Lyxor ETF IBEX (LYXIB) - 10/10/2017
Stratégie court terme : Négative (20%) / Tendance =
Stratégie long terme : Positive (95%) / Tendance -
Caractéristiques de l’ETF
L'ETF Lyxib (Lyxor) reproduit l’indice espagnol, composé des 35 principales valeurs du pays ; il est pondéré en fonction de la capitalisation boursière et ajusté selon la liquidité de chaque entreprise.
Les frais de l’ETF IBEX sont de 0,3%, en ligne avec la moyenne observée pour ces produits, tandis que les actifs sous gestion atteignent environ 822M€. La réplication est réalisée par méthode indirecte (via swap) et les dividendes sont distribués semestriellement.
ETFS alternatifs : DXIBD (DX-Deutsche Bank)
Indice & composantes
Cet indice, comme celui de l’Italie a la particularité d’être très surpondéré en financières qui représentent environ un tiers (36%) de sa composition (contre environ 20% pour le Stoxx600), incluant Banco Santander, BBVA et Caixa Bank. Après l’industrie (13%), les biens de consommation représentent une pondération importante (12%) ce qui est principalement dû à Inditex qui pèse plus de 100md€ de capitalisation boursière, ainsi que les services aux collectivités (13%) au sein duquel on retrouvera les sociétés Iberdrola, Ferrovial et Abertis.
Les 10 plus grandes capitalisations représentent près des deux tiers de l’indice, en plus des sociétés déjà nommées elles incluent également le géant des télécoms Telefonica ainsi que le groupe pétrolier Repsol.
L’IBEX a été sous pression en 2016 du fait du mauvais comportement du secteur bancaire européen, et des problèmes politiques qui ont laissé l’Espagne dans l’incertitude pendant de long mois et sans gouvernement, ce qui l’a conduit à sous-performer l’indice de référence, le Stoxx600. L’IBEX a baissé de 2,2% en 2016-malgré un rattrapage significatif au mois de décembre- contre +1.7% pour le stoxx600 sur l’ensemble de 2016, tandis que la volatilité est plutôt élevée ce qui est dû à la forte pondération en financières.
L’Espagne voit sa situation macro-économique s’améliorer nettement mais a souffert de sa forte exposition à l’Amérique latine, sous pression depuis 2 ans, ce qui est lié en particulier au Brésil et au Venezuela. Toutefois, l’économie brésilienne devrait sortir de sa récession tandis que l’Argentine, la Colombie et le Chili bénéficient de gouvernements « pro-business ». Les risques politiques se sont dans un premier temps éloignés avec une reprise en main du gouvernement par Mariano Rajoy et un affaiblissement relatif des populistes « Podemos » grands perdants des législatives de juillet 2016. Toutefois le récent référendum catalan vient rebattre les cartes politiques.
En 2016, l’Espagne a vu son PIB croître de 3,2% gardant ainsi le même rythme qu'en 2015. Un chiffre bien supérieur à celui de la zone euro, qui a atteint 1,7%. La quatrième économie de la zone euro, vient d’enregistrer son quinzième trimestre consécutif de croissance depuis la fin 2013, après une descente aux enfers entamée en 2008 dans la foulée de la crise immobilière et financière. Deux facteurs propres à l'Espagne ont rendu possible cette forte hausse du PIB : le redressement du marché du travail, alors qu’entre 2013 et fin 2016, le taux de chômage est passé de 27% à 18% et 1,2 million d'emplois ont été créés. La seconde explication porte sur la profitabilité des entreprises qui est devenue l'une des meilleures d'Europe ce qui s'explique par la réorientation des entreprises espagnoles vers l'export après l'effondrement du marché domestique.
La croissance devrait à nouveau atteindre les 3% cette année.
Derniers développements
Après un très bon début d’année catalysé par la hausse des financières, l’indice espagnol a calé à partir du mois de mai et rendu une bonne partie de ses gains. Depuis le début de l’année l’IBEX35 ne progresse plus que de 9.4% (contre +16.3% à fin mai), soit un peu moins que le Stoxx600NR (+10.4%).
