Lyxor ETF IBEX (LYXIB) - 19/12/2017
Stratégie court terme : Négative (30%) / Tendance =
Stratégie long terme : Positive (70%) / Tendance =
Caractéristiques de l’ETF
L'ETF LYXIB (Lyxor) reproduit l’indice espagnol, composé des 35 principales valeurs du pays. Il est pondéré en fonction de la capitalisation boursière et ajusté selon la liquidité de chaque entreprise dans l'indice.
Les frais de l’ETF LYXIB sont de 0,3%, en ligne avec la moyenne observée pour ces produits, tandis que les actifs sous gestion atteignent environ 1 102M€. La réplication est directe (physique) et il y a une distribution de dividendes sur une base semestrielle.
ETFs alternatifs : DXIBD (DX-Deutsche Bank), EWP (Ishares en USD)
Indice & composantes
Cet indice, comme celui de l’Italie a la particularité d’être très surpondéré en financières qui représentent environ un tiers (35%) de sa composition (contre environ 20% pour le stoxx600), incluant Banco Santander, BBVA et Caixa Bank tandis qu’à côté de l’industrie (14%), les biens de consommation représentent une pondération importante (12%) ce qui est principalement dû à Inditex qui pèse plus de 100md€ de capitalisation boursière, ainsi que les services aux collectivités (13%) au sein duquel on retrouvera les sociétés Iberdrola, Ferrovial et Abertis.
Les 10 plus grandes capitalisations représentent près des deux tiers de l’indice, en plus des sociétés déjà nommées elles incluent également le géant des télécoms Telefonica ainsi que le groupe pétrolier Repsol.
L’IBEX a été sous pression en 2016 du fait du mauvais comportement du secteur bancaire européen, et des problèmes politiques qui ont laissé l’Espagne dans l’incertitude pendant de long mois et sans gouvernement, celle-ci voit sa situation macro-économique s’améliorer nettement mais a souffert de sa forte exposition à l’Amérique latine sous pression depuis 2 ans, ce qui est lié en particulier au Brésil et au Venezuela. Toutefois, l’économie brésilienne devrait sortir de sa récession tandis que l’Argentine, la Colombie et le Pérou bénéficient de gouvernements « pro-business ».
Les risques politiques se sont éloignés avec une reprise en main du gouvernement par Mariano Rajoy et un affaiblissement relatif des populistes « Podemos » grands perdants des législatives de juillet 2016.
En 2016, l’Espagne a vu son PIB croître de 3,2% gardant ainsi le même rythme qu'en 2015, un chiffre bien supérieur à celui de la zone euro, qui a atteint 1,7% en 2016 mais qui est en train d’accélérer. La quatrième économie de la zone euro, vient d’enregistrer son quinzième trimestre consécutif de croissance depuis la fin 2013, après une descente aux enfers entamée en 2008 dans la foulée de la crise immobilière et financière. Deux facteurs propres à l'Espagne ont rendu possible cette forte hausse du PIB qui se confirme en 2017: le redressement du marché du travail, alors qu’entre 2013 et fin 2016, le taux de chômage est passé de 27% à 18% et 1,2 million d'emplois ont été créés. La seconde explication porte sur la profitabilité des entreprises qui est devenue l'une des meilleures d'Europe ce qui s'explique par la réorientation des entreprises espagnoles vers l'export après l'effondrement du marché domestique. La croissance devrait atteindre 3 ,1% cette année.
Derniers développements
L’IBEX a baissé de 2,2% en 2016-malgré un rattrapage significatif au mois de décembre- contre +1.7% pour le Stoxx600 sur l’ensemble de 2016, tandis que la volatilité est plutôt élevée ce qui est dû à la forte pondération en financières. Après un très bon début d’année catalysé par la hausse des banques, l’indice espagnol a calé à partir du mois de mai et rendu une bonne partie de ses gains. Depuis le début de l’année l’IBEX35 ne progresse plus que de 8.5% (contre +16.3% à fin mai), soit moins que le Stoxx600NR (+10.2%).
