Lyxor ETF Russia (RUS) - 27/09/2018
Stratégie court terme : Positive (100%) / Tendance +
Stratégie long terme : Positive (100%) / Tendance +
Caractéristiques de l’ETF
L’ETF Lyxor RUS (Russie) créé en 05/2007, est coté en Euro sur Euronext et cherche à répliquer l’indice Dow Jones Russia GDR $ composé de 11 valeurs russes. L’indice Dow Jones Russia GDR est un indice qui mesure la performance de 85% des GDR (très proches des ADR soit un instrument de cotation à l’étranger pour une société non US ou anglaise) traités sur le London Stock Exchange, ayant la capitalisation flottante la plus importante. L’indice est pondéré par la capitalisation flottante de chaque GDR.
Les frais de cet ETF sont de 0.65% et les actifs sous gestion d’environ 402M€. La réplication est indirecte (via Swap) et les dividendes sont capitalisés.
ETF alternatifs : RSX (Vaneck Vector en USD), ERUS (iShares en USD)
Derniers développements
Après une forte hausse en 2016 dans le sillage du pétrole, l’indice a reculé de 6% en 2017, mais progresse à nouveau de 8,3% en 2018 essentiellement grâce à la bonne tenue des cours du brut qui sont sur des plus hauts de 3 ans.
L’indice russe est très corrélé à l’énergie et en particulier aux cours du pétrole et du gaz, qui influent sur le cours du rouble et sur l’ensemble de l’économie encore peu diversifiée. A court terme, l’influence de la Russie sur l’OPEP se renforce même si D.Trump tente d’influencer l’Arabie Saoudite dans le sens d’un assouplissement des coupes de production sans succès jusqu’ici. L’OPEP se montre ferme et a envoyé une fin de non-recevoir aux USA cette semaine.
A moyen terme, des facteurs plus structurels -le gap d’investissements depuis 3 ans – devraient aboutir à une hausse plus régulière des cours du pétrole, ce qui offre un contexte favorable à la Russie. A plus long terme, la trop grande dépendance aux cours du brut, l’absence de diversification de l’économie et de réforme pourrait s’avérer pénalisante mais le partenariat de la Russie avec la Chine est en train de se développer ce qui offre à l’économie des relais de croissance et un afflux de capitaux.
Indice & composantes
L'ETF RUS n’est composé que de 11 sociétés, il est donc très étroit par rapport aux autres indices nationaux.
Cependant l’indice russe est assez représentatif de l’économie du pays, très concentré sur l’énergie dont la pondération représente environ 65% du fait de la présence des géants Gazprom, Loukoil et Rosneft tandis que le secteur bancaire représente 23% avec les deux grandes banques que sont Sberbank et VTB Bank, les 20% restants sont répartis entre des sociétés de minerais et des sociétés industrielles (biens de consommation et technologie).
Sur les 10 dernières années, la performance de l’indice russe est négative ce qui est dû à la chute des cours du pétrole et aux sanctions occidentales qui ont suivi l’annexion de la Crimée.
L’économie Russe se situe à peu près au niveau de l’Espagne, avec un PIB d’environ 1200 md$, c’est une économie peu diversifiée basée sur les matières premières (gaz, pétrole, minerais, diamants), et sur les exportations, essentiellement européennes, ainsi que la consommation intérieure qui a tendance à augmenter progressivement, tandis que l’industrie emploie près de 30% de la population principalement dans les secteurs de la chimie, de la métallurgie et de la défense.
En 2015 la Russie s’est enfoncée dans la crise amorcée en 2014 principalement du fait de la chute des prix pétroliers qui pèse sur les recettes provenant des hydrocarbures, alors même que les recettes hors pétrole sont pénalisées par la faiblesse de l’activité et les sanctions occidentales qui continuent d’impacter l’économie. La situation s’est détériorée en 2015, l’économie entrant en récession (-3,8%). L’inflation a continué d’augmenter et une crise bancaire a touché plus de 70 banques russes, en conséquence les réserves du pays ont fondu, le déficit budgétaire s’est creusé et la volatilité du rouble s’est accentuée. Ce contexte s’est poursuivi en 2016 tout en s’atténuant (-0,6%), la consommation privée, principal moteur de l’activité, demeurant contrainte.
La Russie est sortie de la récession en 2017, mais ce n’est pas grâce aux réformes quasi-inexistantes et les défis restent nombreux : manque de compétitivité, sous-investissement, faibles capacités de production, dépendance aux matières premières, mauvais climat des affaires, absence de réformes structurelles, population vieillissante et dérive autoritaire de Vladimir Poutine. La Russie bénéficie actuellement d’une accalmie avec la remontée des cours du pétrole autour de 50$ après l’accord intervenu avec l’OPEP et une stabilisation de l’offre.
La Russie voit sa situation sur la scène extérieure s’améliorer un peu, du fait d’un certain succès en Syrie et une stabilisation de ses relations avec l’Europe. La politique chaotique des Etats-Unis conduite par D.Trump permet aussi à la Russie de V. Poutine d’apparaître finalement comme un acteur plus raisonnable. Un éloignement de l’Europe et des USA pourrait permettre un rapprochement ultérieur entre l’Europe et la Russie et d’envisager une levée des sanctions, à la condition que des développements favorables voient le jour en Ukraine.
Données mensuelles
Le graphique mensuel nous montre une accumulation haussière qui prend appui sur la MME13 en vue d’un débordement de la résistance majeure à 34€. Les moyennes mobiles sont ascendantes et les oscillateurs sont haussiers, mais la résistance est active depuis janvier 2017 et il s’agit de la troisième tentative de dépassement. Un nouveau test de la résistance semble imminent et la structure technique, ainsi que la fragilisation de la résistance plaide pour son dépassement.
Données hebdomadaires
Sur le graphique hebdomadaire, la tendance haussière est phase d’accélération et prend appui sur la MME100. Le croisement simultané des MME13 et 26 et du MACD confirme une nouvelle attaque haussière imminente du plafond des deux dernières années. Les oscillateurs se retournent à la hausse et disposent donc d’un potentiel haussier important à moyen terme ce qui rend probable la cassure de la résistance des 34€ au cours des prochaines semaines.
Objectifs de l’ETF
Répliquer la performance de l'indice russe, en prenant garde au fait que cet indice est étroit (12 valeurs seulement)
Caractéristiques
Date de lancement | 20/06/2006 |
Frais | 0,65% |
Emetteur | Lyxor |
Benchmark | Dow Jones Russia GDR |
Ticker | RUS |
ISIN | FR0010326140 |
UCITS | Oui |
Statut EU-SD | Hors périmètre |
Monnaie | € |
Place de cotation | Euronext Paris |
Encours du Fonds | 412 M€ |
Méthode de réplication | Indirecte (swap) |
Dividende | Capitalisé |
PEA | Non |
SRD | Oui |
Risque de change | Oui |
Nombre de sociétés | 11 |
Risque | 4/5 |
Répartition géographique
Russie | 100% |
Répartition sectorielle
Energie | 66% |
Finance | 22% |
Matériaux | 7% |
Biens de consommation durable | 5% |
Principales composantes
Sberbank | 20% |
Lukoil | 20% |
Gazprom | 18% |
Tatneft | 12% |
Novatek | 9% |
MMC Norilsk Nickel | 7% |
Rosneft | 5% |
Magnit | 3% |
Surgutneftegas | 2% |
VTB Bank | 2% |