Les récents développements sont inquiétants pour l’économie du pays, le référendum Catalan a en effet fragilisé la situation espagnole qui se remettait des déboires liés aux élections de 2016 (absence de gouvernement pendant des mois). Bien que le référendum soit illégal, anticonstitutionnel et refusé par l’Europe il n’en reste pas moins qu’il a réussi à rassembler un peu moins d’une moitié de catalans. La région la plus riche d’Espagne est donc divisée, et la radicalisation des parties en présence empêche d’entamer tout dialogue, pourtant seule solution à une sortie de crise.
Les indépendantistes pourraient proclamer l’indépendance rapidement, pendant que le gouvernement espagnol va sans doute tenter de provoquer de nouvelles élections régionales et d’étouffer la région financièrement, en facilitant la relocalisation des sièges sociaux et en reprenant la main sur les financements de la région. Un pourrissement de la situation est probable dans les prochaines semaines et pourrait peser sur l’économie du Pays qui va avoir plus de mal à attirer les capitaux, tandis qu’une crise politique n’est pas non plus exclue, la coalition de Mariano Rajoy restant fragile.
Pour l’instant les taux longs espagnols ne progressent que modérément signe qu’il n’y a pas encore d’inquiétude majeure des marchés.
Données mensuelles
Le graphique mensuel montre une tendance à long terme qui reste encore positive, mais les prix reviennent tester les moyennes longues (M100E). Pour l’instant un rebond semble s’organiser sur le support, mais reste à confirmer en fin de mois.
Le MACD est en train de s’aplatir, mais sans velléité de renversement pour l’instant. L’IBEX35 a cassé la dynamique haussière du début de l’année et risque de se retrouver dans un trading range, sans tendance clairement affirmée au cours des prochains mois.
Données hebdomadaires
Sur le graphique hebdomadaire, on peut observer le rebond logique des cours sur la M100E, support naturel. Ce rebond est désormais revenu au niveau des moyennes 13/26 E qui menacent dangereusement de se croiser. C’est à ce niveau que se joue la tendance : si les cours parviennent à franchir ces moyennes, la tendance haussière devrait reprendre son cours.
A l'inverse, si les moyennes mobiles se décroisent cela donnera lieu à un signal baissier moyen terme. L’oblique baissière présente depuis le mois de mai 2017 représente une difficulté supplémentaire qui rend la zone actuelle d’autant plus délicate.
Objectifs de l’ETF
Exposition aux 35 principales valeurs du marché espagnol, avec une forte surpondération des valeurs financières.
Prendre en compte les difficultés actuelles des Banques Espagnoles et les conséquences du référendum catalan
Caractéristiques
Date de lancement | 19/01/2006 |
Frais | 0,30% |
Emetteur | Lyxor |
Benchmark | Indice IBEX 35 Net Return |
Code/Ticker | LYXIB |
ISIN | FR0010251744 |
Monnaie | € |
Place de cotation | Euronext Paris |
Encours du Fonds | 822 M€ |
Méthode de réplication | Directe (Physique) |
PEA | Oui |
SRD | Oui |
Dividende | distribué |
Risque de change | Non |
Nombre de sociétés | 35 |
Risque | 4/5 |
Répartition géographique
Espagne | 96% |
Royaume-Uni | 3% |
Luxembourg | 1% |
Répartition sectorielle
Finance | 35% |
Service aux collectivités | 14% |
Industrie | 13% |
Biens de consommation cyclique | 12% |
Services de Telecom | 9% |
Energie | 6% |
Technologies de l'information | 5% |
Autres | 6% |
Principales composantes
Banco Santander | 17% |
Inditex | 11% |
Banco Bilbao | 9% |
Telefonica | 9% |
Iberdrola | 8% |
CaixaBank | 5% |
Amadeus IT | 4% |
Repsol | 4% |
Abertis | 3% |
Intl Consolidated Airline | 3% |