Pétrole WTI (CLXXX) : Un rebond à confirmer

Pétrole WTI - CLXXXX - 03/02/20

Tendance court terme : Négative (25/100)
Tendance long terme : Négative (10/100)

(scores calculés par nos algorithmes propriétaires - cf méthodologie)

Profil

Le pétrole est une matière première qui est une énergie fossile produite par plusieurs pays comme l’Arabie Saoudite, les USA, la Russie, L’Iran, l’Irak, l’Algérie ou le Nigéria.

Il est extrait par forage ou fracturation hydraulique et est ensuite livré –transformé/raffiné ou non-, dans les pays consommateurs, principalement européens et asiatiques et permet de produire des carburants comme l’essence, le gasoil ou le kérosène une fois raffiné et traité chimiquement. En fonction de son origine et de sa destination finale, le pétrole porte des noms différents et son prix peut également varier. Ces différences observées sur le cours du pétrole dépendent de sa qualité. On différencie ainsi l’Arabian Light, qui vient du Moyen-Orient, le pétrole Brent qui est produit en Mer du Nord, et enfin le WTI ou « West Texas Intermediate » qui est produit aux Etats-Unis et qui est la cotation de référence du marché pétrolier. L’unité de référence retenue pour le pétrole est le baril qui correspond en réalité à environ 159 litres.

Le cours du baril de pétrole est coté sur le marché international en continu, tandis que deux places financières se partagent sa cotation, à savoir New-York pour le WTI et Londres pour le Brent. L’offre, donc la production et sa stabilité sont bien entendu des critères déterminants des prix du baril. C’est l’OPEP, composée de plusieurs grands pays producteurs mondiaux, qui est en charge de déterminer –par consensus- combien de barils seront produits par jour et ses publications sont donc suivies avec attention par les traders, comme cela a été le cas dernièrement. Les facteurs liés à la demande sont également primordiaux. Ainsi, une augmentation des besoins en énergie d’un grand pays consommateur peut avoir une influence plus ou moins grande sur le cours du baril. Au global, la croissance mondiale est un facteur très important pour la demande, tandis que les besoins de pétrole ont tendance à se réduire à demande égale, du fait des nouvelles technologies qui tendent à diminuer la consommation.

A long terme, la voiture électrique pourrait entraîner un choc négatif sur la demande mondiale de brut, de même que la Chine qui investit massivement dans les énergies renouvelables. Depuis 2014, les cours du pétrole ont divisé par 3 du fait d’un choc de l’offre causé par l’arrivée sur le marché du pétrole de schiste américain qui a exercé une pression très forte sur les pays producteurs de pétrole et des grandes compagnies pétrolières qui ont fortement baissé leurs investissements. Ce coup d’arrêt des investissements industriels, auquel s’ajoutent les coupes de production de l’OPEP ont eu pour l’instant un impact haussier modéré sur les cours du brut. En cause, la production pléthorique de pétrole non conventionnel (schiste) qui inonde le marché et contrebalance les efforts de réduction de l’OPEP.

Le pétrole WTI a progressé de +4,9 en 2017 après un rebond de 9,2% en 2016 et s’est retourné à la baisse avec une chute de -21.2% en 2018 après une chute spectaculaire de -23% en novembre et de -34% depuis les plus hauts à 77$ début octobre. Le pétrole WTI a progressé de 31.8% en 2019 ce qui était lié au contexte international (Vénézuela, Iran et Lybie et croissance mondiale soutenue) et à la fermeté de l’OPEP qui a réaffirmé sa volonté de couper sa production en 2020. Cependant les craintes liées au coronavirus chinois ont réactivé les pressions vendeuses sur le WTI, qui est en baisse de 15% depuis le début de l’année.

Instruments :  OILWP (ETFS en Euro), OLO (Deutsche Bank USD), DBO (Invesco en USD)

Analyse technique

Analyse en données mensuelles

Sur le graphique mensuel, on peut observer un grand avalement baissier, qui pourrait préfigurer d’un approfondissement de la baisse au cours des prochaines semaines. En ligne de mire, les 42$ qui correspondent au plancher atteint à plusieurs reprises depuis 215. Le retournement à la baisse des principaux oscillateurs, encore loin de la zone de survente, plaide pour un approfondissement de la baisse, et donc l’enfoncement probable du range 65/52$ par le bas.

Analyse en données hebdomadaires

Sur le graphique hebdomadaire, on peut observer le violent retournement baissier actuellement en cours sur le WTI. Les cours reviennent dans le bas du trading range situé aux alentours des 50$, tandis qu’ils avaient touché le haut du range situé à 65$ il y a trois semaines du fait des tensions entre les USA et l’Iran. Il s’agit donc d’un renversement complet qui menace d’une sortie par le bas et d’un retour vers les plus bas de fin 2018. Le WTI est très faible actuellement.