Mexique (EWW) : Le pire est-il certain?

iShares ETF MSCI Mexico (EWW) - 03/11/2017

Stratégie court terme : Négative (0%) / Tendance -
Stratégie long terme : Négative (20%) / Tendance -

Caractéristiques de l’ETF

L’ETF iShares EWW (Indice MSCI Mexico) créé en 08/2007 cote en USD sur le NYSE et cherche à répliquer l’indice MSCI Mexico IMI 25/50 des principales valeurs mexicaines, sélectionnées selon l’importance de leur capitalisation boursière. Cet indice couvre 75% de la capitalisation boursière mexicaine.

Les frais de cet ETF sont de 0.48% et les actifs sous gestion sont d’environ 1 135M$. La réplication est physique et les dividendes sont distribués.

ETF alternatifs :  DBMX (Deutsche-X trackers)

 

Indice & composantes

Cet indice est assez varié avec quatre secteurs qui représentent 72% de la capitalisation boursière, qui sont les biens de consommation (24.7%), suivi des télécoms (16.4%), du secteur financier (15.7%) et  des produits de base (15.3%). Les 10 principales valeurs, parmi lesquelles on retrouve des géants comme America Movil (Telecoms) ou Cemex (ciment) représentent 60% de la capitalisation de l’indice.

Ce tracker embarque le risque lié au peso mexicain, qui peut être assez erratique et dépend assez largement de la politique américaine.

Le Mexique fait partie des 20 plus grandes économies mondiales et la deuxième en Amérique Latine (derrière le Brésil), mais reste très dépendante des Etats Unis. La croissance du PIB a été est supérieure à 2% en 2016 même si elle est freinée par la pauvreté et l'économie souterraine, et devrait continuer sur le même rythme en 2017 malgré le séisme de septembre et l’incertitude causée par les négociations en cours sur l’ALENA.

Depuis 2012 le peso est sous pression malgré un essor dans l'industrie automobile, le Mexique devenant le premier producteur de voiture de l'Amérique Latine. Le Mexique dépend fortement de son commerce extérieur dont la part dans le PIB est d'environ 65% tandis que les USA absorbent 80% des exportations mexicaines. Le Mexique exporte principalement vers l’ALENA et l'Union européenne, essentiellement des équipements électriques et électroniques, des véhicules et du pétrole. A l'importation les principaux partenaires sont l'ALENA, la Chine et le Japon.

Le Mexique a bénéficié ces dernières années du renforcement économique des États-Unis pour ses exportations, même si celles-ci ont été pénalisées par la forte baisse des cours du pétrole en 2015. En conséquence de la chute des cours du brut, le déficit commercial est en forte augmentation à $11,9 mds en 2015. Le Mexique se classe parmi les plus grands producteurs mondiaux de café, de sucre, de maïs, d'oranges, d'avocats et de citrons verts mais également de minerais, y compris l'argent, la fluorite, le zinc et le mercure, et il est le 5ème plus grand producteur de pétrole mondial.

La compagnie pétrolière PEMEX est considérée comme la seconde entreprise la plus puissante en Amérique latine. Le Mexique est également le cinquième producteur de bière et le second exportateur mondial. Le secteur aérospatial s'est fortement développé, rassemblant près de 190 entreprises (dont Bombardier, Goodrich, Safran et Honeywell) et fait également parti des dix principaux pays producteurs d'automobiles. Les secteurs des technologies de l'information et des logiciels connaissent aussi un réel dynamisme, impulsé par la qualité de la main d'œuvre et les faibles coûts d'opération, ce qui permet l'implantation de centres d'appels. Le secteur industriel représente environ 1/3 du PIB contre 60% pour le secteur tertiaire, mais il est désormais dans la ligne de mire de D.Trump qui souhaite renégocier les termes de l’ALENA.  

