Le principal événement de la semaine est sans aucun doute la forte chute du pétrole (-7%), alors que les coupes de production de l'OPEP semblent ne pas suffire pour enrayer la hausse des stocks. En cause la production de pétrole "non-conventionnel" (pétrole de schiste) qui augmente fortement, les producteurs de schiste américains ont en effet fortement réduit leurs coûts et sont désormais rentables avec un pétrole à 45$. L'Arabie Saoudite a perdu son premier pari qui était d'asphyxier les producteurs de pétrole de schiste en précipitant la chute des cours du brut, elle semble désormais en position d'en perdre un deuxième qui est la stabilisation des cours au dessus de 50$, ce qui est nécessaire pour son budget alors que la grogne sociale monte dans le pays, et surtout afin de procéder à la privatisation partielle et cotation d'Aramco.
Brent : données hebdomadaires :
L'autre facteur en creux qui explique aussi le mouvement baissier concerne cette fois la demande, alors que des craintes se font jour sur la croissance chinoise, du fait des actions multiples du gouvernement pour contenir les bulles en formation (immobilier, shadow-banking, dette privée), mais aussi sur la croissance américaine, alors que la FED a préféré laisser ses taux inchangés pour l'instant. La statistique mensuelle du chômage américain a confirmé cependant une tendance raisonnable avec la création de 211 000 emplois en avril, légèrement supérieure aux attentes du marché.
Les matières premières industrielles comme les métaux ont baissé également cette semaine, à l'instar du cuivre (-4%) du fait des inquiétudes pour la demande, et des craintes sur la croissance mondiale. Les pays émergents, qui sont en première ligne sur les matières premières, comme le Brésil, la Russie, le Chili, l'Afrique et certains pays asiatiques (à l'exception notable de l'Inde), ont été logiquement sous pression cette semaine.
Les autres événements de la semaine concernent l'Europe, qui surperforme les US de près d'1% sur la semaine, alors que les investisseurs semblent avoir déjà joué la victoire d'Emmanuel Macron à la présidentielle française, après un débat qui a visiblement tourné en sa faveur et des sondages qui donnent son parti en tête aux élections législatives et donc en mesure de gouverner sans cohabitation et la possibilité de mettre en oeuvre les réformes structurelles nécessaires.
Les banques ont particulièrement bien profité du mouvement car elles sont en première ligne sur la question de la pérennité de la zone Euro et de l'accélération de la croissance économique, qui permettrait une remontée progressive des taux, ce qui leur serait extrêmement favorable.
BNK (Banques Europe) : données hebdomadaires
L'autre sujet européen de la semaine concerne le Brexit, alors qu'un dialogue de sourd est en train de s'installer entre Londres et Bruxelles au niveau des conditions de sortie, les européens restant fermes à la fois sur le "chèque" de sortie, le transfert d'activités stratégiques comme les chambres de compensation ainsi que sur la procédure de sortie. Un "hard brexit" n'est pas exclu, tant les attentes entres les deux parties semblent éloignées. Toutefois, les négociations ne commenceront réellement qu'en septembre, une fois passées les élections françaises, anglaises (début juin) et allemandes (en septembre, la date reste à définir).
Sur le front des taux d'intérêts, le 10 ans français s'est détendu autour de 0,75%, réduisant nettement le spread avec l'Allemagne dont le taux à 10 ans est actuellement de 0,38%. Cependant, après la baisse de la prime de risque, les marchés risquent de commencer à intégrer la reprise de la croissance et de l'inflation ainsi que la normalisation de la BCE, donc les taux devraient prendre le chemin de la hausse, structurelle cette-fois.
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Le principal événement de la semaine est sans aucun doute la forte chute du pétrole (-7%), alors que les coupes de production de l'OPEP semblent ne pas suffire pour enrayer la hausse des stocks. En cause la production de pétrole "non-conventionnel" (pétrole de schiste) qui augmente fortement, les producteurs de schiste américains ont en effet fortement réduit leurs coûts et sont désormais rentables avec un pétrole à 45$. L'Arabie Saoudite a perdu son premier pari qui était d'asphyxier les producteurs de pétrole de schiste en précipitant la chute des cours du brut, elle semble désormais en position d'en perdre un deuxième qui est la stabilisation des cours au dessus de 50$, ce qui est nécessaire pour son budget alors que la grogne sociale monte dans le pays, et surtout afin de procéder à la privatisation partielle et cotation d'Aramco.
Brent : données hebdomadaires :
L'autre facteur en creux qui explique aussi le mouvement baissier concerne cette fois la demande, alors que des craintes se font jour sur la croissance chinoise, du fait des actions multiples du gouvernement pour contenir les bulles en formation (immobilier, shadow-banking, dette privée), mais aussi sur la croissance américaine, alors que la FED a préféré laisser ses taux inchangés pour l'instant. La statistique mensuelle du chômage américain a confirmé cependant une tendance raisonnable avec la création de 211 000 emplois en avril, légèrement supérieure aux attentes du marché.
Les matières premières industrielles comme les métaux ont baissé également cette semaine, à l'instar du cuivre (-4%) du fait des inquiétudes pour la demande, et des craintes sur la croissance mondiale. Les pays émergents, qui sont en première ligne sur les matières premières, comme le Brésil, la Russie, le Chili, l'Afrique et certains pays asiatiques (à l'exception notable de l'Inde), ont été logiquement sous pression cette semaine.
Les autres événements de la semaine concernent l'Europe, qui surperforme les US de près d'1% sur la semaine, alors que les investisseurs semblent avoir déjà joué la victoire d'Emmanuel Macron à la présidentielle française, après un débat qui a visiblement tourné en sa faveur et des sondages qui donnent son parti en tête aux élections législatives et donc en mesure de gouverner sans cohabitation et la possibilité de mettre en oeuvre les réformes structurelles nécessaires.
Les banques ont particulièrement bien profité du mouvement car elles sont en première ligne sur la question de la pérennité de la zone Euro et de l'accélération de la croissance économique, qui permettrait une remontée progressive des taux, ce qui leur serait extrêmement favorable.
BNK (Banques Europe) : données hebdomadaires
L'autre sujet européen de la semaine concerne le Brexit, alors qu'un dialogue de sourd est en train de s'installer entre Londres et Bruxelles au niveau des conditions de sortie, les européens restant fermes à la fois sur le "chèque" de sortie, le transfert d'activités stratégiques comme les chambres de compensation ainsi que sur la procédure de sortie. Un "hard brexit" n'est pas exclu, tant les attentes entres les deux parties semblent éloignées. Toutefois, les négociations ne commenceront réellement qu'en septembre, une fois passées les élections françaises, anglaises (début juin) et allemandes (en septembre, la date reste à définir).
Sur le front des taux d'intérêts, le 10 ans français s'est détendu autour de 0,75%, réduisant nettement le spread avec l'Allemagne dont le taux à 10 ans est actuellement de 0,38%. Cependant, après la baisse de la prime de risque, les marchés risquent de commencer à intégrer la reprise de la croissance et de l'inflation ainsi que la normalisation de la BCE, donc les taux devraient prendre le chemin de la hausse, structurelle cette-fois.