Stoxx600 Oil & Gas (OIL) : Ce rebond est-il à prendre au sérieux?

Lyxor ETF OIL & GAS (OIL) - 15/09/2017

Stratégie court terme : Neutre (50%) / Tendance +
Stratégie long terme: Positive (65%) / Tendance +

Caractéristiques de l’ETF

OIL (Lyxor) est un ETF qui réplique l'indice Stoxx Europe 600 Oil & Gas qui est composé des principales valeurs européennes de ce secteur.

Cet indice est assez concentré puisqu’il ne comporte que 21 valeurs. Par Pays, l’indice est principalement exposé à la zone Euro avec une pondération d’environ 31% pour la France, 16% pour les Pays-Bas et 10% pour l’Italie tandis que le UK pèse pour près de 21%.

L’ETF OIL supporte des frais de 0,3% qui sont dans la moyenne du marché avec un actif sous gestion d’environ 266M€. La méthode de réplication est indirecte (via un swap) et la politique de distribution des dividendes est par capitalisation.

ETF alternatif : EXH1 (iShares enEuro)

 

Indice & composantes

 Cet indice OIL & GAS est concentré puisqu’il ne comporte que 21 valeurs qui sont essentiellement de grandes capitalisations boursières, les 3 premières majors pétrolières représentant 60% de l’indice et pesant autour de €100md chacune; il s’agit de Total (30,1%), Royal Dutch Shell-A (15,4%) et BP (14,6%).

On trouve également dans l’indice des valeurs industrielles comme Neste Oil (raffinage), Technip (ingénierie) ou Vestas (éolien). Ces  valeurs sont liées aux cours du pétrole, mais parfois dans des sens opposés (le raffinage est d’autant plus rentable que le prix du pétrole est bas et stable comme c’est le cas actuellement), les énergies renouvelables sont attractives quand le pétrole est cher, tandis que les services pétroliers sont directement corrélés au prix du brut et présentent un risque de volatilité accrue dans une période d’incertitude tant au niveau de la demande que de l’offre.

La période actuelle est caractérisée par une abondance de l’offre venue du pétrole de schiste, dit « non conventionnel » et qui a déjà provoqué une chute importante des cours depuis 2014.  Les cours du pétrole sont pour l’instant contenus dans un trading range entre 55$ et 45$ qui s’explique par le coût de revient des acteurs de pétrole de schiste autour des 50$. Au dessus de ce niveau, la production de schiste devient abondante et inversement en dessous de 45$, l’arrêt quasi-total de production de schiste a un effet de rappel sur les cours. Les coûts de revient des acteurs de schiste ont tendance à baisser mais des goulets d’étranglement pourraient voir le jour à un certain niveau de production, donc le court/moyen terme reste incertain d’autant plus que la demande mondiale reste robuste.

A plus long terme, la voiture électrique et la moindre consommation des moteurs à combustion devrait avoir un effet déflationniste sur les cours du brut. Les grandes majors pétrolières investissent déjà massivement dans le pétrole & gaz de schiste, ainsi que dans les énergies renouvelables. Elles devraient donc continuer d’optimiser leurs portefeuilles d’actifs dans les années à venir sans grand risque, tandis que les acteurs des services pétroliers sont beaucoup plus exposés.

 

Derniers développements

L’indice se montre assez volatile, après une forte hausse de 28,3% en 2016, la tendance est beaucoup plus mitigée en 2017 avec une baisse de 5,6% depuis le début de l’année du fait d’incertitudes sur les cours du brut malgré une demande mondiale soutenue et des accords de l’OPEP sur la limitation de la production.

A court terme, les cyclones ont eu un effet positif sur les cours du brut (arrêt de la production dans le golfe du Mexique par précaution), tandis que la reprise mondiale se confirme (+3 ,5% de croissance mondiale en 2017 selon le FMI) et que l’OPEP envisage un allongement de l’accord avec la Russie sur les coupes de production. Mais tout cela reste fragile, et la visibilité sur les cours du brut est très faible.

Les grandes majors restent plutôt bien orientées,  et bénéficient de marges de raffinage importantes tout en continuant de se réorienter vers le pétrole de  schiste. Le pétrole ne bénéficie toutefois d’aucune prime de risque géopolitique et les tensions grandissantes entre l’Iran et l’Arabie Saoudite pourraient à un moment ou à un autre ranimer les cours.

Données mensuelles

Le graphique mensuel montre une tendance de long terme assez chaotique. Les cours ont plongé en 2015/2016 dans le sillage de l’effondrement du brut. Toutefois ce mouvement baissier s’est terminé au début de 2016 et les cours ont repris le chemin de la hausse à l’été 2016, mais ont de nouveau consolidé depuis le début de l’année. Comme pour les cours du brut, une sorte de trading range semble s’installer entre 32 et 42€.

Un rebond vient de commencer à partir de la moyenne 26 avec un objectif naturel vers le haut du trading range. Le MACD qui menace de se croiser à la baisse est à surveiller.

Données hebdomadaires

Sur le graphique hebdomadaire, on peut observer le départ haussier qui a démarré il y a 3 semaines et qui est en train de s’accélérer. Un double creux s’est formé et la ligne de cou vient d’être dépassée ce qui donne un signal haussier à court terme.

OIL devrait assez rapidement rejoindre les 41€ atteints dans la première partie de l’année. Les oscillateurs sont tous sur le point de donner un signal d’achat ce qui est favorable à la poursuite du mouvement.

Objectifs de l’ETF

Exposition aux valeurs pétrolières européennes et certaines valeurs industrielles.

Un moyen d’investir à la fois sur les majors européennes et sur des sociétés d’ingénierie.

Caractéristiques

date lancement 25/10/2006
Frais 0,30%
Emetteur Lyxor
Benchmark Stoxx 600 Oil & Gas Net Return
Ticker OIL
ISIN FR0010344960
UCITS Oui
Statut EU-SD Hors périmètre
Devise
Place cotation Euronext Paris
Encours du Fonds 266 M€
Dividende Capitalisé
PEA Oui
SRD Oui
Nombre de sociétés 21
Risque 3/5

Répartition géographique

France 30%
Royaume Uni 21%
Pays-Bas 16%
Italie 10%
Espagne 6%
Norvège 5%
Danemark 5%
Autres 7%

Répartition sectorielle

Energie 92%
Industrie 5%
Biens de consommation cyclique 3%

Principales composantes

Total 30%
Royal Dutch Shell 15%
BP 15%
ENI 10%
Repsol 5%
Statoil 5%
Vestas Wind Systems 5%
TechnipFMC 3%
Galp Energia 2%
OMV 2%