Notre analyse du 15/07/2017

Cette semaine a été celle du rebond sur la plupart des places mondiales, tant en Europe avec une hausse de +1,8% pour le Stoxx600, qu’aux USA (S&P500 +1,4%) et de manière encore plus nette dans les pays émergents (EEM, MSCI Emerging markets : +3,5%).

MSCI Emerging Markets (EEM) : graphiques hebdo

Ce mouvement a été causé une fois de plus par une Banque Centrale, mais cette fois il s’agit de la FED, dont la Présidente Janet Yellen estime qu’il ne faut pas s’attendre à « tellement plus de hausse des taux que ça »,  ce qui a été interprété immédiatement par les marchés comme le fait qu’une troisième hausse des taux en 2017 n’était plus obligatoire, et qu’elle n’aurait peut-être pas lieu.

La FED semble actuellement préoccupée par la faiblesse persistante de l’inflation, malgré le fait que l’économie américaine soit proche du plein emploi, ce qui est lié d’une part à la faiblesse du pétrole mais aussi à des facteurs plus structurels comme la technologie (robotisation, digitalisation de l’économie) et la mondialisation qui permet d’arbitrer les géographies en les mettant en concurrence.

Toutefois, des signaux de marché semblent nous indiquer qu’une accélération de la croissance américaine n’est pas à exclure, il s’agit en particulier du Dow Jones Transportation qui réalise de nouveaux plus hauts historiques, et qui est considéré comme un indicateur avancé. Par ailleurs le secteur minier est actuellement très fort, ce qui donne du crédit à la thématique de la reflation de l’économie.

iShares DJ Transportation (IYT) : graphiques hebdo

Seul le pétrole, qui rebondit tout de même cette semaine de 4.4%, reste dans une tendance baissière de long terme du fait d’une problématique d’excès d’offre (pétrole de schiste) et non de demande, du moins à court terme.  L'or n’a pas beaucoup rebondi cette semaine (+1.3%)  malgré la FED et les déboires de Donald Trump de nouveau accusé de collusion avec la Russie. L'euro profite de ce contexte pour continuer de bien se tenir par rapport à l'USD (€/$ : 1,147) et semble prêt à franchir la résistance des 1.15  ce qui semble probable si les taux européens continuent leur rattrapage par rapport aux US.

Par ailleurs, on parle de plus en plus de transition en Grande-Bretagne, ce qui  veut dire qu’une période supplémentaire (2 ans ?) sera probablement décidée afin de mener à bien les négociations, si les termes du Brexit sont correctement enclenchés en particulier pour ce qui concerne le chèque de sortie réclamé par l’UE. Les résultats des sociétés sont attendus en masse à partir de la semaine prochaine aux États-Unis et en Europe, et décideront probablement de la prolongation ou non de ce  rebond des marchés, en particulier si les bonnes perspectives annuelles sont confirmées.