Notre analyse du 14/04/2017

Cette semaine de pâques de quatre jours seulement été marquée une nouvelle fois par la géopolitique et un regain de nervosité à l'approche des élections françaises. 

Les indices américains et européens terminent la semaine sur une légère baisse, ce qui témoigne d'un attentisme sur plusieurs fronts, dont celui des résultats du deuxième trimestre qui vont rythmer les trois prochaines semaines. Par ailleurs il faut ajouter à cela les tensions géopolitiques croissantes en Corée du Nord alors qu'une nouvelle provocation de cette dernière est possible dans les prochains jours alors que la Navy a envoyé un porte-avions dans la mer de Corée.

DBO (Oil WTI), données hebdomadaires :

DBO hebdo 2017-04-14

Les tensions avec la Russie repartent également de plus belle après le bombardement américain d'un base syrienne la semaine dernière. Le dégel avec la Russie n'est plus d'actualité et la tension est nettement de retour. Les grands gagnants de cette situation sont une nouvelle fois l'or qui gagne 1,7% cette semaine et donne des signaux techniques positifs de moyen terme, tandis que le pétrole (WTI) augmente encore de 2% avec une prime géopolitique qui refait surface en même temps que les tensions au Moyen-Orient. L'autre grand gagnant est la volatilité qui continue de progresser, le VIX a atteint le niveau des 16 cette semaine, encore loin des niveaux qui témoignent d'une réelle nervosité des marchés (au dessus de 20) mais nettement au-dessus des 12 de ces dernières semaines.

IAU Gold Trust, données hebdomadaires :

IAU hebdo 2017-04-14

La déclaration de Donald Trump sur le fait qu'il estimait le dollar trop fort a eu un léger effet cette semaine sur la parité Euro/dollar qui s'établit à 1.0618 tandis que la Livre Sterling est restée ferme en progressant légèrement contre dollar et Euro.

L'autre événement marquant de la semaine est le resserrement des sondages pour le premier tour de la présidentielle française tandis que les 2 candidats "libéraux" et les 2 candidats populistes et "anti Euro" se retrouvent dans la marge d'erreur, c’est-à-dire que tous les scénarios deviennent possibles y compris celui tant redouté par les marchés à savoir un 2ème tour le Pen-Mélanchon. Les taux à 10 ans français se sont tendus en début de semaine avant de reperdre du terrain jeudi, tandis que les banques françaises ont été attaquées et ont nettement consolidé.

Le Cac40 a perdu 1,2% sur la semaine, principalement à cause des financières. Au global, les marchés sont toujours très proches de leurs plus hauts mais la situation semble beaucoup plus risquée du fait de nombreux éléments exogènes qui peuvent venir augmenter subitement la volatilité. En cas de second tour Mélanchon-le Pen (qui n'est tout de même pas le scénario le plus probable), la réaction des marchés pourrait être forte sur les actions et les obligations françaises ainsi que sur la parité euro/dollar. Les prochains jours risquent donc d'être marqués par un regain de volatilité, même si le pire n'est pas certain pour la géopolitique comme pour les élections françaises.

Par ailleurs les résultats du deuxième trimestre seront également déterminant pour confirmer le rythme de la reprise économique en Europe et la force de la croissance aux USA après les premières étapes de relèvement des taux d'intérêts par la FED. Le risque de correction est important dans les deux semaines qui viennent, en Europe comme aux Etats-Unis.