Concessions Europe (UTI) : Une résistance très travaillée

Lyxor Stoxx 600 Concessions (UTI) - 24/10/2017

Stratégie court terme : Positive (90%) / Tendance +
Stratégie long terme : Positive (95%) / Tendance +

Caractéristiques de l’ETF

L’ETF Lyxor UTI (Utilities Europe) créé en 08/2006 cote en Euro sur Euronext et cherche à répliquer l’indice STOXX600 Utilities Europe composé de 29 valeurs européennes dont environ 24% sont anglaises, ce qui implique un risque lié à la parité Euro – Livre Sterling qui peut être assez volatile en période de Brexit.

Les frais de cet ETF sont de 0.3% et les actifs sous gestion d’environ 47M€. La réplication est indirecte (via un Swap) et les dividendes sont capitalisés. Cet ETF est éligible au PEA.

ETF alternatifs :  EXH9 (Ishares en Euro), CU5 (Amundi en Euro), SYU (BNPP, en Euro)

 

Indice & composantes

UTI reproduit le secteur des concessions/utilities européen au sens large, avec principalement des producteurs et/ou des distributeurs d’électricité mais également des distributeurs d’eau et des fournisseurs de services aux collectivités (comme Veolia). Nous notons cependant que cet indice n’est composé que de 29 valeurs, il est donc assez étroit tandis qu’à elles seules les trois plus importantes valeurs (National Grid, Iberdrola et Enel) pèsent pour environ 35% de l’ensemble et en rassemblant les cinq plus grandes valeurs en rajoutant Engie et E.ON, on arrive à environ 50% du poids de l’indice.

Il faut noter aussi que les valeurs anglaises représentent 24% de l’indice ce qui n’est pas anodin au vu des fluctuations potentiellement importantes du £ par rapport à l’Euro.

Les capitalisations boursières sont importantes et avoisinent les €40md pour Iberdrola, Enel, National Grid et Engie, ce qui est un facteur d’inertie conséquent et compense la relative étroitesse de l’indice. Par ailleurs, les valeurs qui composent cet indice ont des caractéristiques défensives et offrent généralement des dividendes élevés, la volatilité est assez faible en temps normal. A noter l’importance du rendement de ces valeurs, aux alentours de 5%, qui renforce le coté « value » du secteur, mais un certain nombre de valeurs sont très endettées ce qui peut mettre leur dividende à risque. Les fait qu’un certain nombre de sociétés soient « en transition » avec des rotations d’actifs et des programmes d’investissements très importants rendent les dividendes plus risqués qu’auparavant ce qui met à mal le statut de secteur défensif qui leur revient habituellement depuis quelques temps.

Les bons résultats industriels de grands acteurs comme Engie, Iberdrola ou Enel ainsi  que les cissions (RWE et EON) réveillent toutefois l’intérêt boursier pour le secteur. Les grands opérateurs sont encore dans une phase d’optimisation des portefeuilles, vers plus de gaz et de renouvelables, et moins de charbon et de nucléaire, mais la transition prend du temps. La baisse du pétrole, un facteur déflationniste de nature à retarder la hausse des taux, est un facteur favorable pour les Utilities, en général très endettées, qui profitent des taux bas pour se refinancer à bon compte. A long terme, la recomposition des portefeuilles et l’optimisation des bilans sont des éléments favorables.

 

 

Derniers développements

Après une baisse de -5,7%, en 2016, une performance nettement inférieure au Stoxx600 (+1,7%) le secteur est reparti nettement à la hausse en 2017 et affiche une performance de +14,6% (contre +10,7% pour le Stoxx600).

Les résultats devraient nettement s’améliorer en 2018 du fait des prix de l’électricité en hausse, et d’une consommation plus importante du fait de la reprise économique. Par ailleurs, l’environnement de taux bas en Europe devrait continuer alors que la BCE envisage une normalisation très progressive de sa politique monétaire en l’absence d’inflation. La plupart des acteurs accélèrent leur transition avec un portefeuille qui tend à devenir plus axé sur le gaz et les énergies renouvelables (Engie, Iberdrola, Enel) dont le coût marginal tend à baisser, contrairement au nucléaire.

Le secteur n’est pas très cher malgré des perspectives qui s’améliorent et un rendement qui reste très attractif et de plus en plus pérenne. Les spécialistes de la distribution qui sont propriétaires d’une infrastructure sont bien placés pour le nouveau cycle qui s’annonce.

Données mensuelles

Le graphique mensuel montre une tendance long terme positive, qui a amorcé une nouvelle vague haussière depuis le début de l’année après une longue correction en 2016. Le croisement à la hausse du MACD et les moyennes mobiles qui sont de nouveau ascendantes rendent probable le dépassement du sommet de 2015 qui est actuellement attaqué.

L’objectif moyen terme est représenté par le sommet de 2007/2008 à 47€, tandis que la tendance semble vouloir accélérer à la hausse.

Données hebdomadaires

Sur le graphique hebdomadaire, on peut voir que les cours travaillent la résistance des 41€ qui devrait finir par céder. Cette résistance a été touchée à 4 reprises, 1 fois en 2015 et c’est maintenant la 3ème fois en 2017.

Le MACD qui semble en position de croiser à la hausse pourrait donner l’impulsion positive nécessaire à ce franchissement, qui redonnerait à l’indice un potentiel haussier moyen terme significatif.

 

Objectifs de l’ETF

UTI reproduit la performance de l’indice Utilities du stoxx600, composé des principales sociétés productrices et distributrices d’électricité, d’eau et de services de l’Union Européenne, ce qui inclut donc des valeurs anglaises avec un risque lié aux variations des devises par rapport à l’Euro.

Caractéristiques

date lancement 25/08/2006
Frais 0,30%
Emetteur Lyxor
Benchmark Stoxx 600 Utilities
ISIN FR0010344853
Ticker UTI
Devise
Place cotation Euronext Paris
Encours du Fonds 47 M€
Méthode de réplication Indirecte (via un swap)
Dividende Capitalisé
PEA Oui
SRD Oui
Nombre de sociétés 29
Risque 3/5

Répartition géographique

Royaume Uni 24%
Espagne 20%
Italie 19%
France 16%
Allemagne 13%
Autres 8%

Répartition sectorielle

Services aux collectivités 95%
Energie 5%

Principales composantes

Enel 12%
Iberdrola 12%
National Grid 11%
Engie 8%
E.On 7%
SSE PLC 5%
Veolia Environnement 3%
RWE 3%
Centrica 3%
Snam 3%