Lyxor ETF stoxx 600 Bank (BNK) - 09/05/2017
Stratégie court terme : Positive
Stratégie long terme : Positive
Caractéristiques de l’ETF
L'intérêt du tracker BNK réside dans le fait qu'il regroupe les plus grandes banques des principales économies européennes, avec à la clé une grande diversité géographique ainsi qu'un bon mix Nord/Sud tout en s'appuyant sur les titres les plus solides et les plus capitalisés.
BNK regroupe des banques spécialisées dans le réseau (Lloyds ou Santander par exemple) mais également des banques dites "universelles" comme les établissements françaiss qui s'appuient à la fois sur un modèle de banque d'investissement et de réseau. Les activités des grandes banques sont ainsi bien représentées. Les banques sont actuellement en "transition", alors que la crise de 2008 a laissé des traces sur plusieurs plans.
Les frais de cet ETF sont modérés, à 0,3%, et son encours est élevé pour un ETF sectoriel européen, à 809 M€. Compte tenu de la difficulté de l'analyse des bilans des banques, un ETF est en effet un bon moyen de répartir les risques sur plusieurs établissements.
Suite aux actions des banques centrales et aux pogrammes de QE (Quantitative Easing), les banques voient leurs marges s'éroder du fait des taux négatifs tandis qu'elles ne peuvent plus se rémunérer sur les dépôts en les plaçant à la BCE. D'autre part, les exigences accrues en termes de régulation ont obligé les banques à renforcer considérablement leurs fonds propres, ce qui revient à diminuer l'effet de levier et donc les risques liés à leurs opérations, mais amène mécaniquement à des ROCE (Return On Capital Employed) plus faibles. Par ailleurs, le modèle bancaire est de plus en plus challengé par des acteurs plus innovants, les "fintechs" qui redéfinissent la relation client et la notion de service dans le monde financier à travers des offres à fort contenu technologique, tandis que de nouvelles approches disruptives telles que le « blockchain » qui consiste à sécuriser les transaction en dehors de tout "tiers" pourrait à long terme menacer le rôle d'intermédiaire des banques dans l'économie des pays développés. Toutefois, les valorisations des banques intègrent déjà beaucoup de ces risques, tandis qu'un certain nombre d'entre elles ont déjà engagé des plans de transformation/digitalisation ambitieux et devraient profiter des mutations en cours. De la même manière que la distribution a été transformée il y a 20 ans par l'arrivée des acteurs du web, sans disparaître pour autant, il est probable que les banques suivront la même voie d'adaptation et de modernisation sans s'interdire d'acquérir des savoirs faire en rachetant des fintechs.
Des catalyseurs haussiers importants sont apparus ces derniers mois, avec la repentification progressive des taux en Europe, la restructuration bancaire en Italie qui apporte de la visibilité au secteur, et la hausse des banques américaines dans la perspective d’une déréglementation accélérée par la nouvelle administration américaine. Le cycle politique européen a tourné favorablement, d’abord aux Pays-Bas, puis désormais en France avec l'élection d'Emmanuel Macron, ce qui conforte l’intégrité de la zone euro, cruciale pour les banques et devrait constituer un facteur positif pour la croissance européenne à court et moyen terme. Après une diminution de la prime de risque qui entraîne dans un premier temps une baisse des taux souverains, on devrait ensuite rentrer dans une phase de hausse des taux et donc des marges bancaires, du fait d’un regain d’inflation et d’une normalisation de la politique de la banque centrale européenne. Les banques du sud de l’Europe (France, Espagne et Italie) portent l’indice, pour le moment du fait d’un plus grand appétit pour le risque des investisseurs, d’une décote de moins en moins justifiée tandis que les grandes craintes de dislocation de la zone euro semblent s’éloigner. Dans un second temps nous pensons que l’augmentation des marges des banques pourrait prendre le relais comme catalyseur.
Données mensuelles
L’analyse des graphiques mensuels du tracker BNK montre une tendance haussière qui ne cesse de s’affirmer depuis la mi-2016. Le retour de la croissance en zone euro et les bonne nouvelles concernant le cycle politique ont considérablement conforté l’indice dans une tendance de long terme. Tous les indicateurs long terme sont passés au vert, avec le dépassement et croisement des moyennes mobile, le MACD qui franchit la ligne de zéro, tandis que le RSI arrive en zone haute sans être encore entré en zone de surachat. Le seul obstacle sur la route reste le sommet de 2015, non loin des cours actuels et qui une fois franchi libérera un potentiel significatif sur l’indice.
Données hebdomadaires
Le graphique hebdomadaire montre une accélération haussière, sous la forme d’un gap formé sur le résultat du 1er tour de l’élection française. C’est un gap de début, et sans doute fondateur d’une tendance de long terme mais qui sera sans doute testé pendant quelques semaines. En cas de validation au cours des prochaines semaines (donc si le gap n’est pas comblé), la tendance haussière sera encore renforcée, et s’inscrira dans une optique de long terme. Le nouveau croisement à la hausse du MACD est un facteur favorable dans la poursuite de ce scénario.
Objectifs de l’ETF
Exposition aux valeurs bancaires européennes
Focus sur les grandes banques
Caractéristiques
date lancement | 25/08/2006 |
Frais | 0,30% |
Benchmark | Stoxx 600 Banque |
Ticker | BNK |
Devise | € |
Place cotation | Euronext Paris |
Encours du Fonds | 809 M€ |
Dividende | Capitalisé |
PEA | Oui |
SRD | Oui |
Risque de change | Oui |
Nombre de sociétés | 44 |
Risque | 4/5 |
Répartition géographique
Royaume Uni | 30% |
Espagne | 16% |
France | 13% |
Suède | 9% |
Italie | 8% |
Suisse | 6% |
Pays-Bas | 6% |
Allemagne | 4% |
Autres | 8% |
Répartition sectorielle
Finance | 100% |
Principales composantes
HSBC Holdings | 14% |
Banco Santander | 8% |
BNP Paribas | 7% |
UBS Group | 5% |
ING Group | 5% |
Lloyds Banking Group | 5% |
BBVA | 5% |
Barclays | 4% |
Société Générale | 4% |
Intesa San Paolo | 4% |