Notre analyse du 19/08/2017

La semaine boursière met un coup d’arrêt à la baisse de la semaine dernière sans invalider la tendance baissière à court terme, avec une légère hausse de 0,6% pour le Stoxx600 et une baisse de -0,6% pour le S&P500. L'Amérique Latine surperforme (LATAM), données hebdomadaires

Cette stabilisation est due principalement à un début de détente entre la Corée du Nord, qui a renoncé pour le moment à lancer des missiles vers l’Ile de Guam, et les Etats-Unis qui ont accueilli favorablement ce premier geste d’apaisement. Toutefois, les exercices militaires entre la Corée du Sud et les US devraient avoir lieu comme prévu pour une période de 10 jours à partir du 21 août -ce qui est vu comme une menace directe par la Corée du Nord- et pourraient amener une réplique sous forme d’un nouveau tir de missile ou même un essai nucléaire, ce qui raviverait les tensions. En l’absence de nouvelle escalade entre les protagonistes, la situation pourrait s’acheminer vers un « ni-ni » c’est-à-dire ni solution diplomatique alors que la nucléarisation de la péninsule coréenne ne semble pas négociable du point de vue de la Corée du Nord qui y voit l’assurance de sa survie, ni conflit militaire dont le coût humain et économique ne serait supportable pour personne. En revanche, une augmentation de la pression américaine sur la Chine semble se dessiner, avec l’annonce par l’administration américaine de l’ouverture d’une enquête sur d’éventuelles violations du commerce par la Chine (les transferts de technologie demandés par la Chine aux entreprises US pour accéder à son marché intérieur sont particulièrement ciblés, ainsi que les violations de la propriété intellectuelle).

Par ailleurs les banques centrales ont envoyé des signaux mitigés cette semaine, alors que la FED est de plus en plus préoccupée par la faiblesse de l'inflation et certains responsables ont appelé à interrompre la hausse des taux tant qu'il n'y aurait pas de signes clairs de reflation, selon le compte rendu de la dernière réunion publié mercredi. La BCE a quant à elle fait part de sa crainte d'une hausse excessive de l'euro qui annulerait les effets bénéfiques de sa politique monétaire accommodante et a décidé en conséquence de ne pas modifier son engagement à poursuivre sa politique de soutien à l'économie, ce qui a pesé sur les taux d’intérêts. Sur la semaine, la parité Euro/dollar reste quasi inchangée autour de 1,17, tandis que les taux à 10 ans européens se sont légèrement raffermis.

Le secteur des Utilities Europe (UTI) en fort momentum, données hebdomadaires

En revanche, la volatilité a nettement baissé, dans le sillage de la baisse des craintes géopolitiques.