SPY (SPDR) est un ETF qui réplique l'indice S&P500, qui est composé des 500 principales valeurs US représentatives des principaux secteurs de la cote, sélectionnées selon l’importance de leur capitalisation boursière.
Les 10 premières valeurs incluent les 4 grandes valeurs technologiques (Apple, Amazon, Microsoft et Facebook), mais aussi de grandes compagnies américaines plus classiques et emblématiques telles que General Electric ou Exxon Mobil.
L’intérêt de cet indice est en premier lieu sa profondeur qui lui permet d’être un bon proxy de l’économie américaine, avec une pondération sectorielle qui favorise toutefois un peu plus les secteurs de croissance, à l’instar des Technologiques qui représentent 21% de la capitalisation de l'indice. Les valeurs Financières représentent 15% de l’indice et les valeurs liées à l’Energie 7%. Elles sont bien contrebalancées par des secteurs défensifs comme la Santé (14%) et les biens de consommation discrétionnaires (12%).
L’indice a réagi positivement à l’élection de D.Trump, entraîné par les valeurs de l’énergie, de la défense et les financières mais aussi par certains secteurs cycliques comme la construction. En particulier, le programme massif d’infrastructures promis par le Président élu a été apprécié des marchés pour son impact positif sur la croissance, tandis que la déréglementation annoncée sur le pétrole de schiste et les banques pourrait bénéficier aussi à ces secteurs.
Le nouveau cycle de hausse des taux confirmé par la FED sera progressif et ne devrait pas menacer pour l’instant la croissance US. Les multiples du S&P 500 sont actuellement autour de 19x les résultats 2017, ce qui est plutôt en haut de range (historiquement entre 15 et 20x) mais doit être mis en regard d’une croissance de l’économie supérieure à 2% dans un contexte de taux bas. Après une stagnation des bénéfices par action en 2016, le consensus table pour 2017 sur une hausse de 11,5% ainsi qu’une hausse de 6% des revenus. L’indice américain a progressé de 15% depuis l’élection de Donald Trump début novembre 2016, mais la réduction des marges de manœuvre du Président inquiètent les marchés, tandis que la déréglementation et les baisses d’impôts programmées par la nouvelle administration se font attendre.
Toutefois, l’indice se montre particulièrement résistant depuis quelques semaines malgré la rechute du baril et des technologiques, qui a été partiellement compensé par le rebond des financières (qui peuvent augmenter de nouveau leurs dividendes) et du secteur pharmaceutique qui ne sera finalement pas inquiété par la nouvelle administration. L’indice de référence US surperforme de nouveau le Stoxx600, au moment où des doutes apparaissent sur la politique monétaire européenne.
