Italie (MIB) : Le moment de vérité

Lyxor ETF FTSE MIB - MIB - 29/01/2018

Stratégie court terme : Positive (100%) / tendance +
Stratégie long terme : Positive (100%) / tendance +

Caractéristiques de l’ETF

L'ETF MIB (Lyxor FTSE MIB40) créé en 11/2003 qui cote en Euro sur Euronext, reproduit l’indice national italien, composé des 40 principales valeurs italiennes. La composition de l'indice est déterminée sur la base de trois critères : le flottant, la liquidité et la représentativité des principaux secteurs du marché Italien.

Les frais de l’ETF MIB sont de 0,35%, en ligne avec la moyenne observée pour ces produits et l’encours sous gestion est d’environ €706M. La réplication est indirecte (via swap) et il y a une politique de distribution des dividendes. Cet ETF est éligible au PEA.

ETFs alternatifs : EWI (iShares USD), IMIB (iShares en Euro)

 

Indice & composantes

Cet indice a la particularité d’être très surpondéré en financières qui représentent plus d’un tiers (38,1%) de sa composition (contre environ 20% pour le stoxx600), incluant Intesa San Paolo, Unicredit et Generali tandis que l’énergie est également une pondération importante (15,1%) via ENI et Saipem. Les autres secteurs importants sont celui des biens de consommation cycliques (15%) et les services aux collectivités (14,1%) parmi lesquels on retrouvera les sociétés Enel, SNAM et Atlantia.

Les 10 plus grandes capitalisations représentent un peu plus des deux tiers de l’indice (67,9%).

L’indice italien est très volatile, du fait de l’importance des secteurs cycliques et financiers et de la faiblesse structurelle de l’économie italienne liée au manque de croissance, au chômage élevé et à l’endettement colossal (130% du PIB) qui inquiète régulièrement les marchés.

L'économie italienne a été fortement touchée par la crise financière:  elle s’est contractée de plus de 9% depuis 2007 et a fait face à 13 trimestres de récession. Bien que l'économie italienne ait émergé de la récession depuis 2015, la croissance reste inférieure aux attentes du gouvernement italien et à la moyenne de la zone euro. En 2016 le pays a été touché par deux séismes et l’arrivée de 170.000 migrants sur son territoire qui a conduit à une crise humanitaire majeure.

L’Italie a bien avancé dans sa restructuration bancaire en 2017 avec le sauvetage des banques Vénêtes par l’Etat et la reprise des actifs par Intesa Sanpaolo, qui a fait suite au sauvetage de BMPS, ainsi qu’au refinancement d’Unicredit pour 13md€ au premier trimestre 2017. Au global, les facteurs structurels (réformes du système bancaire et flexibilité du travail) prennent forme, et le cycle économique est en accélération. Le taux de change Euro/USD reste un facteur sensible pour l’économie italienne tirée par les exportations.

Les élections du 4 mars prochain pourraient avoir une influence significative sur l’économie italienne et sur l’indice, surtout en cas de blocage politique.

 

Derniers développements

En 2017, l’indice a affiché une progression de 13,6% (contre 10.6 % pour le stoxx600NR) et progresse déjà de 9,2% en 2018.

Les banques soutiennent l’indice depuis le début de l’année (+14% pour ISP et +15% pour Unicrédit) tandis que le secteur de l’énergie rebondit fortement avec ENI (+8% depuis le début de l’année) et Saipem (+6%).

Le PIB de l’Italie devrait avoir progressé de +1,6% en 2017, il est attendu à+1,4% en 2018 et est estimé à +1,1% en 2019. Bien qu’en amélioration, la croissance italienne reste inférieure à la moyenne européenne, ce qui est dû au fort endettement (130% du PIB) et au chômage qui reste à un niveau élevé, mais recule légèrement : sur un an, le nombre de créations d’emploi a atteint 345.000 personnes et le nombre de personnes ayant un emploi atteint 23,2 millions, le maximum atteint depuis que ces statistiques existent en 1977. Le gouvernement italien prévoit un taux de chômage de 11,5% en 2017, après 11,7% en 2016.

Les élections prochaines du 4 mars sont clé pour la poursuite de cette tendance, Le M5S -parti populiste de gauche-et la coalition des partis de centre-gauche dirigés par Mr Renzi sont pour l’instant à égalité dans les sondages avec un avantage de près de dix points sur la coalition de droite dirigée par Silvio Berlusconi, candidat du parti libéral conservateur Forza Italia (FI), dans laquelle sont également présents les deux partis eurosceptiques de droite.

Données mensuelles

Le graphique mensuel montre une tendance haussière à long terme qui se renforce nettement avec la formation d’un grand chandelier blanc positif en janvier entraîné par le rebond du secteur bancaire. Les oscillateurs sont positifs sans qu’il y ait d’état de survente caractérisé. Les cours arrivent désormais sur la résistance majeure des 24000 pts sur lequel l’indice bute depuis 9 ans. Son franchissement signalerait le début d’une nouvelle ère, avec une tendance haussière de long terme renforcée.

 

Données hebdomadaires

Sur le graphique hebdomadaire, on peut observer une impulsion haussière assez marquée depuis le début de l’année. Ce mouvement arrive sur une résistance importante qui devrait freiner le mouvement pour quelques temps. Le travail de la résistance devrait continuer lors des prochaines semaines, et pourrait durer jusqu’à l’élection du 4 mars prochain. Les cours devraient en attendant rester au contact de la résistance sans recul très marqué, avant que le franchissement ne se produise.

 

Objectifs de l’ETF

Exposition aux 40 principales valeurs du marché italien, en prenant en compte la forte surpondération de l'indice italien en valeurs financières

Caractéristiques

Date de lancement 04/11/2003
Frais 0,35%
Benchmark Indice FTSE MIB
Ticker MIB
ISIN FR0010010827
UCITS Oui
Statut EU-SD Hors périmètre
Monnaie
Place de cotation Euronext Paris
PEA Oui
SRD Oui
Dividende distribué
Encours du fonds 706 M€
Risque de change Non
Nombre de sociétés 40
Risque 4/5

Répartition géographique

Italie 86%
Royaume Uni 9%
Pays-Bas 3%
Luxembourg 2%

Répartition sectorielle

Finance 38%
Energie 15%
Bien de consommation cyclique 15%
Service aux collectivités 14%
Industrie 10%
Technologies de l'information 3%
Services de télécommunication 2%
Autres 2%

Principales composantes

Intesa Sanpaolo 11%
Unicredit 11%
Enel 11%
ENI 10%
Assicurazioni Generali 6%
Fiat Chrysler 6%
Atlantia 4%
Ferrari 3%
STMicroelectronics 3%
CNH Industrial 3%