L'ETF ONEQ (Fidelity) créé en 09/2003 et qui est coté en USD cherche à répliquer l'indice Nasdaq Composite. Le fonds constitué de 977 valeurs investit normalement au moins 80% des actifs dans des actions incluses dans l'indice et utilise des techniques d'échantillonnage statistique qui tiennent compte de facteurs tels que la capitalisation, les expositions sectorielles, le rendement en dividendes, le ratio cours / bénéfice, et la croissance des bénéfices pour créer un portefeuille de titres avec un profil d'investissement similaire à l'ensemble de l'indice.
Les frais de l’ETF sont faibles, à 0,21% et l’encours sous gestion est significatif à 1.47Md$. La réplication est directe (physique) et il y a une politique de distribution des dividendes.
ETFS alternatifs : N/D
Indice & composantes
ONEQ favorise de façon radicale les entreprises de technologie, le secteur dominant du marché du Nasdaq, au détriment de l'énergie, de l'industrie et de la finance. Les fortes pondérations des sociétés technologiques à forte capitalisation, telles qu'Apple et Microsoft, augmentent le risque d'exposition à des titres individuels. Tout comme le marché qu'il vise à suivre, ONEQ est essentiellement un ETF d’entreprises de croissance, avec des multiples plus élevés et payant des dividendes plus faibles. Toutefois c’est un indice moins centré sur les grandes valeurs que le Nasdaq100, ainsi les 10 premières valeurs de l’indice incluant Apple, Amazon, Alphabet, Facebook et Microsoft représentent environ 35% de la capitalisation boursière de l'indice (contre 53% pour le Nasdaq100) tandis qu'à lui seul Apple représente plus de 8% de l'indice (contre 12% pour le Nasdaq100).
L'intérêt de cet indice réside dans le fait de prendre un pari diversifié en faisant toujours une belle part aux « GAFA » (Google, Apple, Facebook et Amazon) mais moins concentré que sur le Nasdaq 100. L’indice reste toutefois particulièrement influencé par les cours d’Apple qui fluctuent en fonction des succès de diffusion de ses nouveaux smartphones.
A noter que les grandes valeurs technologiques ont réalisé en général de très bonnes performances depuis le début de l’année 2017, en particulier les GAFA mais c’est également le cas du secteur des semiconducteurs et de l’e-commerce. Les grandes valeurs de biotechnologie, à l’instar de Gilead et Amgen restent sous pression accrue depuis de longs mois, ce qui reflète les incertitudes à la fois sur leur pipeline mais également sur la politique américaine en matière de santé, ainsi que la diminution des primes spéculatives après l’échec de grandes opérations transatlantiques. Toutefois, l’attractivité des sociétés de biotechnologie américaines demeure importante sur un plan national, et celles-ci représentent des cibles de choix pour les grands laboratoires US, ainsi qu’une alternative aux opérations transcontinentales.
La volatilité de l’indice n’est pas très marquée, ce qui reflète le poids considérable des capitalisations boursières souvent supérieures à 300Md$ pour les 10 principales sociétés, voir 500md$ pour les 5 premières. Mais le Nasdaq Composite ne se résume pas seulement à ses 10 premières valeurs, et la profondeur de l’indice permet d’investir dans des sociétés déjà établies mais avec encore un fort potentiel d’appréciation comme Tesla, Xilinx ou Symantec. La position hégémonique des GAFA dans le monde commence à provoquer des réactions, notamment en Europe, à la fois sur les positions concurrentielles ou les abus de positions dominante pourraient déclencher de lourdes amendes, comme cela semble se dessiner pour Google, mais aussi sur la fiscalité tandis que les pays européens cherchent à trouver un accord afin de fiscaliser les revenus réalisés sur leur territoire. Des concurrents chinois commencent à se faire plus présents, comme Alibaba ou Tencent avec des capitalisations boursières équivalentes aux GAFA et pourraient menacer la suprématie des leaders de la technologie américaine.
Derniers développements
Le Nasdaq Composite progresse de 27.1% depuis le début de l’année 2017. Il s’agit de la plus forte progression annuelle depuis la période de la bulle technologique entre 1998 et 2000. Cependant à l’époque l’indice avait progressé de 39% en 1998 et de 86% en 1999 soit une multiplication par plus de 3 entre fin 1997 et le sommet de mars 2000 à 5132pts. Rien de tel cette fois, l’indice a certes triplé depuis fin 2009 soit en 8 ans mais si les valorisations sont élevées, cela n’a rien de comparable avec la période passée et le PER 12 mois est actuellement à 32X tandis que la progression des résultats devrait être de plus de 10% en 2018, ce qui reste acceptable d’autant plus que les positions de cash des sociétés sont souvent importantes surtout pour les 10 grandes valeurs.
La soutenabilité du rythme de croissance des grandes capitalisations boursières peut toutefois être mise en doute, mais la profondeur de l’indice devrait faire émerger rapidement de nouvelles thématiques comme le blockchain, la robotique et l’intelligence artificielle tandis que les biotechnologies et de le secteur medtech offrent également un fort potentiel .
