L’ETF Lyxor CRB (Commodities), créé en 08/2006 cote en Euro sur Euronext et cherche à répliquer la performance de l'indice de référence Thomson Reuters/Core Commodity CRB Total Return composé de 19 matières premières cotées en USD.
C’est un indice de contrats à terme sur matières premières calculé et publié par Thomson Reuters. II existe un risque lié à la parité Euro – USD en cas de baisse du dollar. Les frais de cet ETF sont de 0,35% et les actifs sous gestion d’environ 864M€.
La réplication est indirecte (via Swap) et les intérêts sont capitalisés.
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Indice & composantes
L’ETF CRB permet est composé d’un panier de 19 matières premières très différentes, qui vont du pétrole au maïs, en passant par l’or et le cuivre.
Ces matières premières sont essentiellement traitées sur les marchés américains, avec un cours de référence en US$. Notre ETF comporte donc un risque de change, en cas de variation forte sur la parité €/$, ce qui signifie que le risque serait une forte dépréciation du dollar par rapport à l’Euro, ce qui ne semble pas à l’ordre du jour étant donné qu’un cycle de hausse des taux d’intérêt américains est en cours et que la croissance US reste jusqu’à présent plus forte que la croissance européenne.
Par ailleurs, il faut constater que l’énergie représente près de 40% de l’indice dont un peu moins de 25% pour le pétrole WTI (23,2%) qui se stabilise depuis 18 mois après une forte chute liée à l’offre de pétrole de schiste. Le pétrole est donc important pour l’évolution de l’indice mais n’explique pas toute la performance de celui-ci. Nous ne nous attendons pas à une forte évolution de l’or noir dans les 2 prochaines années qui devrait continuer d’évoluer à l’intérieur d’un trading range compris entre 40 et 60$. Ce qui est intéressant de constater dans cet indice c’est la décorrélation entre ses composantes : les métaux de base (cuivre, nickel, aluminium…) sont liés à la croissance des pays émergents, Chine en tête tandis que le prix des produits agricoles peut-être influencé par la météo ou d’autres facteurs pouvant impacter les quantités produites (guerres, problèmes sanitaires, parasites…).
Il est intéressant de noter que la plupart des matières premières qui composent l’indice se retrouvent à un niveau relativement bas, pour des raisons très différentes mais pas forcément durables à moyen terme. Par ailleurs, la technologie pourrait avoir à long terme un impact négatif structurel sur les prix de ces matières premières (voiture électrique sur le pétrole, produits agricoles transgéniques etc…) et positif sur d’autres, plus rares comme le cuivre. Des pressions vendeuses interviennent sur un certain nombre de matières premières agricoles qui souffrent de surcapacités structurelles. Le secteur des métaux & mines très porteur depuis plusieurs mois, semble pour sa part entré dans une phase d’expansion modérée du fait d’une demande soutenue au niveau mondial et de certains ajustements de capacité venus de Chine.
Derniers développements
Après une hausse de 13,4% en 2016 liée au rebond du pétrole, CRB est en baisse de 14.2% en 2017 et se retrouve donc à peu près au niveau de fin 2015.
Le WTI reste pour l’instant dans son trading range de moyen terme entre 45 et 59$, bien orienté à court terme du fait de l’intervention irakienne destinée à reprendre le contrôle des champs pétroliers kurdes et du regain de tension entre les USA et l’Iran. Le réel moteur de CRB est incontestablement les métaux industriels (Cuivre, Nickel, Aluminium) qui bénéficient de la croissance mondiale, d’une réduction des capacités en Chine et des thématiques technologiques (renouvelables, voiture électrique) mais qui ne pèsent que 13% de l’indice ce qui est un peu faible pour l’entraîner à lui tout seul.
Le problème principal de CRB reste les matières premières agricoles qui pèsent 40% de l’indice et qui sont sous pression (en particulier le soja, le sucre, le maïs, le blé et le cacao) du fait de surcapacités parfois accentuées par les OGM et aussi la réglementation comme la libéralisation du marché du sucre en Europe. Les prix de ces matières agricole reculent depuis des années, (10 ans pour le blé), du fait des gains de productivité, de stocks pléthoriques et de rendements toujours plus élevés. Un ajustement des capacités pourrait finir par se produire mais ce sont pour l’instant des tendances lourdes à la baisse. CRB ne pourra donc décoller réellement que si les matières premières agricoles trouvent un plancher.
