La croissance très dynamique de l’industrie des ETF interroge légitimement les régulateurs, et notamment l’AMF en France, sur les impacts que peuvent avoir ces instruments sur les marchés
Parmi les sujets régulièrement abordés, on trouve les risques de contrepartie et de collatéral.
Ces risques, identifiés de longue date, sont bien encadrés par la réglementation européenne, et les plus grands émetteurs, comme Blackrock (iShares) ont émis des garanties en cas de défaut d’un emprunteur ou d’insuffisance du collatéral.
En ce qui concerne le sujet de la liquidité, celle des ETF dépend évidemment de celle de leur titres sous-jacents, et il peut arriver, à l’image de ce qui s’est produit au coeur de la crise grecque (juillet 2015) lorsque la bourse d’Athènes a fermé, qu’un ETF ne puisse temporairement être coté (Lyxor FTSE Athex 20). De même, en cas de grande tension sur les marchés, les fourchettes de prix peuvent s’élargir temporairement. Toutefois, les mécanismes de coupe-circuits mis en place chez Euronext protègent les investisseurs de très fortes variations de prix, notamment en cas de flash-Krach.
La question de l’influence des ETF sur les marchés, malgré leur fort développement, ne se pose pas encore car ils ne représentent qu’une part très minoritaire des transactions sur leurs indices de référence.
Une des difficultés de l’usage des ETF peut résider dans les différences de performance existant entre les trackers reproduisant le même indice. Il convient en effet de vérifier la qualité de la réplication d’un indice et de ne pas se contenter de prendre en compte les frais affichés par les émetteurs dans l’appréciation de la performance d’un ETF. C’est tout le sens d’un travail de sélection en amont des meilleurs ETF tel que nous le faisons, avant toute décision d’investissement.
Notons enfin que les trackers qui répliquent les grands indices nationaux ont en général un encours bien supérieur à ceux qui s’attachent à reproduire une thématique, fut-elle mondiale. Ils sont donc particulièrement liquides.
Quelques ordres de grandeur pour l’illustrer :
DAX, qui réplique l’indice allemand, a un encours de 1 052 M€
CAC, qui réplique l’indice français, a un encours de 3 911 M€
WAT, qui réplique un indice basé sur la thématique mondiale de l’eau, a un encours de 495 M€
TEL, qui réplique l’indice des Telecom Europe, a un encours de 122 M€ seulement