L'ETF KSA (iShares) créé en 09/2015 cote en USD sur le NYSE et réplique l'indice MSCI Saudi Arabia IMI 25/50 Index qui est composé des 72 principales valeurs saoudiennes, composé pour 70% de valeurs minières et de banques. KSA offre une exposition «pure» à l’Arabie Saoudite mais cet indice embarque également un risque significatif lié à la l’évolution de la devise locale, le riyal saoudien.
Les frais de cet ETF sont de 0,74% pour un actif sous gestion de 242M$. La méthode de réplication est directe (physique) et il y a une politique de distribution semestrielle des dividendes.
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Derniers développements
Après une hausse modeste de 3,6% en 2016, KSA progresse désormais de 15,9% en 2018 ce qui constitue une surperformance significative par rapport aux autres marchés action de la planète, tandis que le MSCI World est en hausse de 3,3% depuis le début de l’année. Ce très bon comportement relatif s’explique par la hausse du pétrole revenu sur des plus hauts de 2 ans, ce qui redonne des marges de manœuvres budgétaires au Royaume d’autant plus que l’opération de mise sur le marché d’Aramco a été reportée sine die, du fait du manque d’intérêt des investisseurs lié au ponctionnement de l’Etat sur la société qui assure 60% de son budget de fonctionnement.
La hausse du pétrole est liée à l’embargo des USA sur le pétrole iranien, à la forte croissance mondiale ainsi qu’au « gap » d’investissement qui va conduire à une offre plus limitée dans les deux prochaines années ce qui ne pourra être comblé entièrement par le pétrole de schiste.
Indice & composantes
L’indice MSCI Saudi Arabia est assez diversifié avec 72 valeurs et une forte pondération du secteur minier (34%) et financier (42%). Le grand absent de cet indice est le secteur de l’énergie contrôlé par l’Etat mais dont l’importance est telle qu’elle rejaillit sur l’ensemble du marché saoudien.
Le pays possède les plus importantes réserves pétrolières du monde et c'est aussi le plus grand producteur et exportateur de pétrole au monde, mais bientôt rattrapé par les Etats-Unis grâce au pétrole de schiste. Le pétrole compte pour plus de 90% des exportations du pays et près de 80% des revenus du gouvernement.
La part du secteur industriel hors pétrole est en train de croître en raison des investissements de l'état saoudien pour la diversification de l'économie. Enfin, les services représentent plus de 50% du PIB et emploient une grande majorité de la population. Ce secteur est surtout dominé par le tourisme, les services financiers et bancaires, ainsi que l’assurance. Le tourisme génère des revenus très importants (près de 4 millions de touristes par an), exclusivement grâce au pèlerinage à la Mecque. Mais la chute des prix pétroliers a conduit à un ralentissement de la croissance ces derniers temps.Après avoir atteint 3,5% PIB en 2015, la croissance économique saoudienne s’est nettement réduite en 2016, n’atteignant que 1,2% PIB et une reprise graduelle s’est formée en 2017, soutenue par la remontée des prix pétroliers. Le PIB de l’Arabie Saoudite atteint environ 655md$ en 2017, la dette publique (15% PIB) a nettement augmenté mais reste soutenable du fait des importantes réserves saoudiennes. Devant l’effritement de ces dernières, les autorités ont lancé pour la première fois un emprunt de 17 milliards USD sur les marchés financiers internationaux.
Le gouvernement a présenté son plan de développement Saudi Vision 2030 et annoncé le lancement d’un programme de privatisations, comprenant le monopole pétrolier Aramco mais le projet a été décalé sine die. Le Programme de Transformation Nationale 2020 a été également lancé avec pour objectifs d’augmenter les recettes non-pétrolières, de créer des emplois et d’augmenter la participation des femmes au marché du travail.