L’économie Espagnole est très solide avec une croissance attendue de 3,1% en 2017 mais le référendum Catalan a fragilisé la situation politique qui se remettait juste des déboires liés aux élections de 2016 (absence de gouvernement pendant des mois). Bien que le référendum soit illégitime, anticonstitutionnel et refusé par l’Europe il n’en reste pas moins qu’il a réussi à rassembler un peu moins d’une moitié de catalans. Les parties ont fini par tomber d’accord sur de nouvelles élections qui auront lieu cette semaine, le 21 décembre. Le scrutin revêt une importance toute particulière car si les partis indépendantistes remportent l'élection, il n’est pas sûr que la situation se normalisera avec le gouvernement de Madrid. Un sondage mené par le Centre de recherches sociologiques (CIS), dépendant du gouvernement espagnol, estime que 84,6% des électeurs sont certains d'aller voter, tandis que les sondages prévoient un vote extrêmement serré. Les indépendantistes pourraient perdre leur majorité absolue : ils recueilleraient ensemble 44,4% des voix et 66 à 67 sièges sur 135 -juste en dessous de la majorité absolue de 68- alors qu'ils en avaient eu 72 en 2015. Les trois partis opposés à l'indépendance -Ciudadanos (libéral), Parti socialiste catalan, et Parti Populaire au pouvoir à Madrid- rassembleraient 44,3% des votes, et décrocheraient 59 à 60 sièges. Les élections s'annoncent si serrées qu'aucun mouvement pourrait n'obtenir de majorité absolue le 21 décembre. Si les partis indépendantistes sont en bonne posture, ils pourraient pâtir de leurs divisions et de leur programme trop flou. En tous cas cette élection pourrait avoir un impact significatif sur l’indice espagnol si les indépendantistes devaient finalement obtenir une majorité.
Données mensuelles
Le graphique mensuel montre une tendance à long terme qui reste encore positive, mais qui a tendance à perdre du momentum, ce qui peut se voir à travers l’aplatissement des moyennes mobiles et des oscillateurs. L’effritement de l’indice doit s’arrêter pour maintenir la tendance haussière et une impulsion doit intervenir pour la relancer. La fin du mois de décembre devrait être très instructive sur la direction prise à moyen/long terme.
Il est plus prudent d’attendre pour l’instant qu’un signal positif soit confirmé pour revenir sur cet indice.
Données hebdomadaires
Sur le graphique hebdomadaire, on peut observer le rebond des cours sur la M100E, support naturel qui s’est produit au cours des dernières semaines. Toutefois, le support est travaillé et pourrait céder en cas de mauvaise nouvelle venue de Catalogne ou autre. Une impulsion positive aurait à l’inverse un impact très positif sur le MACD, et les moyennes mobiles qui se recroiseraient assez vite à la hausse.
Les cours sont donc sur un point pivot.
Objectifs de l’ETF
Exposition aux 35 principales valeurs du marché espagnol, avec une forte surpondération des valeurs financières.
Prendre en compte les difficultés actuelles des Banques Espagnoles et les conséquences du référendum catalan
Caractéristiques
Date de lancement | 19/01/2006 |
Frais | 0,30% |
Emetteur | Lyxor |
Benchmark | Indice IBEX 35 Net Return |
Code/Ticker | LYXIB |
ISIN | FR0010251744 |
Monnaie | € |
Place de cotation | Euronext Paris |
Encours du Fonds | 1 100 M€ |
Méthode de réplication | Directe (Physique) |
PEA | Oui |
SRD | Oui |
Dividende | distribué |
Risque de change | Non |
Nombre de sociétés | 35 |
Risque | 4/5 |
Répartition géographique
Espagne | 96% |
Royaume-Uni | 3% |
Luxembourg | 1% |
Répartition sectorielle
Finance | 35% |
Service aux collectivités | 14% |
Industrie | 14% |
Biens de consommation cyclique | 11% |
Services de Telecom | 9% |
Energie | 6% |
Technologies de l'information | 5% |
Autres | 6% |
Principales composantes
Banco Santander | 17% |
Inditex | 10% |
Banco Bilbao | 9% |
Telefonica | 8% |
Iberdrola | 8% |
Amadeus IT | 5% |
Caixa Bank | 4% |
Repsol | 4% |
Abertis | 3% |
Intl Consolidated Airline | 3% |