Après une période d'hésitation, le marché européen est entré en correction avec une baisse de 2,1% pour le Stoxx600 Net Return cette semaine, tandis que l'indice américain (S&P500) a limité les dégâts (-0,6%), soutenu par le secteur bancaire (+3,3% pour le tracker XLF - Financials), et malgré la chute des valeurs technologiques (Nasdaq Composite : -1,9%).
Nous avions identifié des signaux techniques précurseurs de cette correction depuis quelques jours, mais le catalyseur est venu sur deux fronts simultanément : le premier est la rechute du secteur technologique, après un premier départ baissier qui avait déjà constitué un premier choc pour les indices il y a deux semaines. Mais c'est la BCE et le discours moins accommodant de Mario Draghi qui a réellement mis le feu aux poudres. Pour la première fois le président de la BCE a laissé entendre que la croissance européenne était en train de se renforcer et indiqué que la politique monétaire accommodante de la BCE ne durerait pas éternellement. On peut déjà imaginer que le Quantitative Easing (rachat des obligations souveraines et privées par la Banque Centrale) va aller en diminuant à partir de la fin de l'année pour s'arrêter dans la deuxième partie de 2018.
Dans le même temps, le relèvement des taux est en cours aux USA et la Banque d'Angleterre est en train de raffermir également sa politique face à une accélération de l'inflation. Ce changement de ton a eu un impact immédiat sur plusieurs marchés simultanément : en premier lieu le marché des obligations d'état qui ont vu leur taux s'apprécier fortement, notamment en Allemagne où le bund 10 ans est passé à 0,457% (contre 0,257% une semaine plus tôt). Cela s'est traduit également sur le marché monétaire par une forte appréciation de l'Euro par rapport au Dollar, qui a dépassé 1,14.
Hausse du secteur bancaire : BNK, données hebdomadaires
Le marché Action a également fortement réagi à la baisse, avec les valeurs technologiques qui subissent la double peine de la montée de l'Euro (alors qu'une grande partie des ventes est réalisée en dollar) et la baisse du Nasdaq, mais aussi des secteurs exposés aux taux d'intérêts comme les Concessions, les Utilities ou le secteur de la Construction. A l'inverse, les valeurs bancaires profitent du mouvement, car la hausse des taux est positive pour la construction des marges des banques, qui n'ont par ailleurs pas d'exposition au dollar.
Baisse des Utilities : UTI, données hebdomadaires
On notera que la Chine a échappé à ce mouvement de consolidation cette semaine. Le Shanghai composite a en effet signé une progression de 1,1% pour la deuxième semaine consécutive.
Les autres victimes collatérales de ces anticipations de hausse des taux et de reflation de l'économie mondiale sont l'Or (-1,2%) et les Pays émergents qui sont susceptibles d'enregistrer des sorties de capitaux vers les Etats-Unis, qui deviennent plus attrayants (les bonds US à 10 ans sont actuellement rémunérés à des taux de 2,25%).
Par ailleurs, la semaine a été également marquée par un fort rebond du pétrole (+4,9% pour le Brent), suite à des statistiques US plus rassurantes, et alors que des prises de profits sont réalisées avant l'échéance des futures du mois (rachats de shorts). Pour autant la tendance baissière à long terme est loin d'être remise en cause sur le pétrole, et une rechute est attendue. Les marchés actions pourraient être perturbés quelques temps, si l'inflexion de politique des banques centrales se confirme. Toutefois les résultats du T2 2017 vont bientôt être publiés aux USA et en Europe, et devraient avoir une influence significative sur les marchés.
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Après une période d'hésitation, le marché européen est entré en correction avec une baisse de 2,1% pour le Stoxx600 Net Return cette semaine, tandis que l'indice américain (S&P500) a limité les dégâts (-0,6%), soutenu par le secteur bancaire (+3,3% pour le tracker XLF - Financials), et malgré la chute des valeurs technologiques (Nasdaq Composite : -1,9%).
Nous avions identifié des signaux techniques précurseurs de cette correction depuis quelques jours, mais le catalyseur est venu sur deux fronts simultanément : le premier est la rechute du secteur technologique, après un premier départ baissier qui avait déjà constitué un premier choc pour les indices il y a deux semaines. Mais c'est la BCE et le discours moins accommodant de Mario Draghi qui a réellement mis le feu aux poudres. Pour la première fois le président de la BCE a laissé entendre que la croissance européenne était en train de se renforcer et indiqué que la politique monétaire accommodante de la BCE ne durerait pas éternellement. On peut déjà imaginer que le Quantitative Easing (rachat des obligations souveraines et privées par la Banque Centrale) va aller en diminuant à partir de la fin de l'année pour s'arrêter dans la deuxième partie de 2018.
Dans le même temps, le relèvement des taux est en cours aux USA et la Banque d'Angleterre est en train de raffermir également sa politique face à une accélération de l'inflation. Ce changement de ton a eu un impact immédiat sur plusieurs marchés simultanément : en premier lieu le marché des obligations d'état qui ont vu leur taux s'apprécier fortement, notamment en Allemagne où le bund 10 ans est passé à 0,457% (contre 0,257% une semaine plus tôt). Cela s'est traduit également sur le marché monétaire par une forte appréciation de l'Euro par rapport au Dollar, qui a dépassé 1,14.
Hausse du secteur bancaire : BNK, données hebdomadaires
Le marché Action a également fortement réagi à la baisse, avec les valeurs technologiques qui subissent la double peine de la montée de l'Euro (alors qu'une grande partie des ventes est réalisée en dollar) et la baisse du Nasdaq, mais aussi des secteurs exposés aux taux d'intérêts comme les Concessions, les Utilities ou le secteur de la Construction. A l'inverse, les valeurs bancaires profitent du mouvement, car la hausse des taux est positive pour la construction des marges des banques, qui n'ont par ailleurs pas d'exposition au dollar.
Baisse des Utilities : UTI, données hebdomadaires
On notera que la Chine a échappé à ce mouvement de consolidation cette semaine. Le Shanghai composite a en effet signé une progression de 1,1% pour la deuxième semaine consécutive.Les autres victimes collatérales de ces anticipations de hausse des taux et de reflation de l'économie mondiale sont l'Or (-1,2%) et les Pays émergents qui sont susceptibles d'enregistrer des sorties de capitaux vers les Etats-Unis, qui deviennent plus attrayants (les bonds US à 10 ans sont actuellement rémunérés à des taux de 2,25%).
Par ailleurs, la semaine a été également marquée par un fort rebond du pétrole (+4,9% pour le Brent), suite à des statistiques US plus rassurantes, et alors que des prises de profits sont réalisées avant l'échéance des futures du mois (rachats de shorts). Pour autant la tendance baissière à long terme est loin d'être remise en cause sur le pétrole, et une rechute est attendue. Les marchés actions pourraient être perturbés quelques temps, si l'inflexion de politique des banques centrales se confirme. Toutefois les résultats du T2 2017 vont bientôt être publiés aux USA et en Europe, et devraient avoir une influence significative sur les marchés.