Footsie 100 (L100) : Haussier malgré tout

Lyxor ETF FTSE 100 (L100) - 16/10/2017

Stratégie court terme : Positive (100%) / Tendance +
Stratégie long terme : Positive (100%) / Tendance =

Caractéristiques de l’ETF

L'ETF L100 (Lyxor), créé en 04/2007 et qui cote en Euro sur Euronext, réplique l'indice FTSE100.

Celui-ci est composé des 100 principales valeurs anglaises représentatives des principaux secteurs de la cote, qui sont sélectionnées selon l’importance de leur capitalisation boursière ajustées du flottant. Aucune composante ne peut représenter plus de 15% de l'indice.

Les frais de l’ETF sont assez faibles à 0,15% et l’encours sous gestion est d’environ €610M. La réplication est indirecte (via swap) et les dividendes sont capitalisés.

ETFS alternatifs :  ISF (iShares, en GBP), VUKE (Vangard, en GBP), C1U (Amundi en Euro)

 

Indice & composantes

L'ETF L100 (Lyxor) est assez profond, et surtout assez équilibré d’un point de vue sectoriel. On notera tout de même la particularité d’une importante pondération du secteur des matières premières puisque l’ensemble des secteurs pétrole & gaz + mines représente près de 25% de l’indice (contre 6% pour le Stoxx600) soit plus que les financières (19%) et les biens de consommation (18%). Le secteur santé est également très important et représente 10% de l’indice. Tout cela implique que le FTSE 100 est très « dollarisé » car les revenus de ces sociétés sont habituellement réalisés en grande partie dans la devise US, ce qui n’est pas anodin non plus étant donnée la faiblesse actuelle du dollar par rapport à l’Euro. 

Le FTSE 100 est bien entendu coté en livre sterling, il y a donc une exposition particulière à la devise britannique sur L100 qui cote en Euro, qui s’est naturellement décorrélé de l’indice FTSE100 pendant quelques temps pour ces raisons.

Si le « Brexit »ne s’est pas transformé en stress financier ni panique bancaire ou boursière, il faut dire que la courroie de transmission du choc a été la devise britannique qui a baissé depuis d’environ 20% face à l’Euro et au Dollar. La sortie effective du Royaume-Uni, 6e économie mondiale devrait se produire début 2019, alors que le déclenchement de l’article 5 a été réalisé comme prévu en mars 2017. Ses effets devraient se faire ressentir sur le long terme car il va probablement nécessiter une adaptation du modèle anglais. Une extension de la période de négociation (avec préservation du statu quo) de 2 ans supplémentaires n’est pas non plus à exclure surtout si les négociations avancent vers un accord, ce qui n’est pas encore le cas pour l’instant.

L’Europe est pour l’instant unie face à l’Angleterre, et ferme sur ses exigences, tandis que des menaces de dislocation du Royaume-Uni commencent à apparaître (réunification de l’Irlande sous drapeau Européen et référendum écossais). Par ailleurs, les bonnes nouvelles de court terme qu’ont constitué la chute de la livre pour les exportateurs anglais pourrait avoir des contreparties négatives, comme l’inflation et la hausse des taux d’intérêts, comme vient de l‘indiquer la BOE.

 

Derniers développements

Pour l’instant l’indice anglais est très résilient (+4,5% depuis le début de l’année), mais reste en retard par rapport à la performance de l’Eurostoxx50 (+9,5%) malgré la hausse récente des matières premières, ce qui reflète en premier lieu l’appréciation de l’Euro/GBP (+4,4%). Cependant l’économie britannique semble loin de s’effondrer : le chômage est au plus bas niveau depuis 1975 à 4,4% de la population active tandis que l’activité manufacturière reste très solide (PMI supérieur aux attentes) boostée par les exportations.

La BOE vient de laisser peu de doute sur sa volonté d’augmenter les taux, ce qui pourrait changer la dynamique de croissance de la Grande-Bretagne, voire la faire entrer à terme en récession. Au niveau politique, les discussions avec l’UE restent chaotiques mais une approche plus pragmatique est en train de se développer du coté anglais, ce qui pourrait déboucher sur une extension de la négociation de 2 ans si des concessions mutuelles suffisantes sont faites d’ici début 2019. Le pire n’est pas certain.

Données mensuelles

L’analyse des graphiques mensuels de L100 montre une tendance plutôt soutenue, qui est en train d’accélérer, après une consolidation modérée durant l’été. Le faux croisement du MACD marque l’échec des vendeurs et l’indice semble bien parti pour aller retester ses plus hauts de 2015.

La tendance de long terme est intacte et l’indice pourrait accélérer à la hausse dans les prochains mois, car il est assez en retard par rapport aux indices US et Europe et représente une opportunité d’achat sur le plan technique.

Données mensuelles

Il est intéressant de mettre en perspective la paire EUR/GBP qui est un élément clé pour l’ETF L100 de même que l’EUR/USD.  On peut constater que la tendance reste haussière pour l’Euro, mais que l’accélération n’est plus de mise. La grande résistance des 0.95 sera très difficile à franchir, d’autant plus que les taux anglais devraient être relevés sous peu par la BOE.

Il est toutefois trop tôt pour une inflexion de tendance, mais on surveillera une éventuelle figure de sommet sur les niveaux des 0.9/0.95

 

Objectifs de l’ETF

Exposition au marché anglais

Diversification sur les 100 premières capitalisations anglaises

Caractéristiques

Date de lancement 03/04/2007
Frais 0,15%
Benchmark FTSE 100 - UKX
Code / Ticker L100
ISIN FR0010438127
UCITS Oui
Statut EU-SD Hors périmètre
Emetteur Lyxor
Monnaie
Place de cotation Euronext Paris
Encours du Fonds 610 M€
PEA Non
SRD Oui
Dividende capitalisé
Risque de change Oui
Nombre de sociétés 100
Risque 3/5

Répartition géographique

Royaume Uni 80%
Pays-Bas 10%
Suisse 3%
Etats-Unis 2%
Irlande 2%
Autres 3%

Répartition sectorielle

Finance 19%
Biens de consommation durable 18%
Energie 15%
Biens de consommation cyclique 11%
Santé 10%
Matériaux 10%
Industrie 8%
Autres 10%

Principales composantes

Royal Dutch Shell 10%
HSBC Holdings 8%
British American Tobacco 6%
BP 5%
GlaxoSmithKline 4%
AstraZeneca 3%
Vodafone Group 3%
Diageo 3%
Unilever 3%