Ishares ETF MSCI Mexico (EWW) - 01/02/2017
Opinion : Négative
Stratégie long-terme : Non
Caractéristiques de l’ETF
Le tracker EWW (iShares) réplique l’indice MSCI Mexico IMI 25/50 des principales valeurs mexicaines. Composé de 62 valeurs, il s’agit d’un indice assez large, principalement composé de quatre secteurs qui représentent 75% de sa capitalisation boursière, qui sont les biens de consommation (23%), suivi du secteur financier (21%), des produits de base (17%) et des télécoms (14%). Les 10 principales valeurs, où l’on retrouve des géants comme America Movil (Telecoms) ou Cemex (ciment) représentent 57% de la capitalisation de l’indice.
Ce tracker embarque le risque lié au peso mexicain, qui peut être assez erratique et dépend assez largement de la politique américaine. Les frais de l’ETF (0,48%) sont un peu plus élevés que la moyenne de notre échantillon.
Le Mexique fait partie des 20 plus grandes économies mondiales. C'est la deuxième économie d'Amérique Latine (derrière le Brésil), mais il reste très dépendant des Etats-Unis. La croissance du PIB a été est supérieure à 2% en 2016 même si elle est freinée par la pauvreté et l'économie souterraine. Depuis 2012 le peso est sous pression malgré un essor dans l'industrie automobile, le Mexique devenant le premier producteur de voiture de l'Amérique Latine. Le Mexique dépend fortement de son commerce extérieur dont la part dans le PIB est d'environ 65% tandis que les USA absorbent à eux seuls 80% des exportations mexicaines. Le Mexique exporte principalement vers la zone ALENA (Accord de Libre Echange Nord-Américain) et l'Union européenne, essentiellement des équipements électriques et électroniques, des véhicules, du pétrole. A l'importation les principaux partenaires sont la zone ALENA, la Chine et le Japon.
Le Mexique a bénéficié ces dernières années du renforcement économique des États-Unis pour ses exportations, même si celles-ci ont été pénalisées par la forte baisse des cours du pétrole en 2015. En conséquence de la chute des cours du brut, le déficit commercial est en forte augmentation à $11,9 mds en 2015. Le Mexique se classe parmi les plus grands producteurs mondiaux de café, de sucre, de maïs, d'oranges, d'avocats et de citrons verts mais également de minerais, y compris l'argent, la fluorite, le zinc et le mercure, et il est le 5ème plus grand producteur de pétrole mondial. La compagnie pétrolière PEMEX est considérée comme la seconde entreprise la plus puissante en Amérique latine. Le Mexique est également le cinquième producteur de bière et le second exportateur mondial. Le secteur aérospatial s'est fortement développé, rassemblant près de 190 entreprises (dont Bombardier, Goodrich, Safran et Honeywell) et fait également partie des dix principaux pays producteurs d'automobiles. Les secteurs des technologies de l'information et des logiciels connaissent aussi un réel dynamisme, impulsé par la qualité de la main d'œuvre et les faibles coûts d'opération, ce qui permet l'implantation de centres d'appels. Le secteur industriel représente environ 1/3 du PIB contre 60% pour le secteur tertiaire.
L’économie mexicaine est donc en voie de modernisation mais elle est depuis quelques semaines mise à mal par une politique américaine qui vise à rapatrier les emplois (notamment dans l’automobile) et à rétablir brutalement sa balance commerciale. Cette politique si elle se confirme pourrait avoir un impact très lourd sur l’économie du Mexique dont la dépendance aux USA est extrême. Ceci pèse également sur le peso mexicain, qui continue de chuter dans un contexte de hausse des taux aux USA. Toutefois la politique de D. Trump pourrait se heurter aux intérêts américains, en provoquant de l’inflation pour les consommateurs (en particulier alimentaire) et en fermant l’accès à un marché en croissance aux exportateurs américains.
Données mensuelles
L’analyse des graphiques mensuels montre une tendance baissière marquée qui a débuté en 2015 et s’est amplifiée au début de 2016 en raison de la chute du pétrole, puis a entamé une stabilisation dans la deuxième partie de l’année avec le rebond du brut. Le nouveau départ baissier constaté en novembre est lié à l’élection de D. Trump et à ses conséquences potentielles pour l'économie mexicaine. Toutefois la figure du mois de janvier est plutôt positive, ce qui contraste avec l’actualité. Il faut dire que certaines sociétés (CEMEX) pourraient également profiter des mesures américaines (construction du mur). Tous les indicateurs sont baissiers, mais l’intensité de la baisse est paradoxalement plutôt modérée.
Données hebdomadaires
L’analyse des graphiques hebdomadaires confirme que la tendance à moyen terme est négative, mais qu’un rebond pourrait avoir lieu. Les oscillateurs sont en train de se retourner à la hausse et les cours tentent de repasser au dessus des moyennes mobiles. Paradoxalement, ce rebond s’organise au moment même où le ton monte entre l’administration US et le Mexique à propos du mur et de la balance commerciale. Il faudra du temps avant que cette tendance ne s’inverse, mais ce tracker est à surveiller car il semble nous suggérer que le pire n’est pas certain.
Objectifs de l’ETF
- Exposition à un panel large de sociétés mexicaines (62 sociétés)
- Tracker concentré sur un seul Pays, le Mexique
Caractéristiques
date lancement | 12/03/1996 |
Frais | 0,48% |
Benchmark | MSCI Mexico IMI 25/50 |
Ticker | EWW |
Devise | $ |
Place cotation | NYSE |
Encours du Fonds | 1 819 M$ |
Dividende | Distribué |
PEA | Non |
SRD | Non |
Risque de change | Oui (Peso / $) |
Nombre de sociétés | 62 |
Risque | 4/5 |
Répartition géographique
Mexique | 100% |
Répartition sectorielle
Biens de consommation de base | 23% |
Finance | 20% |
Matériaux de base | 19% |
Services de télécom | 14% |
Industrie | 13% |
Biens de consommation cyclique | 8% |
Autres | 3% |
Principales composantes
America Movil | 13% |
Fomento Economico Mexicano | 8% |
Cemex | 7% |
GPO Finance Banorte | 7% |
Grupo Mexico | 6% |
Grupo Televisa | 5% |
Walmart de Mexico | 4% |
Alfa | 2% |
Grupo Bimbo | 2% |
Fibra Uno Administracion | 2% |