Banques Europe (BNK) : Toujours sous pression

Lyxor ETF Europe 600 Bank - BNK - 05/02/19

Stratégie court terme : Négative (30%) / Tendance -
Stratégie long terme : Négative (5%) / Tendance =

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Caractéristiques de l’ETF

L’ETF Lyxor BNK (Banques Europe) créé en 08/2006 cote en Euro sur Euronext et cherche à répliquer l'indice STOXX600 Banque Europe qui est composé des principales valeurs bancaires européennes. Environ la moitié de la capitalisation cote en Euro, l’autre moitié est composé de banques anglaises, suisse et nordiques.

Les frais de cet ETF sont de 0.3% et les actifs sous gestion d’environ 523M€. La réplication est indirecte (via un swap) et il y a une politique de capitalisation des dividendes. BNK est éligible au PEA.

ETF alternatifs :  CB5 (Amundi en Euro), EXV1 (iShares en Euro)

 

Derniers développements

BNK a réalisé une performance positive de +12.1% en 2017, supérieure au STOXX600NR (+10,6%) mais a baissé de 24,9% depuis le début de l’année 2018 (contre -10.7% pour le stoxx600NR), du fait du retour du risque politique en Europe avec l’Italie, le Brexit et les gilets jaunes en France.

Mais d’autres facteurs sont également très pénalisants pour le secteur bancaire comme la chute de la croissance en zone Euro, avec l’Allemagne et l’Italie en fort ralentissement, ce qui va continuer d’alimenter la faible inflation et l’augmentation des risques.

Par ailleurs les taux longs sont redescendus fortement ce qui va peser sur les marges des groupes bancaires sur la partie distribution. Au second semestre 2018 les activités de trading ont été fortement pénalisées par  la baisse des marchés. Le secteur bancaire ne pourra se redresser qu’avec le retour de la croissance en Europe, tandis que la consolidation du secteur reste au point mort.

 

Indice & composantes

L'intérêt du tracker BNK réside dans le fait qu'il regroupe les 48 plus grandes banques des principales économies européennes, avec à la clé une grande diversité géographique ainsi qu'un bon mixe nord/sud (dont 31% UK, 15% Espagne, 19% France, 9% Suisse, 8% Italie), tout en s'appuyant sur les titres les plus solides et les plus capitalisés.

BNK regroupe des banques spécialisées dans le réseau (Lloyds ou Santander par exemple) mais également des banques dites universelles comme les françaises (BNP, SG et CA) qui s'appuient à la fois sur un modèle de banque d'investissement et de réseau. Les activités des grandes banques sont ainsi bien représentées.

Les banques sont actuellement en "transition", tandis que la crise de 2008 a laissé des traces sur plusieurs plans. Suite aux actions des banques centrales et aux programmes de QE, les banques ont vu leurs marges s'éroder du fait des taux négatifs tandis qu'elles ne pouvaient plus se rémunérer sur les dépôts en les plaçant à la BCE, puis connaissent maintenant une courbe des taux très plate avec des taux longs qui restent à des niveaux très faibles. D'autre part, les exigences accrues en termes de régulation ont obligé les banques à renforcer considérablement leurs fonds propres, ce qui revient à diminuer l'effet de levier et donc les risques liés à leurs opérations, mais amène mécaniquement à des ROCE plus faibles.

Par ailleurs, le modèle bancaire est de plus en plus challengé par des acteurs plus innovants, les "fintechs" qui redéfinissent la relation client et la notion de service dans le monde financier à travers des offres à fort contenu technologique, tandis que de nouvelles approches disruptives telles que la « blockchain » qui consiste à sécuriser les transactions en dehors de tout "tiers" pourrait à long terme menacer le rôle d'intermédiaire des banques dans l'économie des pays développés.

Toutefois, les valorisations des banques intègrent déjà beaucoup de ces risques, tandis qu'un certain nombre d'entre elles ont déjà engagé des plans de transformation/digitalisation ambitieux et devraient profiter des mutations en cours. De la même manière que la distribution a été transformée il y a 20 ans par l'arrivée des acteurs du web, sans disparaître pour autant, il est probable que les banques suivront la même voie d'adaptation et de modernisation sans s'interdire d'acquérir des savoir-faire en rachetant des fintechs.

Données hebdomadaires

Le graphique hebdomadaire montre une tendance baissière implacable depuis le début de l’année 2018, avec peu de tentatives de redressement. L’intensité de la chute pourrait se stabiliser si le contexte général ne se dégrade pas, mais l’objectif naturel de la baisse est représenté par les plus bas de 2012 et 2015 autour de 13€. Quelques divergences apparaissent sur les oscillateurs techniques, mais qui sont bien insuffisantes pour anticiper un retournement.

Données journalières

Sur le graphique journalier  on peut voir que la MME100 jour le rôle de résistance depuis le début de la baisse. Dans ce cas, c’est donc son franchissement qu’il faut surveiller en priorité. Pour l’instant les cours semblent se retourner à nouveau à la baisse, mouvement visible sur les moyennes mobiles de court terme et sur l’ensemble des oscillateurs techniques, avec le MACD en dernier lieu. Le croisement à la baisse des MME13 &26 devrait s’il se confirme entraîner une accélération à la baisse.

Objectifs de l’ETF

BNK est un ETF UCITS, coté en EUR, et qui cherche à répliquer l'indice STOXX Europe 600 Banks Net Return EUR (48 banques européennes, y compris Royaume Uni)

Caractéristiques

Date lancement 25/08/2006
Frais 0,30%
Emetteur Lyxor
Benchmark Stoxx600 Banque
Ticker BNK
ISIN LU1834983477
UCITS Oui
Statut EU-SD Non
Devise
Place cotation Euronext Paris
Encours du Fonds 521 M€
Dividende Capitalisé
PEA Oui
SRD Oui
Risque de change Oui
Nombre de sociétés 48
Risque 4/5

Répartition géographique

Royaume Uni 31%
Espagne 15%
France 10%
Suisse 9%
Suède 9%
Italie 8%
Pays-Bas 6%
Allemagne 2%
Autres 9%

Répartition sectorielle

Finance 100%

Principales composantes

HSBC Holdings 18%
Banco Santander 8%
Lloyds Banking Group 6%
BNP Paribas 6%
UBS Group 5%
ING Groep 5%
BBVA 4%
Intesa San Paolo 4%
Barclays 3%
Crédit Suisse 3%