager des obligations US et risquent de provoquer une hausse des taux longs. Par ailleurs, la FED s'est dite attentive à l'inflation qui se rapproche de l'objectif des 2%, et estime que l'économie américaine progresse modérément avec en particulier un raffermissement des investissements.
L'Europe a également franchi une nouvelle étape avec la Grèce en accordant un nouveau prêt de 8,5md€ qui va lui permettre de faire face aux échéances de l'été, tandis que la restructuration de la dette est remise à plus tard. Le tracker GRE (dans notre portefeuille Actif Euro) en a profité cette semaine et a progressé de 3%. Il ne fait aucun doute que cette dette devra être restructurée, car elle est insoutenable, alors que la Grèce a tenu ses engagements. Mais la question ne porte plus désormais sur le principe de la restructuration de la dette mais sur le timing. Les élections allemandes ont lieu en septembre et Angela Merkel n'a aucune envie de procéder à des abandons de créance massifs juste avant l'échéance, ce qui correspond dans les faits à un transfert vers les contribuables européens et notamment allemands, et ne manquerait pas de lui être reproché. La restructuration de la dette grecque aura probablement lieu en 2018, ce qui permettra à celle-ci de revenir se financer sur les marchés et d'enfin se libérer de la tutelle de ses créanciers.
L'Europe est en train de résoudre ses problèmes les uns après les autres tout en entrant dans un cycle économique plus favorable et qui semble propice à des réformes structurelles, notamment en France ou Emmanuel Macron devrait bénéficier d'une majorité absolue dès dimanche.
Autre fait notable de la semaine : le plongeon du pétrole une nouvelle fois sous les 45$ (WTI), du fait de stocks US pléthoriques et qui casse dans le même temps des supports techniques importants. La chute du baril, si elle devait s'accélérer pourrait devenir un facteur déstabilisateur pour les marchés, comme cela a déjà été le cas au début de 2016.
Chute du pétrole : DBO (PowerShares), données hebdomadaires
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Bien que faiblement corrective (-0,4% pour le Stoxx600 Net Return) la semaine a été plus volatile sur les marchés européens. Elle a surtout donné lieu à des rotations sectorielles importantes, avec la progression du secteur alimentaire (FOO +1,4%, intégrée la semaine précédente dans notre portefeuille Actif Euro), celui des Services Financiers (FIN +1,2%) et de l'Assurance (INS +0,9%). Des baisses marquées sont également à noter : les matières premières (BRE -4,7%), le secteur Retail (RTA -3,4%) et bien sûr les Technologiques (TNO -2,2%), suite au mini Krach de vendredi dernier sur le Nasdaq.
Baisse des valeurs techno européennes : TNO (Lyxor), données hebdomadaires
Le Nasdaq Composite a continué de baisser une bonne partie de la semaine pour terminer à -0,9%. Tout cela n'est pas anodin, car les valeurs technologiques, et en particulier les GAFAs (Google, Apple, Facebook et Amazon) ont été le principal moteur de la hausse du marché américain depuis de nombreux mois. Le coup d'arrêt de la hausse arrive sans raison objective si ce n'est la surchauffe des cours, caractérisée par une hausse ininterrompue depuis novembre 2016. Toute la question est désormais de savoir si la baisse des technologiques va entraîner une correction générale des marchés ou bien si une rotation sectorielle va s'opérer, par exemple sur les secteurs dits "value". Dans un premier temps on assiste plutôt à une rotation sectorielle, le S&P500 termine la semaine dans une relative stabilité (+0,1%) et avec une bonne performance des financières et des valeurs de transport. Les valeurs de construction sont également bien orientées à court terme et affichent une progression marquée.
La FED a augmenté ses taux d'1/4 de point comme prévu cette semaine et laissé entendre que 3 hausses de taux restaient envisageables sur l'ensemble de l'année. Elle envisage également de réduire son bilan ce qui a mis un peu de pression à court terme sur le S&P500 car il s'agit de sommes colossales qui vont à terme se désengager des obligations US et risquent de provoquer une hausse des taux longs. Par ailleurs, la FED s'est dite attentive à l'inflation qui se rapproche de l'objectif des 2%, et estime que l'économie américaine progresse modérément avec en particulier un raffermissement des investissements.
L'Europe a également franchi une nouvelle étape avec la Grèce en accordant un nouveau prêt de 8,5md€ qui va lui permettre de faire face aux échéances de l'été, tandis que la restructuration de la dette est remise à plus tard. Le tracker GRE (dans notre portefeuille Actif Euro) en a profité cette semaine et a progressé de 3%. Il ne fait aucun doute que cette dette devra être restructurée, car elle est insoutenable, alors que la Grèce a tenu ses engagements. Mais la question ne porte plus désormais sur le principe de la restructuration de la dette mais sur le timing. Les élections allemandes ont lieu en septembre et Angela Merkel n'a aucune envie de procéder à des abandons de créance massifs juste avant l'échéance, ce qui correspond dans les faits à un transfert vers les contribuables européens et notamment allemands, et ne manquerait pas de lui être reproché. La restructuration de la dette grecque aura probablement lieu en 2018, ce qui permettra à celle-ci de revenir se financer sur les marchés et d'enfin se libérer de la tutelle de ses créanciers.
L'Europe est en train de résoudre ses problèmes les uns après les autres tout en entrant dans un cycle économique plus favorable et qui semble propice à des réformes structurelles, notamment en France ou Emmanuel Macron devrait bénéficier d'une majorité absolue dès dimanche.
Autre fait notable de la semaine : le plongeon du pétrole une nouvelle fois sous les 45$ (WTI), du fait de stocks US pléthoriques et qui casse dans le même temps des supports techniques importants. La chute du baril, si elle devait s'accélérer pourrait devenir un facteur déstabilisateur pour les marchés, comme cela a déjà été le cas au début de 2016.
Chute du pétrole : DBO (PowerShares), données hebdomadaires