Footsie 100 (L100) : De bonnes bases pour 2018?

Lyxor ETF FTSE 100 (L100) - 26/12/2017

Stratégie court terme : Positive (100%) / Tendance +
Stratégie long terme : Positive (100%) / Tendance +

Caractéristiques de l’ETF

L'ETF L100 (Lyxor) créé en 04/2007 qui cote en Euro sur Euronext, réplique l'indice FTSE100 qui est composé des 100 principales valeurs anglaises représentatives des principaux secteurs de la cote, tandis que les valeurs sont sélectionnées selon l’importance de leur capitalisation boursière ajustées du flottant. Aucune composante ne peut représenter plus de 15% de l'indice.

Les frais de l’ETF sont assez faibles à 0,15% et l’encours sous gestion est d’environ €522M. La réplication est indirecte (via swap) et il y a une politique de capitalisation des dividendes.

ETFs alternatifs :  ISF (iShares en GBP), VUKE (Vanguard, en GBP), C1U (Amundi en Euro)

 

Indice & composantes

L'ETF L100 (Lyxor) est assez profond, et surtout assez équilibré d’un point de vue sectoriel. On notera tout de même la particularité d’une importante pondération du secteur des matières premières puisque l’ensemble des secteurs pétrole & gaz + mines représente 25,4% de l’indice (contre 6% pour le stoxx600) soit plus que les financières (21,4%) et les biens de consommation durables (17,3%). Le secteur santé est également très important et représente 9% de l’indice. Tout cela implique que le FTSE 100 est très « dollarisé » car les revenus de ces sociétés sont habituellement réalisés en grande partie dans la devise US, ce qui n’est pas anodin non plus étant donnée l’amplitude potentielle de la variation du dollar par rapport à l’Euro.

Le FTSE 100 est bien entendu coté en livre sterling, il y a donc une exposition particulière à la devise britannique sur L100 qui cote en euros, qui s’est naturellement décorrélé de l’indice FTSE100 pendant quelques temps pour ces raisons. Si le « Brexit »ne s’est pas transformé en stress financier ni panique bancaire ou boursière, il faut dire que la courroie de transmission du choc a été la devise britannique qui a baissé depuis d’environ 20% face à l’Euro et au Dollar. La sortie effective du Royaume-Uni, 6e économie mondiale doit se produire au premier semestre 2019, alors que le déclenchement de l’article 5 a été réalisé comme prévu en mars 2017, ses effets devraient se faire ressentir sur le long terme car il va probablement nécessiter une adaptation du modèle anglais.

Une extension de la période de négociation (avec préservation du status quo) de 2 ans supplémentaires est assez probable surtout si les négociations avancent vers un accord, une hypothèse qui ne semble pas exclue. L’Europe est pour l’instant unie face à l’Angleterre, et ferme sur ses exigences, tandis que des menaces de dislocation du Royaume-Uni ne sont pas très éloignées (réunification de l’Irlande sous drapeau Européen et référendum écossais).

Par ailleurs, les bonnes nouvelles de court terme qu’ont constitué la chute de la livre pour les exportateurs anglais ont des contreparties négatives, comme l’inflation et la hausse des taux d’intérêts, qui devrait se poursuivre selon la BOE.

 

Derniers développements

L’indice anglais affiche pour 2017 une progression de +6,6% depuis le début de l’année, soit un peu de retard par rapport à la performance de l’Eurostoxx50 (+8%), mais qui inclut un rattrapage significatif en décembre (+3,6% pour le FTSE100 contre -0,5% pour l’Eurostoxx50) grâce à la bonne tenue du secteur pétrolier et minier.

Le Brexit commence à se faire ressentir sur l’économie britannique, le FMI estime que pour l'ensemble de l'année, la croissance du pays atteindrait 1,6%, soit moins que lors des deux années précédentes, avant de ralentir encore un peu à 1,5% en 2018 du fait d’une moindre croissance des dépenses des ménages qui ont eu tendance à s’affaiblir au cours des derniers trimestres du fait du retour de l’inflation et de la baisse du GBP, ainsi que les investissements également en croissance modérée. Ces chiffres sont sensiblement inférieurs à la croissance annuelle anticipée par la BCE pour la zone euro, à 2,2% pour 2017 et 2,1% pour 2018. 

La Banque d'Angleterre (BoE) a entamé un nouveau cycle de hausse des taux en novembre (25 bp) portant son taux directeur à 0,50% alors que l’inflation a atteint 3% au-dessus de la cible des 2%, de nouvelles hausses sont donc à prévoir en 2018. Au niveau politique, la Grande-Bretagne et l'UE sont parvenues à un accord de principe sur les modalités de leur divorce, qui doit avoir lieu en mars 2019, ouvrant la voie à des négociations sur une période de transition après cette date et sur un futur accord commercial qui régira ultérieurement les relations du Royaume-Uni et de l'UE.

Données mensuelles

L’analyse des graphiques mensuels du FTSE100 montre une tendance haussière qui s’est renforcée en fin d’année avec l’atteinte des plus hauts annuels. Cette hausse, imputable au bon comportement des matières premières conforte la configuration technique de l’indice anglais qui devrait débuter l’année 2018 en position de force.

Les oscillateurs ont reconstitué leur potentiel en vue d’une nouvelle vague haussière en accord avec les moyennes mobiles ascendantes.

Données mensuelles

Il est intéressant de mettre en perspective la paire EUR/GBP qui est un élément clé pour l’ETF L100. On peut constater un renforcement de la monnaie anglaise depuis l’été et un certain aplatissement des moyennes mobiles. Le MACD mensuel menace de se renverser à la baisse, ce qui serait un nouveau signal d’affaiblissement de la tendance qui reste haussière pour le moment.

Une stabilisation devrait prévaloir sur la paire au cours des prochains mois.

 

Objectifs de l’ETF

Exposition au marché anglais

Diversification sur les 100 premières capitalisations anglaises

Caractéristiques

Date de lancement 03/04/2007
Frais 0,15%
Benchmark FTSE 100 - UKX
Code / Ticker L100
ISIN FR0010438127
UCITS Oui
Statut EU-SD Hors périmètre
Emetteur Lyxor
Monnaie
Place de cotation Euronext Paris
Encours du Fonds 528 M€
PEA Non
SRD Oui
Dividende capitalisé
Risque de change Oui
Nombre de sociétés 100
Risque 3/5

Répartition géographique

Royaume Uni 79%
Pays-Bas 10%
Suisse 3%
Etats-Unis 2%
Irlande 2%
Autres 4%

Répartition sectorielle

Finance 22%
Biens de consommation durable 17%
Energie 16%
Matériaux 10%
Santé 9%
Biens de consommation cyclique 9%
Industrie 7%
Autres 11%

Principales composantes

Royal Dutch Shell 10%
HSBC Holdings 8%
British American Tobacco 6%
BP 5%
GlaxoSmithKline 3%
AstraZeneca 3%
Vodafone Group 3%
Diageo 3%
Prudential 3%