La semaine se termine sur fond de légère baisse des indices européens, à l'image du Stoxx600 qui perd finalement 0,1% en rythme hebdomadaire. Cette baisse est intervenue principalement en fin de semaine dans le sillage de prises de profits et de résultats d'entreprises mitigés notamment en Allemagne (BASF) et en Grande-Bretagne avec des résultats inférieurs aux attentes pour les Banques (HSBC, RBS, Standard Charterered). De bonnes nouvelles sont à signaler néanmoins sur le front des banques européennes, avec le succès de l'augmentation de capital d'Unicredit, qui ouvre la voie à d'autres opérations en Italie, la prochaine étant le sauvetage d'UMPS.
Toutefois, en Europe la focalisation est en train de passer des résultats d'entreprises aux élections Néerlandaises, Françaises et Allemandes aux résultats très incertains, avec un impact potentielement très important sur l'avenir de l'Union Européenne. Le parti pro-européen semble repasser en tête aux Pays-Bas avec une courte avance, tandis que le rapprochement Bayrou-Macron renforce la position de favori de ce dernier, mais reste à courte distance des 3 autres candidats (le Pen, Fillon et Hamon). A noter d'ailleurs que notre scrutin à deux tours étant mal connu et compris des étrangers, un amalgame est souvent fait entre le statut de favorite du 1er tour pour Marine le Pen et sa capacité à être élue Présidente au second tour. Dans le même temps en Allemagne, Martin Schulz, qui a pris la tête du SPD (démocrates), fait une remontée fulgurante dans les sondages et semble en mesure de menacer sérieusement A. Merkel, avec un programme de redistribution et l'effacement d'une partie des réformes de G. Schröder (indemnités chômage), tout ceci dans un contexte d'excédents records en Allemagne qui attisent les revendications sociales. L'apogée du cycle politique devrait bien avoir lieu début mai avec l'élection du président Français, la seule de nature à vraiment peser sur le destin de l'euro (alors que des coalitions sont probables aux Pays-Bas et en Allemagne). En attendant, il est peu probable que l'Euro remonte significativement par rapport au Dollar. Au niveau des taux, on constate un net reflux du côté des taux allemands qui, comme nous l'avions anticipé, jouent leur rôle de valeur refuge. Le spread avec la France est monté autour de 70 bp, le taux de l'OAT française est repassé légèrement en dessous de 1% grâce au ralliement de Bayrou à Macron, ce qui semble sensiblement augmenter ses chances de figurer au 2ème tour et rassure un peu les marchés.
Aux USA, les indices sont très stables cette semaine, tandis que la FED semble considérer l'opportunité d'augmenter à nouveau ses taux au vu de la bonne santé de l'économie américaine. Le pétrole reste également très stable, malgré des statistiques défavorables, ce qui est troublant. Le grand gagnant de la semaine est l'or, qui gagne à nouveau 1,5%, ce qui témoigne de la montée des inquiétudes politiques des deux côtés de l'Atlantique. Pourtant D.Trump semble infléchir sa ligne politique depuis quelques jours, renonçant à qualifier la Chine de manipulateur de devises, et semble vouloir négocier avec le Mexique, mais il s'agit probablement aussi des anticipations d'inflation qui sont plus fortes que prévu.
Les émergents ont terminé la semaine en ordre dispersé, après plusieurs semaines de hausse. Les marchés vont désormais devoir évoluer avec un principal catalyseur qui va être le cycle politique européen. Ils seront donc probablement assez sensibles aux sondages. C'est également ce qui va conditionner la poursuite ou non de la hausse des taux d'intérêts dans les prochaines semaines. Du côté des USA, une annonce sur la baisse des taxes est également attendue prochainement ce qui pourrait avoir une incidence sur les marchés, surtout en cas de déception car le meilleur semble avoir déjà été pris en compte au vu des 11 records alignés par le Dow Jones!
