Cette semaine marque le grand retour de la géopolitique au centre de la scène. Ce retour est évidemment marqué par la riposte militaire US sur la Syrie, après les attaques chimiques attribuées à Bachar El Assad. Ce revirement spectaculaire de D.Trump est lourd de conséquences et constitue un avertissement et un tournant pour tous les ennemis de l'Amérique : le nouveau président américain n'hésitera pas à faire usage de la force et peut changer d'avis très vite, cette imprévisibilité pourrait créer de la nervosité également chez les Russes dont les espoirs de normalisation avec l'occident s'amenuisent tandis qu'en pleine rencontre avec le président chinois, les tirs de missiles US ont aussi une valeur d'avertissement sur la Corée du Nord.
Les conséquences pour les marchés se retrouvent en premier lieu sur l'or qui termine la semaine sur un plus haut de 6 mois (1 265$) et le pétrole qui poursuit son rebond et enregistre une progression de 4,9% cette semaine, qui vient confirmer la hausse de 3,4% de la semaine dernière et permet au pétrole de retrouver une dynamique positive à court terme.
IAU Gold Trust, données hebdomadaires
On retrouve également un impact aux niveau des devises, avec une appréciation du dollar qui fait office de valeur refuge du fait des tensions en Asie et au moyen-orient, d'autant plus que la BCE a annoncé ne pas envisager de changer sa politique monétaire pour l'instant. Parmi les victimes collatérales de l'action militaire US, on retrouve la Russie qui, à limage du tracker RUS a perdu environ 2,9% vendredi ce qui réduit significativement sa hausse de la semaine, largement imputable à la bonne tenue du brut.
La thématique des émergents continue d'être porteuse cette semaine avec un fort momentum non démenti pour l'Inde (+2,3%) et le Chili (+2,9%), une stabilité pour le Brésil (RIO) et la Chine. L'Afrique (PAF) rebondit légèrement malgré les dégradations des agences de notation de la qualité de crédit de l'Afrique du Sud, ce qui est lié aux problèmes de gouvernance marqués dans ce pays, qui pourraient mener à la destitution prochaine de M. Zuma.
Ces événements n'ont eu qu'un impact limité sur le VIX (indice de la volatilité US) qui est passé de 12,4 en fin de semaine précédente à environ 12,9 vendredi, après l'aggravation de la situation au Moyen-orient. Même si l'action militaire US a davantage une valeur symbolique (un avertissement) plutôt que d'être le signal d'un engagement véritable et durable en Syrie, les préoccupations géopolitiques jusqu'alors mises de coté par le marché pourraient tout de même justifier un niveau de VIX autour de 20, tandis que les niveaux actuels sont historiquement bas.
Les indices US et Japonais n'ont que très légèrement baissé cette semaine et l'Europe est restée stable malgré une actualité plutôt anxiogène, ce que nous considérons comme un signe de force qu'il faudra confirmer lors des prochains jours. Du côté des secteurs on notera en Europe le repli des Telecom (TEL : -2,1%) et surtout de l'Automobile (AUT : -2,7%) alors que le Pétrole (OIL : +2,3%) a nettement rebondi. Les écarts sont beaucoup plus faibles sur S&P500.
Auto Europe : AUT, données journalières
L'élection française qui va avoir lieu dans 15 jours sera déterminante pour les marchés, tandis que l'écart entre les 4 premiers candidats se resserre nettement et que l'issue du scrutin devient moins certaine. La réaction des marchés pourrait être forte, dans le cas (peu probable mais non nul) ou aucun candidat libéral et pro-européen ne se retrouverait au deuxième tour, c’est-à-dire dans le cas de figure Jean-Luc Mélanchon/Marine le Pen, mais également si les 2 candidats libéraux, François Fillon et Emmanuel Macron devaient se retrouver au second tour (à la hausse cette fois).
Les publications d'entreprises (T1 2017) vont également désormais animer la cote.
