Lyxor ETF FTSE 100 (L100) - 04/09/2017
Stratégie court terme : Négative (20%) / Tendance =
Stratégie long terme : Positive (60%) / Tendance -
Caractéristiques de l’ETF
L'ETF L100 (Lyxor) réplique l'indice FTSE 100 qui est composé des 100 principales valeurs anglaises représentatives des principaux secteurs de la cote, tandis que les valeurs sont sélectionnées selon l’importance de leur capitalisation boursière.
L’indice est assez profond, et surtout assez équilibré d’un point de vue sectoriel. On notera tout de même la particularité d’une importante pondération du secteur des matières premières puisque l’ensemble des secteurs pétrole & gaz + mines représente 24% de l’indice (contre 6% pour le stoxx600) soit quasiment autant que les financières et les biens de consommation. Le secteur santé est également très important et représente 10% de l’indice. Tout cela implique que le FTSE 100 est très « dollarisé » car les revenus de ces sociétés sont habituellement réalisé s en grande partie dans la devise US, ce qui n’est pas anodin non plus étant donnée la faiblesse actuelle du dollar par rapport à l’Euro. Le FTSE 100 est bien entendu coté en livre sterling, il y a donc une exposition particulière à la devise britannique sur L100 qui cote en euros, qui s’est naturellement décorrélé de l’indice FTSE100 depuis quelques semaines pour ces raisons. Si le « Brexit »ne s’est pas transformé en stress financier ni panique bancaire ou boursière, il faut dire que la courroie de transmission du choc a été la devise britannique qui a baissé depuis d’environ 20% face à l’Euro et au Dollar, tandis que le FTSE 100 a progressé de 14% en 2016 et d’environ 5% en 2017 (contre 0% pour l’ETF L100).
La sortie effective du Royaume-Uni, 6e économie mondiale devrait se produire début 2019, alors que le déclenchement de l’article 5 a été réalisé comme prévu en mars 2017, ses effets devraient se faire ressentir sur le long terme car il va probablement nécessiter une adaptation du modèle anglais. Mais la faiblesse politique de Mme May, qui n’a plus de majorité au parlement, après le fiasco des élections du 8 juin dernier, pourrait favoriser finalement un « soft brexit ». Une extension de la période de négociation (avec préservation du statu quo) de 2 ans supplémentaires n’est pas non plus à exclure surtout si les négociations avancent vers un accord, ce qui n’est pas le cas pour l’instant. L’Europe est pour l’instant unie face à l’Angleterre, et ferme sur ses exigences, tandis que des menaces de dislocation du Royaume-Uni commencent à apparaitre (réunification de l’Irlande sous drapeau Européen et référendum écossais).
Par ailleurs, les bonnes nouvelles de court terme qu’ont constitué la chute de la livre pour les exportateurs anglais pourrait avoir des contreparties négatives, comme l’inflation et la hausse des taux d’intérêts. Le pound a baissé d’environ 10% par rapport à l’Euro depuis le 1er mai 2017 et continue d’être la courroie de transmission des mauvaises nouvelles – les négociations avec l’Europe patinent-en revenant presqu’au plus bas niveau de 2016 post-brexit et se rapproche de la parité.
Pour l’instant l’indice anglais est très résilient (+4,5% depuis le début de l’année) en ligne avec l’Eurostoxx50 et bénéficie de la hausse récente des matières premières. Cependant la détérioration rapide du pouvoir d’achat des ménages : au T2 2017 les dépenses des ménages n'ont augmenté que de 0,1%, leur plus faible croissance depuis fin 2014, sous le coup de la chute de la livre sterling, est un motif d’inquiétude tandis que la diminution des investissements industriels devrait continuer de peser sur la croissance en 2017 prévue autour de 1,7%, et seulement 1,5% en 2018. Le chômage, au plus bas niveau depuis 1975 a atteint 4,4% de la population active en août et la bonne tenue de l’activité manufacturière (PMI supérieur aux attentes en Aout) boostée par les exportations, restent de solides remparts pour l’économie britannique qui ne devrait pas s’effondrer, surtout si la croissance de l’économie mondiale reste aussi robuste que prévu.
Les frais de L100 sont faibles, à 0,15% seulement. L'encours de cet ETF est de 666 M€.
Données mensuelles
L’analyse des graphiques mensuels de L100 montre une tendance haussière de long terme qui est en train de s’émousser depuis quelques mois, ce qui correspond aux élections anglaises et reflète essentiellement la baisse de la devise britannique et du dollar par rapport à l’Euro. Un élément technique inquiétant est l’affaiblissement du MACD qui menace de se renverser à la baisse.
Le graphique s’aplatit dans son ensemble depuis plusieurs mois, ce qui pourrait donner lieu à une phase non directionnelle qui pourrait se prolonger.
Données mensuelles
Il est intéressant de mettre en perspective la paire EUR/GBP qui est un élément clé pour l’ETF L100 de même que l’EUR/USD. On voit sur le graphique, que la baisse de l’Euro/GPB de quelques mois n’était que technique, et que la tendance haussière de l’Euro a repris du momentum et s’approche de la résistance long terme des 0.95.
Si cette résistance devait être franchie, une tendance d’appréciation de long terme de l’EUR serait validée, avec comme objectif immédiat la parité avec la monnaie britannique, un symbole doté d’une forte implication psychologique.
Objectifs de l’ETF
Exposition au marché anglais
Diversification sur les 100 premières capitalisations anglaises
Caractéristiques
Date de lancement | 03/04/2007 |
Frais | 0,15% |
Benchmark | FTSE 100 - UKX |
Code / Ticker | L100 |
ISIN | FR0010438127 |
UCITS | Oui |
Statut EU-SD | Hors périmètre |
Emetteur | Lyxor |
Monnaie | € |
Place de cotation | Euronext Paris |
Encours du Fonds | 666 M€ |
PEA | Non |
SRD | Oui |
Dividende | capitalisé |
Risque de change | Oui |
Nombre de sociétés | 100 |
Risque | 3/5 |
Répartition géographique
Royaume Uni | 79% |
Pays-Bas | 9% |
Irlande | 5% |
Suisse | 3% |
Australie | 2% |
Autres | 2% |
Répartition sectorielle
Finance | 19% |
Biens de consommation durable | 18% |
Energie | 14% |
Biens de consommation cyclique | 11% |
Santé | 10% |
Matériaux | 10% |
Industrie | 8% |
Autres | 10% |
Principales composantes
Royal Dutch Shell | 9% |
HSBC Holdings | 8% |
British American Tobacco | 6% |
BP | 5% |
GlaxoSmithKline | 4% |
AstraZeneca | 3% |
Vodafone Group | 3% |
Diageo | 3% |
Unilever | 3% |