Lyxor ETF Russia (RUS) - 22/02/19
Stratégie court terme : Positive (90%) / Tendance +
Stratégie long terme : Positive (100%) / Tendance +
Caractéristiques de l’ETF
L’ETF Lyxor RUS (Russie) créé en 05/2007, est coté en Euro sur Euronext et cherche à répliquer l’indice Dow Jones Russia GDR $ composé de 18 valeurs russes. L’indice Dow Jones Russia GDR est un indice qui mesure la performance de 85% des GDR (très proches des ADR soit un instrument de cotation à l’étranger pour une société non US ou anglaise) traités sur le London Stock Exchange, ayant la capitalisation flottante la plus importante. L’indice est pondéré par la capitalisation flottante de chaque GDR.
Les frais de cet ETF sont de 0.65% et les actifs sous gestion d’environ 371M€. La réplication est indirecte (via Swap) et il y a une politique de capitalisation des dividendes.
ETFs alternatifs : RSX (Vaneck Vector en USD), ERUS (iShares en USD)
Derniers développements
L'indice russe a affiché une croissance de 4.4% en 2018, nettement supérieure au STOXX600 (-10.7%), et continue sur sa lancée en 2019 avec une hausse de 12.9% depuis le début de l'année. Ce bon comportement de l'indice est dû à la croissance russe, plus forte qu'anticipée. Après avoir augmenté de 1,7 % sur les dix premiers mois, la croissance s'est soudainement accélérée en fin d'année dernière pour s'élever à 2,3 % en 2018. Un chiffre supérieur à celui de 2017 (1,6 %) mais surtout aux prévisions du ministère de l'Economie (1,8 %) et du FMI (1,7 %) ce qui contredit l'image d'une économie qui, en reprise depuis la récession de 2015-2016, semblait bloquée sous le seuil de 2% et peinait à sortir de la stagnation. Cette performance semble être due à la construction qui a fortement progressé du fait des programmes gouvernementaux, à l'énergie et à la coupe du monde de football qui semble avoir bénéficié à de nombreuses activités de service
Indice & composantes
L'ETF RUS n’est composé que de 18 sociétés, il est donc très étroit par rapport aux autres indices nationaux. Cependant l’indice russe est assez représentatif de l’économie du pays, très concentré sur l’énergie dont la pondération représente environ 64% du fait de la présence des géants Gazprom, Loukoil et Rosneft tandis que le secteur bancaire représente 19% ce qui comprends essentiellement Sberbank, les 17% restants sont répartis entre des sociétés de minerais (14%) et des biens de consommation (3%).
Sur les 10 dernières années, la performance de l’indice russe est négative ce qui est dû à la chute des cours du pétrole et aux sanctions occidentales qui ont suivi l’annexion de la Crimée. L’économie Russe se situe à peu près au niveau de l’Espagne, avec un PIB d’environ 1200 md$, c’est une économie peu diversifiée basée sur les matières premières (gaz, pétrole, minerais, diamants), et sur les exportations, essentiellement européennes, ainsi que la consommation intérieure qui a tendance à augmenter progressivement, tandis que l’industrie emploie près de 30% de la population principalement dans les secteurs de la chimie, de la métallurgie et de la défense.
En 2015 la Russie s’est enfoncée dans la crise amorcée en 2014 principalement du fait de la chute des prix pétroliers qui pèse sur les recettes provenant des hydrocarbures, alors même que les recettes hors pétrole sont pénalisées par la faiblesse de l’activité et les sanctions occidentales qui continuent d’impacter l’économie. La situation s’est détériorée en 2015, l’économie entrant en récession (-3,8%). L’inflation a continué d’augmenter et une crise bancaire a touché plus de 70 banques russes, en conséquence les réserves du pays ont fondu, le déficit budgétaire s’est creusé et la volatilité du rouble s’est accentuée. Ce contexte s’est poursuivi en 2016 tout en s’atténuant (-0,6%), la consommation privée, principal moteur de l’activité, demeurant contrainte. La Russie est sortie de la récession en 2017, mais ce n’est pas grâce aux réformes quasi-inexistantes et les défis restent nombreux : manque de compétitivité, sous-investissement, faibles capacités de production, dépendance aux matières premières, mauvais climat des affaires, absence de réformes structurelles, population vieillissante et dérive autoritaire de Vladimir Poutine.
La Russie bénéficie actuellement d’une accalmie avec la remontée des cours du pétrole autour de 50$ après l’accord intervenu avec l’OPEP et une stabilisation de l’offre. La Russie voit sa situation sur la scène extérieure s’améliorer un peu, du fait d’un certain succès en Syrie et une stabilisation de ses relations avec l’Europe. La politique chaotique des Etats-Unis conduite par D.Trump permet aussi à la Russie de Vladimir Poutine d’apparaître finalement comme un acteur plus raisonnable. Un éloignement de l’Europe et des USA pourrait permettre un rapprochement ultérieur entre l’Europe et la Russie et d’envisager une levée des sanctions, à la condition que des développements favorables voient le jour en Ukraine.
Données mensuelles
L'analyse des données mensuelles montre une configuration positive à long terme, et qui semble beaucoup plus régulière que dans le passé. La volatilité est faible, et l'indice n'a pas été du tout été impacté par les perturbations des marchés mondiaux à l'automne 2018. De nouveaux plus hauts de 5 an sont enregistrés et l'indice se dirige vers ses sommets historiques.
Données hebdomadaires
Le graphique des données hebdomadaire montre une configuration clairement positive à l'horizon moyen terme qui est en train de se renforcer depuis le passage de la résistance des 34€ qui était valide depuis 2 ans. La rupture de ce plafond permet d'envisager une accélération de la dynamique haussière dans les prochaines semaines.
Objectifs de l’ETF
RUS est un ETF UCITS, coté en EUR, qui cherche à répliquer l'indice MSCI Russia IMI Select GDR Net Total Return USD Index (18 sociétés russes)
Caractéristiques
Date de lancement | 20/06/2006 |
Frais | 0,65% |
Emetteur | Lyxor |
Benchmark | Dow Jones Russia GDR |
Ticker | RUS |
ISIN | FR0010326140 |
UCITS | Oui |
Statut EU-SD | Hors périmètre |
Monnaie | € |
Place de cotation | Euronext Paris |
Encours du Fonds | 371 M€ |
Méthode de réplication | Indirecte (swap) |
Dividende | Capitalisé |
PEA | Non |
SRD | Oui |
Risque de change | Oui |
Nombre de sociétés | 18 |
Risque | 4/5 |
Répartition géographique
Russie | 100% |
Répartition sectorielle
Energie | 63% |
Finance | 19% |
Matériaux | 14% |
Biens de consommation durable | 3% |
Principales composantes
Lukoil | 23% |
Sberbank | 18% |
Gazprom | 14% |
Tatneft | 10% |
Novatek | 9% |
MMC Norilsk Nickel | 8% |
Rosneft | 4% |
Magnit | 3% |
Severstal | 2% |
Novolipet Steel | 2% |