Lyxor ETF Stoxx600 Bank (BNK) - 10/11/2017
Stratégie court terme : Neutre (50%) / Tendance -
Stratégie long terme : Positive (95%) / Tendance =
Caractéristiques de l’ETF
L’ETF Lyxor BNK (Banques Europe) créé en 08/2006 cote en Euro sur Euronext et cherche à répliquer l'indice Stoxx600 Banque Europe qui est composé des principales valeurs bancaires européennes. Environ la moitié de la capitalisation cote en Euro, l’autre moitié est composé de banques anglaises, suisse et nordiques.
Les frais de cet ETF sont de 0.3% et les actifs sous gestion d’environ 815M€. La réplication est indirecte (via un swap) et les dividendes sont capitalisés. BNK est éligible au PEA.
ETF alternatifs : CB5 (Amundi en Euro), EXV1 (iShares en Euro), SYB (BNPP Easy en Euro)
Indice & composantes
L'intérêt du tracker BNK réside dans le fait qu'il regroupe les 46 plus grandes banques des principales économies européennes, avec à la clé une grande diversité géographique ainsi qu'un bon mixe nord/sud (dont 27% UK, 16% Espagne, 12% France, 9% Italie, 9% Suisse) tout en s'appuyant sur les titres les plus solides et les plus capitalisés.
BNK regroupe des banques spécialisées dans le réseau (Lloyds ou Santander par exemple) mais également des banques dites universelles comme les françaises (BNP, SG et CA) qui s'appuient à la fois sur un modèle de banque d'investissement et de réseau. Les activités des grandes banques sont ainsi bien représentées.
Les banques sont actuellement en "transition", tandis que la crise de 2008 a laissé des traces sur plusieurs plans. Suite aux actions des banques centrales et aux programmes de QE, les banques voient leurs marges s'éroder du fait des taux négatifs tandis qu'elles ne peuvent plus se rémunérer sur les dépôts en les plaçant à la BCE. D'autre part, les exigences accrues en termes de régulation ont obligé les banques à renforcer considérablement leurs fonds propres, ce qui revient à diminuer l'effet de levier et donc les risques liés à leurs opérations, mais amène mécaniquement à des ROCE plus faibles.
Par ailleurs, le modèle bancaire est de plus en plus challengé par des acteurs plus innovants, les "fintechs" qui redéfinissent la relation client et la notion de service dans le monde financier à travers des offres à fort contenu technologiques, tandis que de nouvelles approches disruptives telles que le « blockchain » qui consiste à sécuriser les transactions en dehors de tout "tiers" pourrait à long terme menacer le rôle d'intermédiaire des banques dans l'économie des pays développés.
Toutefois, les valorisations des banques intègrent déjà beaucoup de ces risques, tandis qu'un certain nombre d'entre elles ont déjà engagé des plans de transformation/digitalisation ambitieux et devraient profiter des mutations en cours. De la même manière que la distribution a été transformée il y a 20 ans par l'arrivée des acteurs du web, sans disparaître pour autant, il est probable que les banques suivront la même voie d'adaptation et de modernisation sans s'interdire d'acquérir des savoirs faire en rachetant des fintechs.
Des catalyseurs haussiers importants sont apparus ces derniers mois, la restructuration bancaire en Italie qui apporte de la visibilité au secteur, et la hausse des banques américaines dans la perspective d’une déréglementation accélérée par la nouvelle administration américaine. Le cycle politique européen a tourné favorablement, d’abord aux Pays-Bas, puis en France ce qui conforte l’intégrité de la zone euro, cruciale pour les banques et devrait constituer un facteur positif pour la croissance européenne à court et moyen terme. Les meilleures perspectives de la zone euro devraient entraîner une reflation et par conséquent une normalisation progressive de la politique de la banque centrale européenne.
Derniers développements
BNK a réalisé une performance négative de -4.1% en 2016, inférieure au Stoxx600NR et gagne 12.1% depuis le début de l’année, en ligne avec le Stoxx600NR. L’indice est stationnaire depuis son sommet du mois de juin et n’a pas bénéficié de la hausse générale des marchés qui a eu lieu à la rentrée de septembre.
Ceci est dû en premier lieu au discours très accommodant de la BCE, qui va certes diminuer très progressivement son soutien non conventionnel à l’économie (le QE va passer de 60md€ à 30md€ de rachats par mois à partir de mars jusqu’en septembre 2018), mais qui n’exclut pas non plus de réaccélérer son programme en cas de faiblesse de l’inflation, qui est pour l’instant quasi-inexistante. Les taux longs sont donc à nouveau au plus bas avec des taux 10 ans allemands revenus à 0.33%, la repentification des taux et l’amélioration des marges des banques n’est donc pas à l’ordre du jour.
Un deuxième facteur joue négativement, ce sont les résultats du T3 qui montrent de mauvais résultats de trading dus à la faible volatilité de l’été. Les banques françaises ont en particulier déçu les investisseurs ce trimestre.
Données mensuelles
Le graphique mensuel montre une tendance passée positive au début de 2017, après une correction très importante fin 2016 (crise du high-Yield).
La configuration actuelle n’est pas très rassurante, car les cours sont en train de former un sommet en arrondi qui s’il est confirmé pourrait potentiellement amener à une nouvelle correction de grande ampleur, voire un changement de tendance. La forme en arrondi peut également se constater sur les oscillateurs et en particulier sur le MACD. Ce genre de structure met du temps avant de se mettre en place, et elle n’est pour l’instant qu’une ébauche mais elle mérite d’être surveillée.
Données hebdomadaires
Sur le graphique hebdomadaire, on peut observer également la formation du sommet en arrondi qui se matérialise par un aplatissement des moyennes mobiles 13E et 26 E. Le MACD se dirige vers la ligne de zéro qui en cas de franchissement donnerait un avertissement supplémentaire.
Pour l’instant la structure des prix évolue plutôt à plat, ce qu’il faut surveiller mais elle ne présente à priori pas de gros risques de décrochage à court terme.
Objectifs de l’ETF
Exposition à 46 valeurs bancaires européennes
Focus sur les grandes banques
Caractéristiques
date lancement | 25/08/2006 |
Frais | 0,30% |
Emetteur | Lyxor |
Benchmark | Stoxx600 Banque |
Ticker | BNK |
ISIN | FR0010345371 |
UCITS | Oui |
Statut EU-SD | Non |
Devise | € |
Place cotation | Euronext Paris |
Encours du Fonds | 815 M€ |
Dividende | Capitalisé |
PEA | Oui |
SRD | Oui |
Risque de change | Oui |
Nombre de sociétés | 46 |
Risque | 4/5 |
Répartition géographique
Royaume Uni | 27% |
Espagne | 16% |
France | 12% |
Suisse | 9% |
Italie | 9% |
Suède | 8% |
Pays-Bas | 7% |
Allemagne | 4% |
Autres | 6% |
Répartition sectorielle
Finance | 100% |
Principales composantes
HSBC Holdings | 16% |
Banco Santander | 8% |
BNP Paribas | 7% |
ING Group | 6% |
UBS Group | 5% |
Lloyds Banking Group | 5% |
BBVA | 4% |
Intesa San Paolo | 4% |
Société Générale | 3% |
Unicredit | 3% |