Banques Europe (BNK) : Une attaque crédible?

Lyxor ETF Europe 600 Bank - BNK - 28/09/2018

Stratégie court terme : Neutre (50%) / Tendance +
Stratégie long terme : Négative (35%) / Tendance =

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Caractéristiques de l’ETF

L’ETF Lyxor BNK (Banques Europe) créé en 08/2006 cote en Euro sur Euronext et cherche à répliquer l'indice STOXX600 Banque Europe qui est composé des principales valeurs bancaires européennes. Environ la moitié de la capitalisation cote en Euro, l’autre moitié est composé de banques anglaises, suisse et nordiques.

Les frais de cet ETF sont de 0.3% et les actifs sous gestion d’environ 676M€. La réplication est indirecte (via un swap) et il y a une politique de capitalisation des dividendes. BNK est éligible au PEA.

ETF alternatifs :  CB5 (Amundi en Euro), EXV1 (iShares en Euro)

 

Indice & composantes

L'intérêt du tracker BNK réside dans le fait qu'il regroupe les 48 plus grandes banques des principales économies européennes, avec à la clé une grande diversité géographique ainsi qu'un bon mixe nord/sud (dont 28% UK, 14% Espagne, 12% France, 10% Suisse, 9% Italie), tout en s'appuyant sur les titres les plus solides et les plus capitalisés.

BNK regroupe des banques spécialisées dans le réseau (Lloyds ou Santander par exemple) mais également des banques dites universelles comme les françaises (BNP, SG et CA) qui s'appuient à la fois sur un modèle de banque d'investissement et de réseau. Les activités des grandes banques sont ainsi bien représentées.

Les banques sont actuellement en "transition", tandis que la crise de 2008 a laissé des traces sur plusieurs plans. Suite aux actions des banques centrales et aux programmes de QE, les banques ont vu leurs marges s'éroder du fait des taux négatifs tandis qu'elles ne pouvaient plus se rémunérer sur les dépôts en les plaçant à la BCE, puis connaissent maintenant une courbe des taux très plate avec des taux longs qui restent à des niveaux très faibles. D'autre part, les exigences accrues en termes de régulation ont obligé les banques à renforcer considérablement leurs fonds propres, ce qui revient à diminuer l'effet de levier et donc les risques liés à leurs opérations, mais amène mécaniquement à des ROCE plus faibles.

Par ailleurs, le modèle bancaire est de plus en plus challengé par des acteurs plus innovants, les "fintechs" qui redéfinissent la relation client et la notion de service dans le monde financier à travers des offres à fort contenu technologique, tandis que de nouvelles approches disruptives telles que le « blockchain » qui consiste à sécuriser les transactions en dehors de tout "tiers" pourrait à long terme menacer le rôle d'intermédiaire des banques dans l'économie des pays développés. Toutefois, les valorisations des banques intègrent déjà beaucoup de ces risques, tandis qu'un certain nombre d'entre elles ont déjà engagé des plans de transformation/digitalisation ambitieux et devraient profiter des mutations en cours. De la même manière que la distribution a été transformée il y a 20 ans par l'arrivée des acteurs du web, sans disparaître pour autant, il est probable que les banques suivront la même voie d'adaptation et de modernisation sans s'interdire d'acquérir des savoirs faire en rachetant des fintechs.

 

Derniers développements

BNK a réalisé une performance positive de +12.1% en 2017, supérieure au STOXX600NR (+10,6%) mais baisse de -9,1% depuis le début de l’année 2018 (contre +1,8% pour le stoxx600NR), car le secteur a été mis sous pression à cause du risque italien, tandis que les investisseurs s’inquiètent d’un budget qui creuserait le déficit et pourrait provoquer une nouvelle attaque de la dette du pays voir un « Italexit » à terme.

Par ailleurs la crise financière turque a également pesé sur le secteur du fait d’une exposition significative de l’Allemagne et de certaines banques italiennes.

Le Brexit qui semble désormais se diriger vers un « no deal » pèse également sur le Pound et rend les banques anglaises peu attractives.

Toutefois la BCE vient de signaler une inflation « vigoureuse » en zone euro ce qui pourrait donner le signal d’une normalisation monétaire, et d’une hausse des taux longs, un facteur favorable pour les marges bancaires. Les valorisations sont historiquement basses, ce qui plaide pour un rebond du secteur.

Données hebdomadaires

Le graphique hebdomadaire montre une tendance de moyen terme  négative qui évolue au sein d’un canal baissier. Les cours viennent toutefois de retaper le haut de ce canal avec vigueur tandis que le retournement positif du MACD, pour la première fois depuis le début de l’année, constitue un facteur favorable en vue de l’attaque et du dépassement de la MME100 qui constitue à la fois la principale résistance et la clé d’un retournement.

Données journalières

Sur le graphique journalier, on peut observer le rebond de court terme en cours validé par un nouveau croisement des MME13 et 26 ainsi que le retournement des principaux oscillateurs mais la MME100 reste la principale résistance suivie par la MME200 très proche. Le franchissement de la zone des 20,5€ / 21€ est donc clé pour une poursuite de ce rebond sur l’horizon moyen terme.

Objectifs de l’ETF

BNK est un ETF UCITS, coté en EUR, et qui cherche à répliquer l'indice STOXX Europe 600 Banks Net Return EUR (48 banques européennes, y compris Royaume Uni)

Caractéristiques

Date lancement 25/08/2006
Frais 0,30%
Emetteur Lyxor
Benchmark Stoxx600 Banque
Ticker BNK
ISIN FR0010345371
UCITS Oui
Statut EU-SD Non
Devise
Place cotation Euronext Paris
Encours du Fonds 677 M€
Dividende Capitalisé
PEA Oui
SRD Oui
Risque de change Oui
Nombre de sociétés 48
Risque 4/5

Répartition géographique

Royaume Uni 28%
Espagne 14%
France 12%
Suisse 10%
Italie 9%
Suède 8%
Pays-Bas 6%
Allemagne 3%
Autres 10%

Répartition sectorielle

Finance 100%

Principales composantes

HSBC Holdings 16%
Banco Santander 8%
BNP Paribas 6%
ING Group 5%
UBS Group 5%
Lloyds Banking Group 5%
BBVA 4%
Intesa San Paolo 4%
Barclays 3%
Credit Suisse 3%