Notre analyse du 06/01/2018

La première semaine de l’année a été particulièrement positive, et de manière assez générale au niveau des classes d’actifs et des régions.

Les marchés émergents à la hausse : LEM (Lyxor MSCI Emerging Markets UCITS ETF), données hebdo

En Europe, le Stoxx600NR a progressé de +2,1% grâce à de très bons PMIs, tandis que l'indice Markit composite s'affiche à 58,1 points en décembre, et inscrit sa plus forte hausse en près de sept ans, grâce à une accélération de la croissance du secteur des services et de l'activité manufacturière dans ses principaux Etats membres. 

Aux USA les indices inscrivent de nouveaux records à la hausse, le S&P500 progresse de +2,2% porté par le secteur pétrolier et les valeurs cycliques. Le rapport mensuel sur l'emploi publié en fin de semaine montre que moins d'emplois ont été créés en décembre que prévu (148K contre 190K attendus) ce qui laisse la possibilité à la FED de poursuivre son cycle de resserrement "progressif" avec une prochaine étape en  mars pour le prochain hausse des taux. Avec une croissance économique forte (prévue à près de 3% en 2018) et une confiance des entreprises à des niveaux aussi élevés, les Etats-Unis devraient continuer à créer des emplois en nombre significatif. Par ailleurs, L'inflation salariale a également augmenté, les salaires horaires moyens augmentant de 0,3% et sur un an, les salaires ont augmenté de 2,5%, en ligne avec les prévisions.

Tout ceci pourrait amener à un retour progressif de l’inflation avec à la clé une hausse des taux longs (10 ans US est a 2.48%) et une possible accélération du resserrement monétaire. C’est le principal risque pour les marchés actions, ce qui pourrait intervenir plus probablement dans la deuxième partie de l’année.

Le pétrole s’est maintenu cette semaine nettement au-dessus des 60$, ce qui est dû à des stocks plus bas que prévu aux USA, mais surtout du fait des craintes vis-à-vis de l’Iran, agitée par d’importantes émeutes,  tandis que le gouvernement accuse des « forces étrangères » de payer des manifestants pour semer le chaos. Le risque de tensions avec l’Arabie Saoudite est en train de s’accroître tandis que les USA et Israël encouragent les manifestants et souhaitent de nouvelles sanctions. Inversement, l’Iran pourrait sous la pression décider d’augmenter ses exportations en dépit des accords de de l’OPEP. Pour l’instant les violentes manifestations ne semblent pas avoir d’impact sur la production ni les exportations de pétrole du pays, mais la situation est très tendue et pourrait faire flamber les prix du brut en cas d’escalade avec l’Arabie Saoudite.

La hausse des taux et du pétrole devrait venir en soutien des marchés dans un premier temps mais pourrait les faire chuter si cette hausse est trop rapide et de grande ampleur.

Fort Momentum pour le secteur minier US : XME (SPDR S&P Metals & Mining ETF), données hebdo