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La semaine se termine sur fond de légère baisse des indices européens, à l'image du Stoxx600 qui perd finalement 0,1% en rythme hebdomadaire. Cette baisse est intervenue principalement en fin de semaine dans le sillage de prises de profits et de résultats d'entreprises mitigés notamment en Allemagne (BASF) et en Grande-Bretagne avec des résultats inférieurs aux attentes pour les Banques (HSBC, RBS, Standard Charterered). De bonnes nouvelles sont à signaler néanmoins sur le front des banques européennes, avec le succès de l'augmentation de capital d'Unicredit, qui ouvre la voie à d'autres opérations en Italie, la prochaine étant le sauvetage d'UMPS.
Toutefois, en Europe la focalisation est en train de passer des résultats d'entreprises aux élections Néerlandaises, Françaises et Allemandes aux résultats très incertains, avec un impact potentielement très important sur l'avenir de l'Union Européenne. Le parti pro-européen semble repasser en tête aux Pays-Bas avec une courte avance, tandis que le rapprochement Bayrou-Macron renforce la position de favori de ce dernier, mais reste à courte distance des 3 autres candidats (le Pen, Fillon et Hamon). A noter d'ailleurs que notre scrutin à deux tours étant mal connu et compris des étrangers, un amalgame est souvent fait entre le statut de favorite du 1er tour pour Marine le Pen et sa capacité à être élue Présidente au second tour. Dans le même temps en Allemagne, Martin Schulz, qui a pris la tête du SPD (démocrates), fait une remontée fulgurante dans les sondages et semble en mesure de menacer sérieusement A. Merkel, avec un programme de redistribution et l'effacement d'une partie des réformes de G. Schröder (indemnités chômage), tout ceci dans un contexte d'excédents records en Allemagne qui attisent les revendications sociales. L'apogée du cycle politique devrait bien avoir lieu début mai avec l'élection du président Français, la seule de nature à vraiment peser sur le destin de l'euro (alors que des coalitions sont probables aux Pays-Bas et en Allemagne). En attendant, il est peu probable que l'Euro remonte significativement par rapport au Dollar. Au niveau des taux, on constate un net reflux du côté des taux allemands qui, comme nous l'avions anticipé, jouent leur rôle de valeur refuge. Le spread avec la France est monté autour de 70 bp, le taux de l'OAT française est repassé légèrement en dessous de 1% grâce au ralliement de Bayrou à Macron, ce qui semble sensiblement augmenter ses chances de figurer au 2ème tour et rassure un peu les marchés.
Aux USA, les indices sont très stables cette semaine, tandis que la FED semble considérer l'opportunité d'augmenter à nouveau ses taux au vu de la bonne santé de l'économie américaine. Le pétrole reste également très stable, malgré des statistiques défavorables, ce qui est troublant. Le grand gagnant de la semaine est l'or, qui gagne à nouveau 1,5%, ce qui témoigne de la montée des inquiétudes politiques des deux côtés de l'Atlantique. Pourtant D.Trump semble infléchir sa ligne politique depuis quelques jours, renonçant à qualifier la Chine de manipulateur de devises, et semble vouloir négocier avec le Mexique, mais il s'agit probablement aussi des anticipations d'inflation qui sont plus fortes que prévu.
Les émergents ont terminé la semaine en ordre dispersé, après plusieurs semaines de hausse. Les marchés vont désormais devoir évoluer avec un principal catalyseur qui va être le cycle politique européen. Ils seront donc probablement assez sensibles aux sondages. C'est également ce qui va conditionner la poursuite ou non de la hausse des taux d'intérêts dans les prochaines semaines. Du côté des USA, une annonce sur la baisse des taxes est également attendue prochainement ce qui pourrait avoir une incidence sur les marchés, surtout en cas de déception car le meilleur semble avoir déjà été pris en compte au vu des 11 records alignés par le Dow Jones!