L’économie mexicaine est en voie de modernisation, elle est flexible et devrait s’adapter à la nouvelle donne. L’inflation est au plus haut depuis 8 ans à plus de 6%, du fait de la chute du peso ce qui reste un indicateur à surveiller

 

Derniers développements

Après une baisse de près de 11.8% en 2016, l’indice mexicain est pour l’instant en hausse de 13,9% en 2017 malgré une forte rechute de près de 12% depuis septembre ce qui est due à l’intransigeance des Etats-Unis sur les négociations portant sur l’ALENA.

Les USA semblent chercher à imposer un droit de douane sur les importations de l’industrie automobile mexicaine en avançant que le Mexique fait preuve de concurrence déloyale du fait de salaires trop bas, et pourraient exiger qu'un véhicule contienne 85 % de pièces nord-américaines et que la moitié de celles-ci proviennent des États-Unis ; dans ce cas le Mexique quitterait probablement la table des négociations et fixerait comme la Chine des droits de douanes avec les USA selon les règles de l’OMC.

Le quatrième « round » de discussions a pris fin le 17 octobre dans un climat tendu, rendant plausible une dénonciation pure et simple de l'accord, ce qui pourrait pénaliser l’ensemble des parties prenantes. En matière de droits de douane, une telle issue renverrait chacun des trois pays à ce qu'il accorde au niveau multilatéral à tous les autres membres de l'OMC, et là les Etats-Unis ont beaucoup à perdre, notamment les agriculteurs américains qui se verraient fermer le marché mexicain. En retour, les Etats-Unis ne pourraient pas imposer des droits très élevés aux produits industriels mexicains mais retrouveraient toute liberté en matière de droits antidumping à l'égard du Mexique et du Canada, ce qui serait susceptible d'infliger de forts dommages à certains secteurs (comme l’automobile) dans ces deux pays. Mais affaiblir le Mexique c'est affaiblir le peso -ce qui est déjà en train de se produire-, ce qui revient à renforcer la compétitivité des produits mexicains sur le marché américain.

Données mensuelles

Le graphique mensuel montre que le changement de tendance à la hausse démarré en 2017 a été invalidé et que la tendance de fond baissière est en train de reprendre ses droits. Les cours ont retraversé à la baisse l’ensemble des moyennes mobiles qui sont désormais orientées à la baisse, tandis que les oscillateurs se renversent également sans déclencher encore de signal.

Le prochain objectif se situe autour des 45$, après un puissant chandelier baissier réalisé en octobre (-8%).

 

Données hebdomadaires

Sur le graphique hebdomadaire, on peut voir que les cours ont traversé tous les supports sans effectuer de rebond. Il s’agit d’une baisse puissante provoquée par un événement bien identifié qui est la fin de plus en plus probable de l’ALENA, ce qui a provoqué la disparition des acheteurs et donc de toute opposition aux vendeurs.

Les moyennes 13 et 26 viennent de se croiser à la baisse, ce qui valide le scénario baissier de moyen terme tandis que le MACD franchit à la baisse la ligne de zéro.

 

Objectifs de l’ETF

Exposition à un panel large de sociétés mexicaines (60 sociétés)

Tracker concentré sur un seul Pays, le Mexique, qui est la seconde économie d'Amérique Latine.

Caractéristiques

date lancement 12/03/1996
Frais 0,48%
Benchmark MSCI Mexico IMI 25/50
Ticker EWW
ISIN US4642868222
Emetteur iShares
Devise $
Place cotation NYSE
Encours du Fonds 1 183 m$
Dividende Distribué
PEA Non
SRD Non
Risque de change Oui (Peso / $)
Nombre de sociétés 60
Risque 4/5

 

Répartition géographique

Mexique 100%

 

Répartition sectorielle

Biens de consommation de base 25%
Services de Telecom 16%
Finance 16%
Matériaux de base 15%
Industrie 11%
Biens de consommation cyclique 7%
Autres 10%

Principales composantes

America Movil 15%
Fomento Economico Mexicano 9%
GPO Finance Banorte 8%
Cemex 6%
Walmart de Mexico 6%
Grupo Mexico 5%
Grupo Televisa 4%
Fibra Uno Administracion 3%
Grupo Financiero Inbursa 2%
Grupo Bimbo 2%