Lyxor ETF FTSE 100 (L100) - 24/11/2017
Stratégie court terme : Neutre (50%) / Tendance =
Stratégie long terme : Positive (95%) / Tendance =
Caractéristiques de l’ETF
L'ETF L100 (Lyxor) créé en 04/2007 qui cote en Euro sur Euronext, réplique l'indice FTSE100 qui est composé des 100 principales valeurs anglaises représentatives des principaux secteurs de la cote, sélectionnées selon l’importance de leur capitalisation boursière ajustées du flottant. Aucune composante ne peut représenter plus de 15% de l'indice.
Les frais de l’ETF sont assez faibles à 0,15% et l’encours sous gestion est d’environ €529M. La réplication est indirecte (via swap) et il y a une politique de capitalisation des dividendes.
ETFS alternatifs : ISF (Ishares en GBP), VUKE (Vangard, en GBP), C1U (Amundi en Euro)
Indice & composantes
L'ETF L100 (Lyxor) est assez profond, et surtout assez équilibré d’un point de vue sectoriel. On notera tout de même la particularité d’une importante pondération du secteur des matières premières puisque l’ensemble des secteurs pétrole & gaz + mines représente près de 25% de l’indice (contre 6% pour le stoxx600) soit plus que les financières (21%) ou les biens de consommation (18%). Le secteur santé est également très important et représente 9% de l’indice. Tout cela implique que le FTSE 100 est très « dollarisé » car les revenus de ces sociétés sont habituellement réalisés en grande partie dans la devise US, ce qui n’est pas anodin non plus étant donnée la faiblesse actuelle du dollar par rapport à l’Euro.
Le FTSE 100 est bien entendu coté en livre sterling, il y a donc une exposition particulière à la devise britannique sur L100 qui cote en euros, qui s’est naturellement décorrélé de l’indice FTSE100 pendant quelques temps pour ces raisons. Si le « Brexit »ne s’est pas transformé en stress financier ni panique bancaire ou boursière, il faut dire que la courroie de transmission du choc a été la devise britannique qui a baissé depuis d’environ 20% face à l’Euro et au Dollar. La sortie effective du Royaume-Uni, 6ème économie mondiale devrait se produire début 2019, alors que le déclenchement de l’article 5 a été réalisé comme prévu en mars 2017, ses effets devraient se faire ressentir sur le long terme car il va probablement nécessiter une adaptation du modèle anglais. Une extension de la période de négociation (avec préservation du status quo) de 2 ans supplémentaires est assez probable surtout si les négociations avancent vers un accord, ce qui n’est pas encore le cas pour l’instant.
L’Europe est pour l’instant unie face à l’Angleterre, et ferme sur ses exigences, tandis que des menaces de dislocation du Royaume-Uni ne sont pas très éloignées (réunification de l’Irlande sous drapeau Européen et référendum écossais). Par ailleurs, les bonnes nouvelles de court terme qu’ont constitué la chute de la livre pour les exportateurs anglais pourrait avoir des contreparties négatives, comme l’inflation et la hausse des taux d’intérêts, comme vient de l‘indiquer la BOE.
Derniers développements
Pour l’instant l’indice anglais est très résilient et affiche une progression de+4,2% depuis le début de l’année, mais reste en retard par rapport à la performance de l’Eurostoxx50 (+11.6%) malgré la hausse récente des matières premières, ce qui reflète en premier lieu l’appréciation de l’Euro/GBP depuis le début de l’année (+4,1%).
Pour la première fois depuis dix ans, la Banque d'Angleterre (BoE) a décidé d'augmenter son taux directeur de 25 points de base, le portant de 0,25 % à 0,50 % début novembre. Les dépenses de consommation, qui ont longtemps largement contribué au dynamisme de l'économie, ont ralenti, pénalisées par une hausse des prix largement supérieure à celle des salaires sur fond de dépréciation de la livre sterling.
Le Brexit commence à se faire ressentir sur l’économie britannique, non pas par une crise financière ou une récession mais par une diminution du potentiel de croissance structurel, celui est désormais estimé à 1,5% sur l'ensemble de 2017 et à 1,3% l'année prochaine. Ces chiffres sont sensiblement inférieurs à la croissance annuelle anticipée pour la zone euro, à 2,2% pour 2017 et 1,9% pour 2018.
Au niveau politique, les discussions avec l’UE restent chaotiques mais une approche plus pragmatique est en train de se développer du coté anglais, avec des propositions qui semblent se rapprocher des exigences européennes sur le chèque de départ (40md€ contre 60md€ souhaités par l’Europe) et une extension de la négociation de 2 ans reste envisageable si des concessions mutuelles suffisantes sont faites d’ici début 2019. Le pire n’est donc pas certain.
Données mensuelles
L’analyse des graphiques mensuels du FTSE100 montre une tendance clairement haussière, avec des cours qui sont très proches de leurs plus hauts historiques. Les oscillateurs sont également positifs même s’ils s’aplatissent depuis quelques temps. La tendance de long terme est intacte et l’indice marque actuellement une pause depuis l’été, mais une reprise n’est pas à exclure car l’indice est assez en retard par rapport aux indices US et Europe et représente une opportunité d’achat sur le plan technique.
Données mensuelles
Il est intéressant de mettre en perspective la paire EUR/GBP qui est un élément clé le FTSE100 de même que le GBP/USD. On peut constater que la tendance reste haussière pour l’Euro, mais que l’accélération n’est plus de mise. La grande résistance des 0.95 reste clé, mais ne semble pas en danger pour l’instant. Le MACD est en train de s’aplatir et traduit un certain essoufflement, les prochaines semaines devraient être assez clé pour cette tendance qui pourrait être remise en cause si le niveau des 0.9/0.92 ne parvient pas à être franchi à la prochaine tentative. Une certaine stabilité est en train de se mettre en place sur la paire.
Objectifs de l’ETF
Exposition au marché anglais
Diversification sur les 100 premières capitalisations anglaises
Caractéristiques
Date de lancement | 03/04/2007 |
Frais | 0,15% |
Benchmark | FTSE 100 - UKX |
Code / Ticker | L100 |
ISIN | FR0010438127 |
UCITS | Oui |
Statut EU-SD | Hors périmètre |
Emetteur | Lyxor |
Monnaie | € |
Place de cotation | Euronext Paris |
Encours du Fonds | 529 M€ |
PEA | Non |
SRD | Oui |
Dividende | capitalisé |
Risque de change | Oui |
Nombre de sociétés | 100 |
Risque | 3/5 |
Répartition géographique
Royaume Uni | 79% |
Pays-Bas | 10% |
Suisse | 3% |
Etats-Unis | 2% |
Irlande | 2% |
Autres | 4% |
Répartition sectorielle
Finance | 21% |
Biens de consommation durable | 18% |
Energie | 15% |
Matériaux | 10% |
Santé | 9% |
Biens de consommation cyclique | 8% |
Industrie | 8% |
Autres | 11% |
Principales composantes
Royal Dutch Shell | 10% |
HSBC Holdings | 8% |
British American Tobacco | 6% |
BP | 5% |
GlaxoSmithKline | 3% |
AstraZeneca | 3% |
Vodafone Group | 3% |
Diageo | 3% |
Unilever | 3% |