Italie (MIB) : Un signal d’achat

Lyxor ETF FTSE MIB - MIB - 11/07/19

Tendance court terme : Positive (100/100)
Tendance long terme : Positive (100/100)

Scores calculés par nos algorithmes propriétaires - cf méthodologie

Caractéristiques de l’ETF

L'ETF MIB (Lyxor FTSE MIB40) créé en 11/2003 qui cote en Euro sur Euronext, reproduit l’indice national italien, composé des 40 principales valeurs italiennes. La composition de l'indice est déterminée sur la base de trois critères : le flottant, la liquidité et la représentativité des principaux secteurs du marché Italien.

Les frais de l’ETF MIB sont de 0,35%, en ligne avec la moyenne observée pour ces produits et l’encours sous gestion est d’environ €403M. La réplication est indirecte (via swap) et il y a une politique de distribution des dividendes. Cet ETF est éligible au PEA.

ETFs alternatifs : EWI (iShares USD), IMIB (iShares en Euro)

Indice & composantes

Cet indice a la particularité d’être très surpondéré en financières qui représentent un tiers (33%) de sa composition (contre environ 20% pour le stoxx600), incluant Intesa San Paolo, Unicredit et Generali. Les autres secteurs importants sont ceux des services aux collectivités (23%) parmi lesquels on retrouvera les sociétés Enel, SNAM et Atlantia, des biens de consommation cyclique et de l'énergie (13% chacun) 

Les 10 plus grandes capitalisations représentent un peu plus des deux tiers de l’indice.

L’indice italien est très volatile, du fait de l’importance des secteurs cycliques et financiers et de la faiblesse structurelle de l’économie italienne liée au manque de croissance, au chômage élevé et à l’endettement colossal (132% du PIB) qui inquiète régulièrement les marchés.

L'économie italienne a été fortement touchée par la crise financière: elle s’est contractée de plus de 9% depuis 2007 et a fait face à 13 trimestres de récession. Bien que l'économie italienne ait émergé de la récession depuis 2015, la croissance reste inférieure à la moyenne de la zone euro. 

L’Italie a bien avancé dans sa restructuration bancaire en 2017 avec le sauvetage des banques Vénètes par l’Etat et la reprise des actifs par Intesa Sanpaolo, qui a fait suite au sauvetage de BMPS, ainsi qu’au refinancement d’Unicredit pour 13md€ au premier trimestre 2017.

Au global, les facteurs structurels (réformes du système bancaire et flexibilité du travail) prennent forme, et le cycle économique est en accélération. L’élection d’un gouvernement populiste alimente les crainte sur un potentiel arrêt des réformes et une possible envolée du déficit budgétaire.

Le taux de change Euro/USD reste un facteur sensible pour l’économie italienne tirée par les exportations

Derniers développements

L'indice italien a baissé de 16.5% en 2018, en nette sous-performance par rapport au STOXX600NR (-10.7%) ce qui est dû à la défiance des marché vis à vis d'un gouvernement populiste qui a refusé de se soumettre à la discipline financière exigée par Bruxelles, et proposé un budget qui prévoyait un déficit budgétaire de 2.7%. Cependant le gouvernement italien a fini par entendre raison et a révisé son budget et son déficit prévisionnel à 2%. Ce revirement a fait retomber la pression sur l'Italie, et en particulier sur les taux longs qui après avoir atteint 3.7% sont désormais revenus à 2.8%. Cet épisode a entraîné une récession en Italie, mais la situation semble se rétablir progressivement ce qui se traduit par une hausse de 25.6% depuis le début de l'année.

Depuis début juin, le rebond de l'indice italien a été spectaculaire, avec une progression de 12% depuis début juin.

Nous considérons le signal d’achat de nos algorithmes sur l’indice MIB40 italien comme un élément positif pour les marchés européens. Ceci correspond à la rechute des taux à 10 ans à 1,7% (rappelons-le à 3% au début de l'année) du fait d'un déficit plus limité (2% en 2019) annoncé par le gouvernement la semaine dernière, plutôt objectif instable mais qui devrait lui permettre, s’il est respecté, d’échapper aux sanctions de Bruxelles. Le renversement a été alimenté par le secteur bancaire (Unicredit, ISP, Generali), qui représente 33% de l’indice, Utilities (Enel, Atlantia et Snam), autre pilier fort (22% de l’indice) et Énergie (ENI et Saipem). compte pour 13%. Le secteur bancaire reste essentiel pour l’indice italien et la rechute des taux italiens a un impact positif immédiat sur le bilan des banques.

Analyse technique

Analyse en données mensuelles

Sur le graphique mensuel, on voit que l'indice italien est revenu prendra appui sur sa M26 mensuelle en mai et en juin, pour mieux repartir à l'assaut de ses plus hauts de 2018 qui, vers 22 500 points, peuvent constituer un premier objectif. Le croisement mensuel du MACD, avec sa ligne de signal qui repart à la hausse, sont de bon augure pour la poursuite de la tendance.

 

Analyse en données hebdomadaires

 

Le graphique hebdomadaire témoigne bien de la vigueur de la tendance haussière actuelle, avec tous les indicateurs au vert : moyennes 13 et 26 en hausse, MACD positif. Seul l'éloignement des cours par rapport à ses moyennes 13 et 26 plaide pour une pause possible avant de repartir à l'assaut des plus hauts de 2018.

Objectifs de l’ETF

MIB est un ETF UCITS, coté en Euro, qui cherche à répliquer l'indice FTSE MIB Net Total Return (40 sociétés italiennes)

Caractéristiques

Date de lancement 04/11/2003
Frais 0,35%
Benchmark Indice FTSE MIB
Ticker MIB
ISIN FR0010010827
UCITS Oui
Statut EU-SD Hors périmètre
Monnaie
Place de cotation Euronext Paris
PEA Oui
SRD Oui
Dividende distribué
Encours du fonds 403 M€
Risque de change Non
Nombre de sociétés 40
Risque 4/5

Répartition géographique

Italie 87%
Royaume Uni 7%
Pays-Bas 5%
Luxembourg 2%

Répartition sectorielle

Finance 33%
Services aux collectivités 23%
Energie 13%
Biens de consommation cyclique 13%
Industrie 9%
Technologies de l'information 4%
Santé 2%
Autres 3%

Principales composantes

Enel 15%
ENI 11%
Intesa Sanpaolo 9%
Unicredit 7%
Assicurazioni Generali 6%
Ferrari 5%
Fiat Chrysler 4%
Atlantia 4%
Snam Spa 3%
STMicroelectronics 3%