La semaine boursière a été riche en événements. Elle a débuté par deux importantes opérations de marché : l'augmentation de capital de €8mds de Deutsche Bank, et la confirmation du rachat d'Opel par Peugeot, deux opérations positives qui renforcent ces deux secteurs clés de l'économie européenne. En particulier, elle va sécuriser DB qui profite de la hausse de son cours de bourse pour renforcer ses fonds propres. Par ailleurs, DB a finalement décidé de conserver sa filiale, Postbank, qu'elle avait pourtant projeté de céder il y a deux ans.
Le Japon va mieux, et a annoncé 0,1% de hausse de d'inflation en janvier, ce qui est un chiffre symbolique mais c'est le premier chiffre positif après 13 mois consécutifs de baisse et surtout l'espoir d'un retour de l'inflation après presque 20 ans de déflation, alimentée par une hausse probable des salaires dans les mois à venir avec un taux de chômage au plus bas à 3%. Le Japon est d'ailleurs le seul grand indice a avoir progressé (+0,7%) cette semaine.
De son coté, la Chine a fixé le week-end dernier son nouvel objectif de croissance pour 2017, autour de 6,5%, donc un atterrissage en douceur progressif lié au nouveau modèle de croissance, basé sur la qualité de celle-ci (montée en gamme de l'industrie et services) et la réduction des déséquilibres majeurs actuels (dette trop élevée, surcapacités dans l'industrie et l'immobilier). La Chine n’est définitivement plus dans la course à la croissance mais à la recherche d'un modèle équilibré et pérenne dont le socle est la montée en gamme de son industrie par la technologie. Toutefois, la question du libre-échange reste une question clé pour la Chine dans sa relation avec l'occident et pour son modèle de développement.
L'événement essentiel de la semaine est la chute du pétrole (environ -7% pour le Brent) et des matières premières, illustré par la chute du secteur européen Stoxx600 Basic Ressources (-6,8%).
Cette chute intervient après une très forte hausse depuis 1 an, sur fond de crainte d'offre abondante de pétrole tandis que la demande mondiale reste modérée, malgré la bonne tenue des USA et une amélioration progressive en Europe. Le marché craint que les coupes de production de l'OPEP ne soient compensées en partie par la production de schiste qui croule sous les investissements.
La BCE a laissé les taux inchangés du fait des incertitudes sur la croissance du fait du Brexit, des élections en Europe et du manque de visibilité sur les US mais a adopté dans le même temps un ton beaucoup plus optimiste sur l'Europe qui laisse envisager une hausse des taux fin 2017 ou début 2018. Ce discours a été apprécié des marché et a eu pour effet une hausse des taux longs, notamment français qui ont atteint 1,10% cette semaine. Le Stoxx600 a légèrement baissé (-0,5%) sous sa résistance des 745 pts cette semaine, mais certains indices comme l'IBEX35 (Espagne) ont progressé de plus de 2% grâce au secteur bancaire (+1,3%).
Graphique indice IBEX hebdomadaire
Aux USA, les indices ont légèrement reculé (S&P500 : -0,4%) mais ont été portés par les très bons chiffres du chômage du mois de février, alors que 235 000 emplois ont été créés, ce qui est supérieur aux attentes. Ce chiffre devrait achever de convaincre la FED de monter les taux lors de sa prochaine session qui a lieu la semaine prochaine. Ensuite, les élections aux Pays-Bas (19 mars) devraient constituer un moment important pour les marchés européens, mais ce n'est qu'une mise en bouche par rapport à l'élection française susceptible de conduire à un "Frexit" en cas d'élection de Marine le Pen.
Le pétrole est à surveiller de près.
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La semaine boursière a été riche en événements. Elle a débuté par deux importantes opérations de marché : l'augmentation de capital de €8mds de Deutsche Bank, et la confirmation du rachat d'Opel par Peugeot, deux opérations positives qui renforcent ces deux secteurs clés de l'économie européenne. En particulier, elle va sécuriser DB qui profite de la hausse de son cours de bourse pour renforcer ses fonds propres. Par ailleurs, DB a finalement décidé de conserver sa filiale, Postbank, qu'elle avait pourtant projeté de céder il y a deux ans.
Le Japon va mieux, et a annoncé 0,1% de hausse de d'inflation en janvier, ce qui est un chiffre symbolique mais c'est le premier chiffre positif après 13 mois consécutifs de baisse et surtout l'espoir d'un retour de l'inflation après presque 20 ans de déflation, alimentée par une hausse probable des salaires dans les mois à venir avec un taux de chômage au plus bas à 3%. Le Japon est d'ailleurs le seul grand indice a avoir progressé (+0,7%) cette semaine.
De son coté, la Chine a fixé le week-end dernier son nouvel objectif de croissance pour 2017, autour de 6,5%, donc un atterrissage en douceur progressif lié au nouveau modèle de croissance, basé sur la qualité de celle-ci (montée en gamme de l'industrie et services) et la réduction des déséquilibres majeurs actuels (dette trop élevée, surcapacités dans l'industrie et l'immobilier). La Chine n’est définitivement plus dans la course à la croissance mais à la recherche d'un modèle équilibré et pérenne dont le socle est la montée en gamme de son industrie par la technologie. Toutefois, la question du libre-échange reste une question clé pour la Chine dans sa relation avec l'occident et pour son modèle de développement.
L'événement essentiel de la semaine est la chute du pétrole (environ -7% pour le Brent) et des matières premières, illustré par la chute du secteur européen Stoxx600 Basic Ressources (-6,8%).
Graphique hebdomadaire Stoxx600 Basic Resources (BRE)
Cette chute intervient après une très forte hausse depuis 1 an, sur fond de crainte d'offre abondante de pétrole tandis que la demande mondiale reste modérée, malgré la bonne tenue des USA et une amélioration progressive en Europe. Le marché craint que les coupes de production de l'OPEP ne soient compensées en partie par la production de schiste qui croule sous les investissements.
La BCE a laissé les taux inchangés du fait des incertitudes sur la croissance du fait du Brexit, des élections en Europe et du manque de visibilité sur les US mais a adopté dans le même temps un ton beaucoup plus optimiste sur l'Europe qui laisse envisager une hausse des taux fin 2017 ou début 2018. Ce discours a été apprécié des marché et a eu pour effet une hausse des taux longs, notamment français qui ont atteint 1,10% cette semaine. Le Stoxx600 a légèrement baissé (-0,5%) sous sa résistance des 745 pts cette semaine, mais certains indices comme l'IBEX35 (Espagne) ont progressé de plus de 2% grâce au secteur bancaire (+1,3%).
Graphique indice IBEX hebdomadaire
Aux USA, les indices ont légèrement reculé (S&P500 : -0,4%) mais ont été portés par les très bons chiffres du chômage du mois de février, alors que 235 000 emplois ont été créés, ce qui est supérieur aux attentes. Ce chiffre devrait achever de convaincre la FED de monter les taux lors de sa prochaine session qui a lieu la semaine prochaine. Ensuite, les élections aux Pays-Bas (19 mars) devraient constituer un moment important pour les marchés européens, mais ce n'est qu'une mise en bouche par rapport à l'élection française susceptible de conduire à un "Frexit" en cas d'élection de Marine le Pen.
Le pétrole est à surveiller de près.