Le tracker IYT (iShares-BlackRock) reproduit un indice de 286 sociétés financières américaines, comprenant des banques, des compagnies d’assurance et des sociétés spécialisées sur les transactions bancaires.
Les 10 premières lignes représentent un peu plus d’un tiers de l’indice et comptent parmi les plus grandes sociétés financières mondiales. On y trouve par exemple Berkshire Hathaway, la société de Warren Buffett, ainsi que les prestigieuses banques d’affaires JP Morgan, Goldman Sachs ou Citibank, mais également des sociétés comme Visa et Mastercard spécialisées dans les cartes bancaires. Il s’agit donc d’un indice très profond, diversifié d’un point de vue des métiers, mais avec une origine américaine même si une partie de ces sociétés réalise des opérations au niveau mondial. Il s’agit donc principalement d’une exposition dollar.
Cet ETF est intéressant par la qualité des sociétés qui la composent, sa profondeur et la diversification proposée au sein de l’univers des financières qui va bien au-delà d’un indice bancaire.
Les frais de 0,44% nous semblent raisonnables et dans la moyenne des ETF proposés sur cette zone.
Depuis sa création en mai 2000, IYF a réalisé une performance cumulée de 13%, ce qui n’est pas négligeable si on tient compte du fait que ce secteur a traversé la grande crise financière de 2008-2009, la plus importante depuis la grande crise de 1929. Il y a une certaine volatilité inhérente aux sociétés financières qui ne s’est pas démentie depuis la fin de la crise des subprimes. Les sociétés financières sont des sociétés très sensibles à la macro-économie, ce sont des cycliques particulières dont les profits varient en fonction de la courbe des taux d’intérêts, de la conjoncture économique qui conditionne la montée des risques et bien sûr du comportement des marchés eux-mêmes. De par leur importance dans le système économique, les sociétés financières sont soumises à des régulations plus ou moins strictes en fonction des périodes, ce qui conditionne également la rentabilité des fonds propres. Les financières sont volatiles et fonctionnent d’un point de vue global, c’est dire qu’elles sont potentiellement sensibles à un problème particulier dans une région donnée (faillite d’un pays, d’un hedge-fund, crise monétaire ou politique).
Les financières US bénéficient actuellement de la remontée des taux longs (une pentification des taux favorables aux marges), d’une promesse de dérèglementation qui serait très favorable aux activités bancaires et de la hausse des marchés qui impacte favorablement les activités de trading. Cependant l’échec de Donald Trump devant le congrès sur l’Obamacare sème le doute sur sa capacité à faire passer la réforme fiscale et les changements de réglementation bancaire qui ont soutenu le secteur depuis 4 mois. La remise en cause de ces perspectives pourrait entraîner une correction sur le secteur, à la mesure des espoirs qu’elles ont suscités initialement.
