Concessions Europe (UTI) : changement de régime

Lyxor Stoxx 600 Concessions (UTI) - 23/06/2017

Stratégie court terme : Neutre
Stratégie long-terme : Positive

Caractéristiques de l’ETF

UTI est un ETF qui reproduit le secteur des concessions/utilities européens au sens large, avec principalement des producteurs et des distributeurs d’électricité mais également des distributeurs d’eau et des fournisseurs de services aux collectivités (comme Veolia).

Nous notons cependant que cet indice n’est composé que de 30 valeurs, il est donc assez étroit. A elles seules les trois plus importantes valeurs (National Grid, Iberdrola et Enel) pèsent pour environ 37% de l’ensemble et en rassemblant les cinq plus grandes valeurs (en ajoutant Engie et SSE), on arrive à environ 50% du poids de l’indice. Il faut noter aussi que les valeurs anglaises représentent 27% de l’indice ce qui n’est pas anodin au vu des fluctuations potentiellement importantes du £  par rapport à l’Euro. Les capitalisations boursières sont élevées et avoisinent les €40md pour Iberdrola, Enel, National Grid et Engie. Ceci est un facteur d’inertie conséquent et compense la relative étroitesse de l’indice. Par ailleurs, les valeurs qui composent cet indice ont des caractéristiques défensives et offrent généralement des dividendes élevés. Leur volatilité est assez faible en temps normal.

UTI supporte des frais raisonnables de 0,3%, dans la moyenne des ETF sectoriels européens. On prendra garde au fait que l'encours du Fonds est assez faible, à 48 M€, ce qui en fait plutôt un produit de diversification. La réplication de l'indice est indirecte (via un swap).

En 2016, la performance de l’indice a été mauvaise, à -5,7%, inférieure au Stoxx600. En 2017, le secteur est reparti à la hausse et affiche déjà +13,4%. A noter l’importance du rendement des Utilities, aux alentours de 5% qui renforce le côté « value » du secteur, cependant un certain nombre de valeurs sont très endettées ce qui peut mettre leur dividende à risque. Dans le cas de UTI le dividende est capitalisé et participe donc à la performance. Les fait qu’un certain nombre de sociétés soient « en transition » avec des rotations d’actifs et des programmes d’investissements très importants rendent les dividendes plus risqués qu’auparavant ce qui met à mal le statut de secteur défensif qui leur revient habituellement depuis quelques temps.

Les bons résultats industriels de grands acteurs comme Engie, Iberdrola ou Enel semblent avoir réveillé le secteur au 1er trimestre 2017, d’autant plus que les scissions (RWE et EON) ont réactivé l’intérêt boursier pour le secteur. Les grands opérateurs sont encore dans une phase d’optimisation des portefeuilles, vers plus de gaz et de renouvelables, et moins de charbon et de nucléaire, mais la transition prendra du temps. La baisse du pétrole, un facteur déflationniste de nature à retarder la hausse des taux, est un facteur favorable pour les utilities, en général très endettées, qui profitent des taux bas pour se refinancer à bon compte. A long terme, la recomposition des portefeuilles et l’optimisation des bilans sont des éléments favorables.

Données mensuelles

Les graphiques mensuels montrent que la fin de la période baissière, actée en mars 2017, a été suivie par une accélération d’une ampleur inattendue et annonciatrice d’une nouvelle tendance haussière à long terme. Cette nouvelle phase a été confirmée par le croisement  haussier du MACD. Cependant, à court terme les cours sont arrivés sur une résistance correspondant, comme pour beaucoup de secteurs, aux sommets de 2015.

Quelques semaines/mois seront peut-être nécessaires pour passer ces niveaux, mais cela serait probablement le signe d’une tendance devenue beaucoup plus affirmée.

Données hebdomadaires

L’analyse hebdomadaire montre qu’à court terme l’indice est un peu suracheté car assez éloigné des moyennes à 13 et 26exp. Par ailleurs les oscillateurs (RSI et MACD) sont en zone haute, ce qui plaide pour une pause, voire une consolidation. Le plus probable est que l’indice reconstitue son potentiel haussier avant de casser la résistance des 41€.

A court terme, UTI nous semble assez risqué, du fait d’une probabilité assez élevée de consolidation. En revanche, un achat pour le moyen /long terme sur cassure des 41€, un peu plus tard, nous semble fort approprié.

 

Objectifs de l’ETF

UTI reproduit la performance de l’indice Utilities du stoxx600, composé des principales sociétés productrices et distributrices d’électricité, d’eau et de services de l’Union Européenne, ce qui inclut donc des valeurs anglaises avec un risque lié aux variations des devises par rapport à l’Euro.

Caractéristiques

date lancement 25/08/2006
Frais 0,30%
Emetteur Lyxor
Benchmark Stoxx 600 Utilities
ISIN FR0010344853
Ticker UTI
Devise
Place cotation Euronext Paris
Encours du Fonds 48 M€
Méthode de réplication Indirecte (via un swap)
Dividende Capitalisé
PEA Oui
SRD Oui
Nombre de sociétés 30
Risque 3/5

Répartition géographique

Royaume Uni 27%
Espagne 19%
Italie 18%
France 15%
Allemagne 11%
Autres 10%

Répartition sectorielle

Services aux collectivités 95%
Energie 5%

Principales composantes

National Grid Plc 15%
Iberdrola 12%
Enel 11%
Engie 7%
SSE Plc 6%
E.On 5%
Centrica 5%
Snam 3%
Veolia 3%
United Utilities 3%