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Cette semaine marque le grand retour de la géopolitique au centre de la scène. Ce retour est évidemment marqué par la riposte militaire US sur la Syrie, après les attaques chimiques attribuées à Bachar El Assad. Ce revirement spectaculaire de D.Trump est lourd de conséquences et constitue un avertissement et un tournant pour tous les ennemis de l'Amérique : le nouveau président américain n'hésitera pas à faire usage de la force et peut changer d'avis très vite, cette imprévisibilité pourrait créer de la nervosité également chez les Russes dont les espoirs de normalisation avec l'occident s'amenuisent tandis qu'en pleine rencontre avec le président chinois, les tirs de missiles US ont aussi une valeur d'avertissement sur la Corée du Nord.
Les conséquences pour les marchés se retrouvent en premier lieu sur l'or qui termine la semaine sur un plus haut de 6 mois (1 265$) et le pétrole qui poursuit son rebond et enregistre une progression de 4,9% cette semaine, qui vient confirmer la hausse de 3,4% de la semaine dernière et permet au pétrole de retrouver une dynamique positive à court terme.
IAU Gold Trust, données hebdomadaires
On retrouve également un impact aux niveau des devises, avec une appréciation du dollar qui fait office de valeur refuge du fait des tensions en Asie et au moyen-orient, d'autant plus que la BCE a annoncé ne pas envisager de changer sa politique monétaire pour l'instant. Parmi les victimes collatérales de l'action militaire US, on retrouve la Russie qui, à limage du tracker RUS a perdu environ 2,9% vendredi ce qui réduit significativement sa hausse de la semaine, largement imputable à la bonne tenue du brut.
La thématique des émergents continue d'être porteuse cette semaine avec un fort momentum non démenti pour l'Inde (+2,3%) et le Chili (+2,9%), une stabilité pour le Brésil (RIO) et la Chine. L'Afrique (PAF) rebondit légèrement malgré les dégradations des agences de notation de la qualité de crédit de l'Afrique du Sud, ce qui est lié aux problèmes de gouvernance marqués dans ce pays, qui pourraient mener à la destitution prochaine de M. Zuma.
Ces événements n'ont eu qu'un impact limité sur le VIX (indice de la volatilité US) qui est passé de 12,4 en fin de semaine précédente à environ 12,9 vendredi, après l'aggravation de la situation au Moyen-orient. Même si l'action militaire US a davantage une valeur symbolique (un avertissement) plutôt que d'être le signal d'un engagement véritable et durable en Syrie, les préoccupations géopolitiques jusqu'alors mises de coté par le marché pourraient tout de même justifier un niveau de VIX autour de 20, tandis que les niveaux actuels sont historiquement bas.
Les indices US et Japonais n'ont que très légèrement baissé cette semaine et l'Europe est restée stable malgré une actualité plutôt anxiogène, ce que nous considérons comme un signe de force qu'il faudra confirmer lors des prochains jours. Du côté des secteurs on notera en Europe le repli des Telecom (TEL : -2,1%) et surtout de l'Automobile (AUT : -2,7%) alors que le Pétrole (OIL : +2,3%) a nettement rebondi. Les écarts sont beaucoup plus faibles sur S&P500.
Auto Europe : AUT, données journalières
L'élection française qui va avoir lieu dans 15 jours sera déterminante pour les marchés, tandis que l'écart entre les 4 premiers candidats se resserre nettement et que l'issue du scrutin devient moins certaine. La réaction des marchés pourrait être forte, dans le cas (peu probable mais non nul) ou aucun candidat libéral et pro-européen ne se retrouverait au deuxième tour, c’est-à-dire dans le cas de figure Jean-Luc Mélanchon/Marine le Pen, mais également si les 2 candidats libéraux, François Fillon et Emmanuel Macron devaient se retrouver au second tour (à la hausse cette fois).
Les publications d'entreprises (T1 2017) vont également désormais animer la cote.